La Fondation Fellini présente jusqu’au 14 septembre 2014 le parcours d’Audrey Hepburn. De Vacances romaines [1953] à Seule dans la nuit [1967], c’est entre les murs de la Maison du Diable à Sion qu’est retracée sa carrière cinématographique. Les 19 et 20 août sera projeté dans le cadre des soirées « Audrey Hepburn » Diamants sur Canapé, et Charade clora l’exposition les 9 et 10 septembre.* Avant-goût.
Photo : web
« Audrey représente ce qu’il y a de bon et de juste en chacun de nous »**
Empreinte d’élégance et de bonté, l’aura d’Audrey Hepburn oeuvre encore et toujours, vingt-et-un après sa mort. Son nom soulève sourires et intérêt, son joli minois attendrit. Derrière l’actrice, une femme aux rôles d’épouse et de mère, et rien de moins qu’une ambassadrice de l’UNICEF. Avec, il faut l’ajouter, un petit faible pour son coin de paradis suisse, La Paisible à Tolochenaz.
On ne s’improvise pas étoile
Même si Audrey Hepburn est devenue égérie de Hubert De Givenchy, son apparence n’est pas l’unique raison de son succès. Sa taille de guêpe n’était autre qu’une trace de son enfance, celle de la faim, la Hollande se trouvant sous occupation allemande. Devenir première ballerine était son rêve, un rêve qu’elle a vu s’envoler à cause de ses faiblesses physiques. Déçue, il lui restait cependant le mannequinat et le cabaret qui lui avaient permis d’arrondir ses fins de mois durant ses études de danse. Repérée au début des années 50 par la célèbre écrivaine Colette, elle s’est vue proposer le rôle de Gigi qu’elle a incarné pour la première fois le 24 novembre 1951 au Fulton Theatre à New York. Les planches de Broadway lui ont valu un succès retentissant et ont été le tremplin de sa carrière car c’est ensuite qu’elle a obtenu le rôle de Princesse Anne dans Vacances romaines [1953]. En 1954, elle reçoit, pour ce même rôle, l’Award de la Meilleure Actrice.
Une cave, quelques sièges et… Sabrina
Les photographies exposées à la Maison du Diable proviennent dans leur majorité d’un partenariat avec la Cinémathèque suisse de Lausanne ainsi que la Fondation Bolle et le Musée Alexis Forel de Morges. Elles y sont regroupées par lieu de tournage ; ne vous étonnez pas de trouver les villes de Paris et New York réunies. Visitez l’exposition, alors vous comprendrez. De plus, des soirées « Audrey Hepburn » sont aussi organisées lors desquelles sont présentés les films majeurs de l’actrice. Avouez que visionner Sabrina dans une cave valaisanne, en dessous de l’exposition et aménagée à cet effet, semble improbable. La vie en rose chantonnée par Audrey en personne, perdue dans les yeux de Humphrey Bogart, y résonne encore. Prêt(e)s à parier ?
C.
* Réservation obligatoire
** Paroles de William Holden, partenaire dans Sabrina [1954] et amant de l’actrice
Pour plus d’informations sur l’exposition et la Fondation Fellini : http://www.maisondudiable.ch/fr/maison-du-diable