Voyage

Le pont des « cosplayer » à Harajuku

Après avoir réussi son bac, Steve Remesch, aujourd’hui étudiant à l’Université de Neuchâtel, part à Tokyo, au pays du soleil levant, à la découverte d’une culture fondamentalement différente de la nôtre. Impressionné par une métropole pleine de contrastes, Steve nous raconte sa rencontre avec le monde surréel des Costume-Players.

Steve Remesch

Quelques semaines avant mon départ au Japon, je consulte des guides touristiques, magazines de voyage et autres documents présentant le Japon et sa capitale. Je tombe sur la photo d’une jeune japonaise déguisée en héroïne de bande dessinée nippone. Ce qui m’étonne c’est qu’elle a l’air si naturelle dans son costume futuriste, qu’elle semble sortir tout droit du monde des Manga. Sous la photo, il y a une petite phrase : «Cosplayer at Harajuku Station».

Evidemment, une des mes premières étapes sur le chemin de la découverte de la mégalopole me conduit à Harajuku pour en apprendre plus sur ces cosplayer. Armé de ma camera, de mon téléobjectif et d’une dizaine de films, j’arrive à la gare de Harajuku à l’ouest du centre ville. A la sortie de la gare, deux adolescentes me tapent dans l’œil. Elles ont l’air d’être directement sorties d’une bande dessinée. Je m’empresse de les suivre à travers la foule de gens, qui circulent dans tous les sens. Après quelques centaines de mètres, nous arrivons sur un pont, avec des trottoirs très larges, qui sont couverts de jeunes, tous déguisés.

Ce que je vois, me coupe le souffle et comme pétrifié, je reste là à regarder une centaine de drôles de personnages dans des tenues venus d’un autre monde. Ici des infirmières et domestiques en uniforme et porte-jarretelles, aux visages pâles avec des gouttes de sang qui coulent de leurs lèvres. Là des guerrières de l’espace et d’étranges sorcières au regard sombre sont occupées à causer, à poser devant les caméras et à se maquiller. Quel contraste total avec la retenue habituelle des japonais! Je me rends compte que, jamais je ne serais capable de relater ce que je vois. Je prends ma caméra et j’essaye d’immortaliser le moment.

Plus tard, je m’installe au sol au milieu des petits groupes et rapidement on m’adresse la parole pour me demander d’où je viens, ce que je fais à Tokyo. Ces trottoirs sur le pont entre la gare de Harajuku et les jardins de Meiji seront les seuls endroits à Tokyo, où le contact avec les Japonais s’est fait facilement. J’en profite pour faire des connaissances et pour en savoir plus sur leur passion du cosplay. Souvent, pendant le restant de mon séjour à Tokyo, mes excursions me reconduiront sur ce pont à Harajuku, hasard ou attirance…

Hall de la Gare HarajukuDomestique

Portrait

Journaliste et singulier

Diplômé de l’université de Neuchâtel, Richard Gafner, originaire du Locle, 33 ans, est responsable attitré des médias au Résisprint international.

«J’ai le goût de la langue française et je crois que derrière un message il y a d’autres choses à découvrir ».
L’enquête un travail de séduction.

Premiers pas
Dévoreur de livres depuis l’école primaire, Richard Gafner se profile à faire son gymnase dans une grande ville. Il poursuit ses études à la faculté de lettres à Neuchâtel. C’est en 1997 qu’il obtient  son diplôme en sciences sociales. Sans relâche le rédacteur commence à envoyer des candidatures spontanées dans toute la Suisse romande, malheureusement aucune couronnée de succès.  Son sens de la recherche l’emmène à présenter à L’Impartial, un travail d’analyse sur la physionomie, pour être publié dans une page ouverte à tous. Gil Baillod –rédacteur en chef de L’Impartial- accepte le papier. «Après le refus de ma candidature, cette stratégie me permettais de présente ma carte de visite» se souvient le rédacteur avec tendresse.

Médias
En 1998, le chef de la rubrique sport  lui propose un stage au sein du journal. Richard Gafner commence dans la rubrique locale. «Au début j’avais de la peine à raccourcir mes phrases, je venais d’écrire ma mémoire, j’écrivais à la Bourdieu» explique le journaliste. Ce jeune réservé plante ses griffes dans l’écriture et ces articles mordants sont appréciés par la rédaction. Peu à peu et grâce à son fervent intérêt pour le sport, il réussit à poursuivre et finir son stage dans cette rubrique. Comme c’est l’usage aujourd’hui le flamboyant R.P. ne perd pas son temps et saute sur l’opportunité d’un nouveau défi et intègre les rangs du Journal du Jura à Bienne. Il se profile dans les rubriques économiques et d’actualités mondiales. Après trois ans de fidèle collaboration, il quitte la rédaction, à la recherche de nouveaux défis. Il apprécie vivement les facilités qu’offre la ville de Bienne pour son sport, la course à pied. «En tant que journaliste indépendant, la lutte est vive et je survis plus que je ne vis» constate Richard Gafner.

V.vA