6 mois avant la retraite, le destin donne à M. Locher une seconde opportunité de rester actif dans le domaine de l’éducation, cette fois au Pakistan.
Fondateur de la fondation Suisse de Parapsychologie, rédacteur en chef du bulletin de la fondation, ainsi que Pr. au gymnase économique à Bienne, Dr. Theo Locher, continue dans le domaine de l’enseignement aux écoles.
Propos recueilli par Viviana von Allmen
En avril 1986 se tient à Lyss une exposition sur la guerre en Afghanistan et les camps de réfugiés au Pakistan. Pr. Safi donne une conférence à ce sujet. Intéressé par la situation sociale et politique d’un pays si lointain, M. Locher est l’un des visiteurs de l’événement. Envisageant son départ loin de ses élèves, il commence à dessiner l’avenir pour une poignée de 100 enfants en Afghanistan. Sa décision est prompte et après 4 mois, il écrit une lettre au Pr. Safi dont le contenu est le projet de création d’une école avec lui. «Ce projet était impossible sans la participation de quelqu’un du pays» fait allusion Dr. Locher. La tâche n’est guère facile, il fallait d’emblée réussir à concilier les mœurs helvétiques et les habitudes afghanes. Tout d’abord il fallait rédiger un accord. Plus tard ceci se concrétise par un contrat des droits et devoirs. Le autorités afghanes ont été si impressionnées par la forte conviction de ces deux hommes qu’elles acceptent immédiatement le projet. «Nous avons eu de la chance que le Mollah nous accorde la terre pour l’implantation des écoles à 0.- franc le m2», exprime avec joie Théo Locher.
Le moment de la création d’une association s’impose pour pouvoir venir en aide à des afghanes pauvres. Aux temps de la jeunesse de M. Locher la récolte des habits et de la nourriture, dans les écoles suisses pour aider à l’Allemagne de l’est, l’Algérie ou la Tunisie avait laissait une forte empreinte chez lui. Cette semence avait pris son temps à germer, était prête à faire éclosion pour le bonheur des futurs écoliers afghans. Dès la prise de décision, d’aider ce peuple, la notion pour la compréhension de la réalité des habitants de ce pays lointain s’enclenche. «J’ai étudié en profondeur la culture et la religion de l’Afghanistan», cite l’enseignante.
La réalité dépasse les préoccupations de Dr. Locher dès la mise en place des écoles. «Je veux de bonnes écoles» revendique le Pr.
Malgré les directives du Dr. Locher, données par écrit et traduites en pashtoun et bien que les écoles avait déjà trouvent (vues) le jour l’apprentissage du nouveau système d’hygiène chez les maîtres devait encore s’affirmer. «Je ne veux pas d’enfants malades» a toujours dit Théo Locher.
L’un des fléau dont on ne parle pas assez en dehors de ces pays, est le manque d’hygiène. Au début et durant 10 ans le Dr. Locher fait de nombreux voyages pour s’assurer du bon fonctionnement des écoles et donner ses directives. Aujourd’hui il suit le déroulement des activités, au travers des responsables à Peshwar et Quetta.
« La fatigue mais aussi les frais m’ont rattrapé, tous les coûts économiques en dehors d’Afghanistan c’est moi qui les assume. Je ne peux me rendre là-bas qu’une seule fois par an», comment M. Locher.
L’association comptant 10 membres, tous bénévoles, a de la peine à s’en sortir avec tous les investissements qu’il faut faire pour 4100 élèves à Peshawar et 350 en Afghanistan. En 2001 et pour la première fois dans l’histoire de cette association 100 lettres sont parties en quête de fonds. C’est dérisoire de penser que chaque enfant coûte 60 francs par ans, salaire des maîtres, concierge, contrôleur, électricité, gaz, et eau compris. «L’an passé nous avons dû refuser 500 élèves. Ce serait merveilleux si le 1° septembre de cette année nous pourrions ouvrir de nouvelles clases», pense à haute voix le mécène.
Mais la ténacité de l’enseignant fait qu’il ne baisse pas les bras. Il consacre quatre heures par jour à la survie de l’association et des dimanches entiers. D’ailleurs il sort toujours avec sa serviette pleine de documents concernant ses écoles. «Pendant la nuit je me réveille très souvent pour trouver des solutions», confesse M.Locher
V.vA
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Trois questions
M. Locher, avez-vous prévu un successeur à la tête de l’association ?
Depuis trois ans je cherche quelqu’un, mais c’est mieux que je ne vous en parle pas.
«Les gents veulent de grandes salaires mais pas de responsabilités»
je crains que si je ne tiens plus cette association dans mes mains un autre ne le fera plus comme moi.
Selon vous existe-t-il encore aujourd’hui en Suisse suffisamment de jeunes qui s’engagent dans l’aide humanitaire ?
Je crains que les jeunes suivent le matérialisme irréfrénable de leurs parents.
Le peuple suisse marche en arrière, les gens n’ont plus le vrais sens de la vie, il n’écoute pas leur voix intérieure.
Quelles sont les plus grandes difficultés que rencontre votre association sur place ?
Il n’y a aucun problème avec les autorités du gouvernement.
Professeur Safi sait très bien montrer que nous sommes là pour aider.
Nous sommes la seule ONG qui travail avec le Ministry of womens’ affaires ils sont très enchanté avec nous.
V.vA