Musique

The Rambling Wheels, une histoire de chats

Difficile de ne pas avoir entendu The Rambling Wheels cette année en Suisse! Présents sur tous les fronts depuis la sortie en octobre 2009 de leur album « Furry Tales », les trois amis neuchâtelois – connus pour leurs cheveux longs et leurs moustaches – nous offrent un rock énergique en constante évolution. Occasion de le constater : leur opus suivant, qui sera disponible dans les bacs dès le début de l’année 2011.
Rencontre avec les forts sympathiques Dr. Wheels (voix/guitare) et Fuzzy O’bron (batterie), à la sortie d’une intense tournée.

-Alors, ça fait du bien d’être un petit peu en vacances ?
Fuzzy O’bron : On n’est pas vraiment en « vacances » en fait. Ça ne se voit peut-être pas, mais on a encore beaucoup de choses à faire pour lesquelles on n’est pas en avance…
Dr. Wheels : On a toute la sortie de l’album à préparer, tout ce qui a trait à la promotion, la vidéo, etc.
Fuzzy O’bron : Effectivement, on va sortir au début de l’année un premier single accompagné d’un clip vidéo, tout en lançant les pré-commandes de l’album en parallèle. Avec une sortie d’album prévue autour de fin février.

-Parlons un peu de cette année 2010 qui fut belle pour The Rambling Wheels, une grosse quarantaine de concerts, entre autres. Vous avez beaucoup joué en Suisse ; pourriez-vous donner quelques bons et quelques moins bons moments de votre tournée ?
FOB : Déjà, le fait d’avoir fait des grandes scènes, forcément, nous ravit. Par exemple Festi’neuch, sans doute LE concert pour lequel nous avons le plus travaillé, et qui du coup est passé à une vitesse hallucinante à nos yeux !
Dr. W : Le concert aux piscines du Nid-du-Crô, aussi, était superbe !
FOB : Tiens c’est vrai ! Un concert surprise, ou il n’y avait quasi personne à notre arrivée à cause de la météo détestable, et tout d’un coup 400 personnes sont comme « apparues » pour notre concert (rires). Une belle marque de fidélité de la part des neuchâtelois !
Les Promos du Locle nous laissent également un super souvenir, tout comme notre concert à Winterthur, joué dans une rue remplie, sans doute par 4000 personnes… Le Chant du Gros aussi, on nous a d’ailleurs dit qu’il n’y avait jamais eu autant du monde pour un concert d’ouverture au festival !

-Et pour ce qui est des points peut-être un peu plus « noirs » de votre tournée ?
FOB : Peut-être une ou deux « petites » dates où l’organisation n’était pas tout à fait au rendez-vous… Il nous est par exemple arrivé de découvrir que l’endroit où l’on devait jouer n’était pas équipé de dispositifs lumières… Alors que nous prévenons tous les festivals que nous venons accompagnés d’un technicien aux lumières ! Dans l’ensemble il y a surtout une date où cela s’était mal passé, mais mieux vaut en rire et se dire que la prochaine fois, on évitera de se déplacer pour un tel résultat…
Autre épisode un peu différent, lorsque notre bus était tombé en panne en plein Paris !
Mais heureusement, on peut aujourd’hui affirmer que de manière globale nous avons eu beaucoup de chance, et peu de négatif sur cette tournée.

-Avec tous ces concerts, n’y a-t-il pas un moment où vous êtes fatigués ?
FOB : Je ne crois pas que l’on ait encore assez de concerts pour être vraiment fatigués.
Dr. W : On n’a pas encore ce luxe ! (rires)
FOB : Mais peut-être que dans une période de 3 semaines de tournée non-stop, on commence à se lasser du déchargement de matériel après chaque concert… En juillet-août de cette année, par exemple, lorsque nous enregistrions notre nouvel album alors que la tournée battait son plein, on ne savait plus toujours ou donner de la tête, mais rien de bien grave en fin de compte. Tout se fait dans une bonne dynamique !

