Bibliothèque Hayoit, des auteurs à succès.

Issus de l’un des plus importantes collections européennes, plus de 300 ouvrages français du XVlle siècle on été dispersés à Paris par Sotheby’s avec le concours de Poulain. En vedette de cette vente, qui a totalisé 26 MF, des œuvres de Flaubert, Perrault et Molière.

Charle Hayoit (1901 – 1984), amateur belge passionné de littérature française, collectionna sa vie durant éditions originales et manuscrits des plus grands auteurs. La dispersion de la première partie de sa bibliothèque a été très suivie dans le monde de bibliophilie. Et pour cause, les amateurs de livres attendent souvent de longues années avant de trouver l’exemplaire manquant à leur collection.
Des ouvrages à tomber par terre, dont les prix ont littéralement explosé, ont retenu l’attention des acheteurs, principalement des marchands agissant pour d’importants collectionneurs.
Plusieurs pièces parmi les œuvres complètes de Molière ont doublé leurs estimations. Le Bourgeois gentilhomme a atteint 457’800 F, soit trois fois plus qu’autre exemplaire vendu à Paris il y a cinq ans. Sganarelle ou le Cocu imaginaire, une édition rare en reliure de l’époque, a été adjugé 708’500 F tandis que les enchères sont montées à 1,6MF pour les Précieuses Ridicules en reliure du XlXe siècle comme les sept exemplaires restant en mains privées. Outre sa rareté, il s’agit d’un ouvrage historiquement important, le premier texte de Molière publié. Autre ouvrage exceptionnel, Histoires ou Contes du temps passé  de Charles Perrault reste le grand vainqueur de la vente, car il s’agissait bien d’une bataille d’enchères. Pour cette édition originale dont un exemplaire incomplet est conservé à la Bibliothèque nationale de France, le marteau est tombé à 2 MF. Un montant de cette envergure va de soi car Perrault est un auteur appartenant au domaine de la littérature française et à celui du livre d’enfant.
La seconde partie de la vacation, qui portait sur des ouvrages et manuscrits de la première moitié du XlXe siècle, fut tout aussi glorieuse avec un record, celui de Gustave Flaubert et de son manuscrit Novembre, un texte important de jeunesse qui a la particularité d’avoir été repris par l’écrivain à un âge plus mûr. L’enchère de 3,4 MF fut applaudie par les connaisseurs. En seconde place figurait une édition des Fleurs du mal avec une émouvante lettre de Charles Baudelaire à sa mère adjugée 654’000 F.
Il faut compter 450’000 F pour un exemplaire de L’Education sentimentale et 300’000 F pour Salammbô, avec, pour ces deux lots, une page du manuscrit de Flaubert.
Les prix ont également été très soutenus pour : Dumas, Stendhal, Gérard de Nerval, Balzac et Victor Hugo.
V.vA.

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