Programmer notre futur

Viviana von Allmen – Dès notre naissance nos parents ou la parenté ont des attentes pour notre futur. Pour certains et dans la tradition familiale les rôles à développer étaient déjà programmés sans un brin de discussion. Encore dans un registre plus ancien le passage du métier de père aux fils allait de soi. Mais la démographie familiale augmentant, il n’était pas concevable que toutes les nouvelles générations puissent se consacrer au même métier.

La capacité d’absorption de ces « entreprises familiales » était limitée et ne laissait pas beaucoup de marge pour donner du travail à tout le monde.  Cependant, les moins fortunés avaient encore l’opportunité de se retourner vers la guerre (soldats mercenaires) et plus tard grâce à la révolution industrielle apprendre de nouveaux métiers et ainsi avoir un avenir productif.

Quid des nos jours ?
Dans notre société postindustrielle, les services offerts, sont soutenus par un système qui nécessite de moins en moins de contacts entre les êtres humains et le client devient en quelque sort un bras de l’administration de son fournisseur.
Les formations les plus traditionnelles électricien, cordonnier, aiguilleur et bien d’autres sont régulièrement remise en question et les places d’apprentissage limitées. Non seulement dans les métiers du secondaire on se voit confronté à ce manque,  mais régulièrement les Etats tentent de réguler les professions médicales en instaurant le numerus clausus et ainsi perpétuer l’effet yo-yo qui est compensé par l’afflux de professionnels étrangers.

Dans ce marasme, les jeunes tentent de s’orienter vers des activités qui leurs semblent les plus appropriées et demandées. Il n’y a plus la possibilité pour tous de se réaliser dans son activité professionnelle qui ne devient alors qu’un moyen de création financière. Le choix d’une activité par rapport à une vocation ne devient plus qu’un hobby ou une activité secondaire de peu d’importance.  L’incertitude régnant au niveau de la formation et de la durée de l’activité fait que l’espoir de planifier son futur devient une utopie.
Dans le futur immédiat les adultes ne devront plus demander aux enfants: Que veut tu faire quand tu seras grand ? Car cette question pourrait avoir un poids éthique lourd à supporter.
V.vA

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