-Cette année, vous avez aussi tourné et sorti votre album « Furry Tales » en France. Expliquez-nous cette expérience.
FOB : Nous avons d’abord été approchés- il y a un an maintenant – par une agence française (« Dessous de Scènes », ndlr) qui a proposé de travailler avec nous. Nous avons donc commencé à décrocher quelques dates chez nos voisins, notamment le Printemps de Bourges, puis quelques festivals en été. L’idée s’est alors imposée de sortir « Furry Tales » en France, malgré le décalage avec la sortie de ce même album en Suisse. Tout cela dans l’intention, surtout, de faire parler du groupe, et de trouver un label français. Histoire de véritablement communiquer autour du disque, en fait. Ceci avec l’aide de notre agence en Suisse, Lokomotion. Dans ce but, des dates dites « de promotion » ont été agendées, nous sommes par exemple allés jouer deux fois à Paris en Octobre dernier et nous y retournons en Novembre, invités cette fois par une radio parisienne !
Dr. W : Tout cela permettant aussi, lorsque nous reviendrons en France l’année prochaine, que les gens aient déjà entendu parler de nous quelque part…

-Puisque l’on parle de votre album « Furry tales », notons que cela fait maintenant exactement un an que cet opus est sorti en Suisse. Quel a été l’accueil du disque par le public ? Plutôt positif ?
Dr. W : Oui, plutôt positif. Ça n’a peut-être pas été un énorme succès pour ce qui est des ventes en magasin. Mais au fur et à mesure que la tournée avançait et que nous défendions bien l’album sur scène, avec le bouche à oreille faisant son effet, les ventes ont finalement bien marché. Si la vente en magasin n’est pas encore quelque chose qui marche énormément pour nous, beaucoup de nos disques sont achetés à nos concerts.
FOB : Malgré certaines radios –notamment Couleur 3- qui ont très bien joué le jeu, le disque n’a pas eu un grand impact directement à sa sortie. Son succès s’est formé après sa sortie, au fur et à mesure des festivals, grâce aussi aux diffusions radio. Ce n’est pas la même idée qu’avec des groupes célèbres où un album serait attendu par le public et se vendrait beaucoup dès le départ. Pour nous, c’est plutôt la sortie du disque qui est à la base de toute la suite. Ce fut plutôt l’album « découverte » pour la plupart des auditeurs. Puis, au cours de l’été et au gré des articles de journaux comme Le Matin ou Le Temps, les ventes ont bien évolué. Mais nous avons eu un bon nombre de pré-commandes de « Furry Tales », qui s’est d’ailleurs retrouvé dès la première semaine dans le top 50 des charts suisses !
Ce fut donc un succès qui s’est bâti sur toute la durée de l’année. On est justement curieux de voir comment se vendra le prochain album, car le contexte n’est plus vraiment le même. On espère que les gens l’attendent (rires)

-Est-ce que vous êtes à un stade ou vous pouvez vivre de votre musique ?
Dr. W : Jusqu’ici et c’est toujours le cas, nous n’avons jamais gagné d’argent à proprement parler, nous avons toujours mis tous nos revenus dans une caisse de groupe en prévision de divers frais, location de matériel et autres… Nous devons évidemment rémunérer les gens qui travaillent dans notre équipe technique, etc. L’idée serait, l’année prochaine, d’essayer de dégager un petit montant personnel après chaque concert qui à la fin du mois ne serait pas négligeable…
FOB : Le fait de ne pas gagner d’argent est, en soi, un investissement. Car si l’on avait décidé de percevoir dès le départ individuellement des parts de l’argent du groupe, nous n’aurions tout simplement pas pu réaliser ce que nous avons fait jusqu’à aujourd’hui. Car ce que l’on fait coûte de plus en plus cher… Du coup, avec le travail fourni grâce à nos économies, si tout se passe bien nous devrions pouvoir toucher des cachets plus élevés… On verra bien !
Actuellement, on arrive à un point où l’on est obligé de travailler à côté pour tourner financièrement, mais le temps commence sérieusement à nous manquer pour le faire ! Donc si les activités des Rambling Wheels continuent de manière aussi prolifique et que nous n’avons plus le temps pour travailler, il faudra bien penser à gagner notre pain entièrement grâce au groupe…

-Bon, revenons maintenant au petit nouveau, votre nouvel album qui arrive !
Dr. W : Tu veux le titre ?

