Pour sa troisième édition, le festival Sion sous les étoiles peut se réjouir d’une météo exceptionnelle et d’une affiche réunissant les légendes de la chanson française et des artistes dont le talent laisse présager un grand avenir. Le tout, dans un cadre typiquement suisse, entre les montagnes valaisannes. Retour sur la soirée du 17 juillet.
Photo: © Jasmine Behnam
C’est une fin d’après-midi estivale qui accueille les festivaliers à la Plaine de Tourbillon, à Sion, pour le troisième jour du festival Sion sous les étoiles. Le festival valaisan est organisé par Live Music Production, le plus grand organisateur de concerts et d’évènements en Suisse romande, et souffle sa troisième bougie lors de cette édition 2016. En ce 17 juillet, l’affiche est prometteuse : Kendji Girac et Michel Polnareff, précédés par Alice on the roof, Fills Monkey et Macaô.
A l’approche de la Plaine de Tourbillon, l’atmosphère festivalière se fait déjà sentir. Une musique d’ambiance est diffusée par les nombreux haut-parleurs présents sur le site, en attendant que les artistes prennent possession de la scène. Pour patienter, les festivaliers peuvent compter sur une sélection variée de nourriture et de boissons, qui saura à coup sûr satisfaire tous les goûts. Chacun trouve une place pour se détendre avant le début des concerts, que ce soit à l’ombre, dans l’herbe ou sous le soleil accablant de ce mois de juillet. Heureusement, les partenaires du festival (tels que la Coop ou encore le Groupe Mutuel) avaient pensé à tout et distribuaient des chapeaux de paille gratuitement ; des chapeaux qui sont d’ailleurs devenus incontournables durant le festival, comme l’a fait remarquer Kendji Girac lors de son concert : « mais vous portez tous des chapeaux, c’est fou ! ».
A 17 heures, Macaô monte sur scène. Le groupe helvétique envoûte les spectateurs grâce au rythme folk et dynamique de leurs chansons. Le duo Fills Monkey enchaîne dans la foulée avec leur performance unique et déjantée qui ravit le public. Alice on the roof, la jeune Belge de 20 ans, a plus que convaincu pour son premier concert en Suisse, en témoignent les nombreux festivaliers enthousiastes qui se rassemblent devant la scène.
Une trentaine de minutes avant le début du concert de Kendji Girac, le jeune vainqueur de The Voice France 2014, les fans se précipitent au plus près de la scène pour être sûrs d’être aux premières loges. Il faut dire que le français de 20 ans à peine peut déjà se vanter d’avoir le soutien d’un public varié, de tous les âges ; difficile de résister à sa musique aux rythmes gitans et espagnols, qui ne donne qu’une envie : danser. C’est d’ailleurs ce que font de nombreux festivaliers, qui se laissent entraîner par sa guitare et sa bonne humeur. Les drapeaux à l’effigie de Kendji volent dans le ciel. Son sourire est communicatif et sa performance met tout le monde d’accord, comme en témoignent les applaudissements fournis de la foule qui scande son nom dans l’espoir de le voir revenir pour une chanson supplémentaire. Pour le bonheur des petits et des grands, il revient non pas pour une, mais pour trois chansons aux rythmes endiablés. Sa dernière chanson sera son nouveau single, « Sonrisa », qui signifie sourire en espagnol, un titre qui lui correspond en tous points. Pari gagné pour Kendji Girac, qui assurait à Sion sa première date de festival en terres helvétiques, lui qui est déjà venu deux fois à Genève et qui a connu une ascension fulgurante depuis ses débuts dans le télé-crochet de TF1.
La foule se dépêche d’aller se rafraîchir avant l’arrivée de Michel Polnareff, que ses admirateurs attendent impatiemment, coiffés d’une perruque rappelant la coiffure de leur idole, les yeux cachés derrière une réplique de ses lunettes mythiques. Cette panoplie de fan était disponible à la boutique officielle, devant laquelle patientaient de nombreux festivaliers. Le soleil s’est couché sur Sion, mais la soirée ne fait que commencer. A l’approche des 22h15 tant attendus, la foule appelle Michel Polnareff alors qu’un compte à rebours s’affiche sur les grands écrans. Quand le chanteur français arrive enfin sur scène, le public est en délire et chante en chœur sur « La poupée qui fait non ». Durant son concert, il reprendra ses plus gros succès, comme « Lettre à France » ou encore « Je suis un homme ». Avec ses chansons, Polnareff saura séduire les plus jeunes, qui dansent avec entrain à défaut de connaître les paroles, comme les plus âgés qui, eux, entonnent chaque chanson avec leur idole. L’enthousiasme des festivaliers gagne en intensité, et l’ambiance est au beau fixe alors que Polnareff communique avec le public entre chaque morceau.
Cette soirée à l’affiche diverse aura su convaincre le public venu assister à ce festival qui se distingue des autres de par sa petite taille et son cadre idyllique, entre les montagnes valaisannes, dominées par le Château de Tourbillon, illuminé dans la nuit estivale.
Jasmine Behnam