Sommes-nous heureux par comparaison ?

Depuis toujours, les humains s’efforcent de définir le bonheur. Pour certains, c’est un sentiment d’épanouissement personnel ; pour d’autres, c’est la satisfaction de besoins matériels ou émotionnels.  Il s’agit d’un état durable de plénitude, de béatitude, félicité ou de satisfaction, agréable et équilibré de l’esprit et du corps. La souffrance, l’inquiétude, le trouble sont absents. Mais il est indéniable que notre manière de percevoir notre propre bonheur est souvent influencée par ce que nous voyons chez les autres. Cette inclination naturelle à se comparer est ancrée dans notre psychique.

Un phénomène clé pour comprendre pourquoi nous sommes heureux (ou non) par comparaison est l’effet de référence. Il détermine certains paramètres auxquels nous allons comparer nos ressentis.
Ce mécanisme met en lumière une réalité troublante : notre bonheur est souvent relatif, et non absolu. Ce qui nous amène à la case départ.

Le rôle des réseaux sociaux : amplificateurs de comparaison

Les réseaux sociaux ont rapidement changé la façon dont les gens interagissent entre eux. Le réseau social le plus populaire est Facebook, avec un nombre croissant de personnes qui consacrent de plus en plus de temps sur ce site chaque jour. Dans cet article, nous discutons de l’impact de l’utilisation de Facebook sur le bonheur. Une revue de littérature révèle que le bonheur serait influencé différemment selon une utilisation passive ou active de Facebook. L’utilisation active de Facebook stimule le capital social et le sentiment de connexion, qui, à leur tour, ont un impact positif sur le bonheur. L’utilisation passive de Facebook mène souvent à une hausse de la comparaison sociale et de l’envie, qui, à leur tour, ont un impact négatif sur le bonheur.

Le paradoxe de la comparaison

Bien que la comparaison puisse parfois nous inspirer, elle peut également devenir un piège. Une étude menée par l’économiste Richard Easterlin a montré que l’augmentation du revenu d’une personne n’entraîne pas nécessairement une augmentation proportionnelle de son bonheur. Pourquoi ? Parce que ce qui importe souvent n’est pas ce que l’on possède en soi, mais ce que l’on possède par rapport à son entourage.

De même, dans des sociétés où l’égalité est plus marquée, les écarts de bonheur entre les individus tendent à se réduire. Cela souligne que la perception de justice et d’équité influence fortement notre évaluation subjective.

Une conclusion personnelle : le bonheur comme un chemin

Sommes-nous heureux par comparaison ? La réponse est en partie oui, car nous sommes des êtres sociaux, et il est naturel de chercher à nous situer parmi les autres. Mais ce bonheur, dépendant d’éléments extérieurs, est fragile et souvent il change comme la mode.

Le véritable bonheur naît d’une autre approche : accepter que notre valeur ne se mesure pas en comparaison aux autres, mais en fonction de la personne que nous devenons. En apprenant à apprécier notre propre chemin, à célébrer nos petites victoires et à vivre pour nous-mêmes, nous pouvons échapper au piège de la comparaison et trouver une satisfaction plus professionnelle.

Finalement, le bonheur n’est pas une compétition, mais une relation intime avec soi-même. Il s’agit d’apprendre à être reconnaissant pour ce que l’on a, fier de ses progrès et conscient que la vie des autres n’est qu’un décor souvent incomplet. Plutôt que de regarder ce que les autres ont ou font, pourquoi ne pas se concentrer sur ce qui est en nous, nous fait vibrer ? En cessant de regarder à travers le prisme des autres, nous pouvons enfin nous concentrer sur la seule chose qui compte vraiment, être heureux d’être nous-mêmes, ici et maintenant.
V.vA.

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