-Oh, je peux déjà ? En exclusivité pour Larticle.ch ? (rires)
Dr. W : Sans problème. Il s’appellera « The 300’000 cats of Bubastis »

-Chouette ! Pourquoi ce drôle de titre ?
Dr. W : L’explication est historique : en recherchant ce que représentait le chat en Égypte, nous avons découvert qu’à Bubastis -ville égyptienne- a été découvert un tombeau de 300’000 chats momifiés! Nous continuons donc avec nos fameux chats sphinx, ces chats sans poils, qui figuraient sur la couverture de « Furry Tales ». Ils seront d’ailleurs également présents sur la pochette de ce nouvel album et toujours dans le décor des Rambling Wheels !
D’ailleurs, une de nos nouvelles chansons s’appelle « Egyptian King », un roi égyptien comme notre fameux chat sphinx !

-Magnifique ! Et que pouvez-vous me dire de l’orientation de votre musique pour ce nouvel opus ?
Dr. W : Ce sera dans l’esprit des morceaux plus modernes de notre album précédent.
FOB : Si l’on ressentait encore les influences assez rétro de nos débuts sur « Furry Tales », nous avons cette fois franchement poussé le côté électro-rock de notre musique. En usant de plus de claviers, notamment. Un certain côté « new-wave » apparaît sur « The 300’000 cats of Bubastis ».

-Sur ce disque, comme sur « Furry Tales », vous avez travaillé avec le producteur Yann Rouiller. Pouvez-vous m’expliquer son rôle, ce qu’il apporte à votre musique ?
Dr. W : La relation avec notre producteur est basée sur l’échange, le partage musical. Le fait qu’il s’agisse de notre deuxième collaboration aide à savoir dans quelle direction aller, car au bout du compte nous avons un but commun : que notre album soit le meilleur possible. A la base, le producteur est une sorte du « rival » du musicien, mais au final et dans notre cas, il permet un rendu plus abouti de notre musique.
FOB : Nous arrivons avec la matière de base, généralement écrite par Dr. Wheels et chacun –y compris Yann, qui a réellement pris part à l’écriture des morceaux sur ce nouveau disque- apporte son grain de sel. Son regard de producteur permet de proposer des modifications qui auront des conséquences bénéfiques sur le morceau. Son rôle est en fait de repousser nos limites dans la composition, d’aller plus loin. Il nous connaît, il sait dans quels domaines nous sommes le plus performant. Tout s’est fait très naturellement, nous sommes vraiment satisfaits de cette collaboration.

-Puisqu’on y vient, comment décririez-vous votre technique d’écriture des morceaux à la base, entre vous trois ?
Dr. W : En principe, je trouve la structure de base de la chanson, à la guitare et à la voix, ajoutant parfois des parties assez simples de basse et de batterie. Cela donnant ensuite des idées à Fuzzy O’bron, par exemple. Parfois on se rend compte qu’une partie d’un morceau n’est pas idéale, on pensera alors à une autre partie pour la remplacer, ou alors on l’intervertira avec une autre, etc. Tout cela étant souvent perfectionné par la suite en studio.

