Édito

2005 sous l’empreinte positive

Viviana von Allmen
Nouvel An, Saint-Sylvestre, «Sol Invictus», l’Épiphanie, «Hanoukka», «Aïd-el-Adha» ou Noël… en décembre et janvier, tout le monde a une raison de fêter. C’est en cette période de l’année que différentes traditions convergent vers les célébrations. Certains se prêtent à l’exercice d’une analyse rétrospective, d’autres préfèrent tout oublier. Mais la merveille des vœux d’espérance afflue dans la pensée de la plupart des êtres humains. Sera-t-il un moment de l’an où l’atmosphère est pleine d’énergies toutes confondues, qui nous permettent de ressentir tout plus intensément ? Quelques-uns décident de voyager, changer d’air, par besoin de repos ou d’évasion. D’autres restent en famille. Mais il y a ceux aussi qui sont condamnés à fournir des prestations au bon déroulement de notre société de consommation. Or, il n’y a rien de plus légitime dans la frénésie de cette vie que de se laisser emporter par l’élan d’une conscience de se retrouver soi-même. Et alors, nous trouverons les forces d’aller vers le respect, plutôt que l’arrogance ; la bonté, plutôt que la cruauté ; l’ouverture d’esprit, plutôt que le rejet. On a toujours le choix ! C’est une invitation à démarrer l’année dans un esprit positif. Nous vous souhaitons de faire le bon choix. 
Bonne Année à tous.

Eclairage

Noël : fête chrétienne et christianisée

Tout le monde pense connaître l’origine exacte des deux principales fêtes du mois de décembre. Voici un éclairage sur le mythe et la réalité au sujet de Saint-Nicolas et de la fête de Noël.

L’origine de Saint-Nicolas
Saint-Nicolas est né à la fin du 3e siècle au sud de l’actuelle Turquie. Il était évêque de Myre et on le connaissait pour sa très grande générosité envers les pauvres. Lors des croisades, un chevalier lorrain a retiré ses reliques de l’église de Myre pour les offrir plus tard à l’église de Port, en Lorraine. Devenue lieu de pèlerinage, la ville est alors rebaptisée Saint-Nicolas-de-Port. Ce brave homme originaire de la Turquie devient le saint patron de la Lorraine. Une chanson populaire raconte l’histoire d’un miracle attribué à Saint-Nicolas. On parle de trois enfants qui se sont égarés dans les champs. La nuit tombée, ils frappent à la porte d’un boucher qui les tue et les découpe pour les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint Nicolas passant par là, les ressuscite. Ainsi, il devient le protecteur des enfants.
Son mythe atteint l’Atlantique grâce aux Hollandais. Son nom est américanisé en «Santa Claus». Cependant, Saint-Nicolas ne peut pas apporter des cadeaux à tous les enfants du monde le même jour. Donc, il vient plus tard qu’en Europe et c’est ainsi qu’ils ont choisi la veille de Noël pour l’arrivage de cadeaux. «Santa Claus» se transmute en homme de Noël et le saint devient laïc, débarrassé de sa mitre et de sa crosse. Au 20e siècle, il devient représentant de commerce de la société de sodas, Coca-Cola. C’est grâce à leurs publicités en 1930 et en 1950, que «Santa Claus» gagne de la popularité partout dans le monde.
Après la Saint Nicolas, on se prépare pour la plus grande fête de fin d’année, Noël. Les enfants veulent tous un sapin. Cette coutume a ses racines en Allemagne, notamment dans le protestantisme. Les santons et les représentations de Jésus et de Marie dans la crèche n’étant pas compatibles avec les convictions du monde réformée, ils ont choisi le sapin de Noël comme symbole pour cette période de l’année.

L’anniversaire de la naissance du «Sol Invictus»
Noël vient du latin «Natalis» (le jour) et représente l’anniversaire de la naissance du «Sol Invictus» (le soleil invaincu). Cette fête eut lieu le jour du solstice d’hiver, le 21 décembre. C’est à cette date que le soleil renaît et que les journées redeviennent plus longues. Quand Jules César réforme le calendrier, le solstice d’hiver tombe un 25 décembre. À l’origine, c’était la fête du soleil, mais son but premier fut détourné plus tard par l’Église. Elle décréta que Jésus était aussi le Christ Soleil, alors son jour de naissance ne pouvait être que le 25 décembre. Pour certains chrétiens, l’Épiphanie joue un rôle plus significatif que Noël. Jusqu’à la moitié du siècle passé, on accordait plus d’importance à la crèche et au culte des trois rois. L’Epiphanie est souvent considérée comme la manifestation de Jésus en tant que Messie d’Israël, Fils de Dieu et sauveur du monde.
SdS