Portrait

Journaliste dans l’âme

Diplômé de l’université de Fribourg en Suisse, Gerhard Tubandt 40 ans, marié, un enfant habite Sutz. «J’ai voulu devenir journaliste pour avoir accès à des informations inconnues du grand public». Une idée de base souvent remise en question.

 

Freelance

Il aime l’écriture, et dès l’âge de 18 ans, pendant ses vacances d’été, publie ses premiers articles. L’Aargauer Zeitung et le Zofinger Tagblatt s’intéressent d’emblée à la prose du journaliste en herbe. Il a eu aussi de la chance. Dans la rédaction,les journalistes lui ont donné des conseils précieux sur la façon de structurer une dépêche. Cette pratique se conçoit pendant les stages, quand ils sont bien suivit. m’a apporté de l’expérience. «Je devais tout de même quémander pour avoir le droit d’écrire» se souvient Gerhard Tubandt. Grâce à sa disponibilité et son esprit ouvert, il pouvait fournir de l’information dans les différentes rubriques.

Journaliste
En 1995 l’entrée au Bieler Tagblatt est une réalité. Il y restera 6 ans. Tout d’abord et pour 4 ans et demi, en tant que collaborateur au sein de la rédaction de la rubrique sportive. Il passe la plupart de ses week-ends autour des stades. «On était un équipe qui partageait une bonne entente d’esprit» se rappelle Gerhard Tubandt. Bien que très motivé par le sport en général, ce travail était difficile à concilier avec une vie de couple. La dernière année et demi, se déroule dans la rubrique biennoise. « Une toute autre ambiance m’attendais là, intrigues de palais et difficulté de faire respecter la ligne rédactionnelle, ont été les facteurs décisifs dans mon intention de trouver un autre travail » indique le journaliste. Ce manque de professionnalisme devenait un vrai poids pour Gerhard Tubandt. Il postule à gauche et à droite dans divers médias ce qui débouche en 2001 sur son travail à ’ATS (Agence télégraphique suisse).

ATS
Il s’occupe à Berne de la rubrique suisse. Un travail différent l’attend. A l’Agence il n’est pas question de faire de la recherche de sujets, mais de couvrir plutôt les événements d’actualités. Dans l’écriture, il doit se limiter aux faits et à l’essentiel. Aucune prise de position personnelle n’est admise. La grande contrainte est le temps. «Il faut pouvoir faire passer une information avant la concurrence… C’est la course aux primeurs» raconte Gerhard Tubandt.
Il prépare des annonces succinctes pour la radio, après le développement de la dépêche pour les journaux et autres médias. Ce nouveau travail lui a changé la vie. Il peut ainsi mieux planifier sa vie de famille ce qu’apprécie beaucoup Laura, sa petite fille.
V.vA

Voyage

Trois mois en Argentine – L’aventure commence…

Après une année passée à étudier l’espagnol et préparer son périple, Antoine von Allmen, jeune suisse de 21 ans, avide de découvertes et d’autres horizons met le cap sur l’Amérique du Sud, plus précisément, l’Argentine.


Lundi 6 mai 2004, l’heure de mon départ approche. Seul à l’aéroport, je ne pense à rien, je suis trop pris par la probabilité de nouvelles expériences inconnues. Au décollage de mon aventure, la nuit me transporte vers un pays à découvrir.  D’après ce que l’on m’a dit : des paysages très variés, des glaciers éternels allant jusqu’à des forêts subtropicales.

À mon arrivée à Buenos Aires, le choc. Je n’identifie plus où je suis. Les mesures de cette cité sont hors de mes normes et de mon imagination. Après deux jours d’adaptation, question fuseaux horaires, deux cousins éloignés m’emmènent à travers l’immense ville. J’y prends goût. Mais tout de même les gars, je ne suis pas ici que pour trois jours, sinon trois mois. Moi qui voulais me changer les idées, lassé de la vie trop réglée en Suisse, je suis servi. Tout y passe. L’Avenue «9 de Julio» avec son obélisque, la Maison Rose, siège du gouvernement et le quartier de «La Recoleta».

Je découvre quelques bizarreries, notamment le fait que l’Ambassade de France a été contournée par l’avenue la plus large du monde, 120 mètres. L’on m’explique que lors de l’élargissement de l’avenue, tous les édifices ont été abattus, mais que l’ambassade n’a pas pu être expropriée (ah ces européens !). Les bâtiments des alentours me font penser à Paris. Bon nombre de maisons ont été construites par des architectes français, au début du XXe siècle. Je prends le métro. Près du port, je me retrouve en Italie dans le légendaire quartier de la «Boca» avec ses maisons de couleurs vives. Même les bus passant par ce quartier sont décorés à l’intérieur, telles des baraques de forains. Une véritable exposition. Chaque «collectivo» est une œuvre d’art réalisé par son chauffeur, qui le bichonne avec un grand amour.
Habités par des artistes-peintres, ce quartier offre un grand contraste avec son stade de football «La Bombonera» où Maradonna a réalisé ses premiers exploits.

Le port «Puerto Madero», sur l’estuaire du fleuve Rio de la Plata, a subit de grands chambardements, récemment. Les anciens docks ont été transformés en lofts luxueux, juste à côté de l’université catholique de Buenos Aires. Au milieu du canal central, flanqué de nombreux restaurants et hôtels internationaux, les argentins ont construit, en hommage à la gente féminine, un pont pivotant, appelé «Puente de la Mujer». Tout est ici non seulement plus grand que tout ce que je connaissais, mais pour découvrir toute cette mégapole, il me faudrait y rester un lustre. Mon aventure ce poursuit en solo, je prends l’avion pour la ville la plus méridionale au monde, Ushuaia, un nom donné par les indiens, selon mon guide. Et les argentins ont même un nom pour elle, «le bout du monde».

A suivre…

Viviana von Allmen