-Et avec tout ça, à quelle fréquence vous voyez-vous pour travailler et répéter vos morceaux ?
FOB : Cet été par exemple, une fois que le nouvel album était enregistré et que les concerts se succédaient, on ne se voyait pas du tout pour répéter. Actuellement, puisque nous sommes en train de réarranger nos morceaux pour les concerts, on essaie de se voir entre 2 et 4 fois par semaine. On ne répète en fait pas pour « rôder »les morceaux, sauf lorsque nous n’avons pas de concerts pendant plusieurs semaines, ce qui arrive rarement…
Mais le travail extra-musical étant grand – tâches administratives, graphisme, vidéo, interviews et autres – nous nous voyons finalement quasiment tous les jours !

-Question pour vos fans curieux, avez-vous un rituel avant d’entrer sur scène ?
-(presque à l’unisson) Oui, on s’embrasse !(Rires)

– Pour terminer, quels sont vos objectifs pour 2011 ?
FOB : Notre but principal est de fidéliser les gens. Concernant nos concerts, et si nous aimerions en faire encore plus, nous nous produirons sans doute moins en Suisse romande, mais les dates que nous feront seront plus ciblées. Nous espérons bien sûr jouer dans les festivals auxquels nous n’avons pas participé cet été… Un de nos objectifs majeurs est aussi d’être encore plus présents en Suisse allemande, où nous adorons jouer. Nous avons également l’intention de nous développer à l’étranger, par exemple en trouvant un bon label en France…
F.M.
« Retrouvez les Rambling Wheels sur www.theramblingwheels.ch ou sur Facebook! »

Interview

Les jeunes et la lecture

« Les jeunes lisent de moins en moins. » Qui n’a jamais entendu cette déclaration désespérée ? Cependant, tout le monde n’est pas de cet avis, et l’affirmation mérite d’être mise en doute…

Il semble que l’industrie du livre se porte bien ; les ouvrages sont publiés à un rythme effréné. En ce qui concerne la lecture dans un sens plus vaste, les jeunes raffolent des blogs sur la toile, des magazines « pipoles » et des articles sportifs.
Alors, la lecture et les jeunes : une histoire d’amour qui finit mal ?
L’interview de Sylviane Zulauf, enseignante primaire (5 et 6ème année) et de Béatrice Käppeli, enseignante spécialisée (primaire et secondaire), de Bienne, permettra d’éclaircir la question.

En temps qu’enseignante, comment ressentez-vous l’évolution de la lecture chez les jeunes ces dix dernières années ?
(S.Z.) Il y a eu une évolution, mais pas forcément négative, contrairement à l’opinion générale. Il y toujours autant d’enfants qui aiment ou détestent lire ; le changement se trouve dans les ouvrages choisis : les classiques changent. Même Harry Potter n’est plus tellement en vogue, mis à part au moment où les films sortent : le lien lecture-cinéma est fort ; voir un film ou en entendre parler donne envie de lire le livre.
Actuellement, les ouvrages prétendument adaptés au élèves de 5-6ème année traitent de parents divorcés, de situations familiales compliquées, dans une tentative de dédramatiser les problèmes auxquelles sont confrontés les jeunes ; pourtant, ce qu’ils recherchent par la lecture, c’est une ouverture au monde de la fantaisie, une coupure avec la réalité.

Les élèves dont s’occupe B. Käppeli, quant à eux, ne lisent pas et n’ont jamais lu. La lecture, c’est simple : ils l’évitent, que ce soit dans un livre, un journal ou sur internet, avec une exception pour les Bandes-Dessinées. Cependant, un changement intéressant se dessine grâce à Facebook ; sur le réseau social, les jeunes lisent et écrivent ! C’est une grande avancée, puisque le message écrit reprend du sens.

Pourquoi un enfant n’aime-t-il pas lire ?
(B.K.) Il y a deux raisons : le côté technique de la lecture – ces enfants manquent de pratique ; il ne faut pas oublier que l’apprentissage de la lecture est un procédé très complexe, qui requiert du temps – et la finalité : à quoi sert-il de lire, puisqu’on peut se débrouiller autrement? Un mécanicien doit-il savoir lire? En Suisse, sans doute, mais ce n’est pas l’avis d’un enfant. L’école devrait s’investir considérablement plus dans ce domaine ; après les années d’étude obligatoires, les jeunes perdent contact avec l’écrit, car ils ne connaissent pas le plaisir de lire.

Pour S. Zulauf, le milieu socioculturel est déterminant ; si les livres sont présents à la maison, si les parents racontent des histoires à leur enfant depuis son plus jeune âge, celui-ci considérera comme étant « normal » de prendre un livre ou de lire le journal. Ceux qui n’ont pas cette chance ont une opportunité d’apprendre à apprécier la lecture par le biais de l’école. Si un enseignant parvient à insuffler cet intérêt à certains de ses élèves, il peut être fier de lui.

Comment le rapport des jeunes à la lecture va-t-il évoluer ? Les supports audio-visuels remplaceront-il un jour complètement le texte écrit ?
(S.Z.) Non ; à mon avis, ils vont évoluer parallèlement. Un film est très utile, il permet de transmettre de l’information ou du rêve. Toutefois, on ne peut pas s’y arrêter, les images nous sont données, alors que le livre laisse place à l’imagination. Quant aux documentaires, ils nécessiteront toujours un support textuel pour poser la réflexion. Ne serait-ce que sur son ordinateur, l’enfant doit lire. La lecture n’est pas en baisse, en témoignent les quantités de bouquins produits et édités chaque semaine !

Selon B. Käppeli, le domaine d’évolution le plus probable est Facebook. Le problème est qu’il est difficile, voire impossible, d’évaluer la quantité de lecture qui est faite sur le réseau. Le quotidien gratuit « 20 Minutes » remporte également un certain succès chez les adolescents.

Les manuels scolaires d’il y a 30 ans inspirent souvent un profond ennui ; le remplacement du texte brut par une version plus imagée est-elle favorable à l’apprentissage ?
(S.Z.) L’image est importante, elle attire l’attention et permet une représentation visuelle. L’enfant voit l’image, puis lis le commentaire en-dessous. Quand il se documente sur internet, les pages de texte brut le rebutent, il lira plus volontiers celles qui contiennent une photo.

Comment ont évolué les méthodes d’enseignement, parallèlement à tout cela?
(S.Z.) Les livres d’apprentissage ont été considérablement améliorés : on n’y fait plus la morale, ils sont variés… Un effort a été fait, dans le bon sens. Et puis, les élèves en difficulté, très tôt dépistés par les responsables d’école enfantine, reçoivent une aide immédiate, par les logopédistes, les cours de soutien, etc.
Aujourd’hui, on est plus attentif à la compréhension d’un texte qu’à sa lecture à haute voix, domaine où les enfants ont des difficultés.

Que pensez-vous des statistiques qui affirment que les enfants lisent moins ?
(B.K.) Il faut les prendre avec des pincettes. Tout d’abord, les premières statistiques concernant la lecture n’ont pas été faites il y a si longtemps, on ne peut donc faire des comparaisons que sur une période relativement courte. On peut faire dire ce que l’on veut à une statistique… Je pense que les lecteurs sont aussi nombreux maintenant qu’il y a 30 ans. Par ailleurs, les possibilités de distraction (ordinateur, Gameboy, cinéma) n’ont pas d’influence sur la consommation de lecture, pour moi. A la campagne, on lit moins, bien que les distractions soient moins présentes.

La lecture est-elle indispensable ?
(B.K.) Elle est capitale ! En ouvrant l’accès à d’autres mondes, elle oblige à élargir la pensée. On n’écrit pas comme on parle, il existe considérablement plus de mots pour s’exprimer sur le papier… Or, n’importe qui pourrait lire. Le problème, c’est que l’école stigmatise les mauvais élèves : elle crée la relation « la lecture, c’est l’école, donc c’est l’échec » et rate de ce fait sa mission, qui est évidemment loin d’être simple.
L.D.