Jeux Olympiques

Jeux olympiques d’hiver

Le 10 février 2006 à l’ancien Stadio comunale de Turin a été le cadre des rêveries des athlètes de 80 pays qui ont participé aux Jeux olympiques d’hiver.
Le décor qui a abrité la cérémonie d’ouverture et de clôture à Turin, est un exemple de créativité.
Viviana von Allmen

Les XXe Jeux Olympiques d’hiver ont été ouverts à 22h par le président de la République italienne, Carlo Azeglio Ciampi, à Turin. Devant quelque 30 000 spectateurs les 2500 sportifs représentant 80 délégations ont défilés pour la joie du public et celle des téléspectateurs de la planète. Le ballet des acteurs commence par la Grèce, berceau de l’olympisme et finit, selon un autre rituel, par l‘Italie le pays hôte. Les athlètes s’affronteront pendant 16 jours dans 15 disciplines différentes.
Précédés par de belles italiennes vêtues par Giorgo Armani, les porte-drapeaux suivis de leurs délégations ont reçu les chaleureux applaudissements du public dont notre représentant national, Philipp Schoch, bien sûr.
30 000 spectateurs, recouverts d’une capuche blanche, debout durant de longues minutes, torches allumées dressées ont bien joué le jeux.
Mais qui avez été désigné pour allumer la mythique vasque ? Après l’entrée de la flamme olympique, portée par Maurilio De Zolt, Piero Gros, Deborah Compagnoni et Alberto Tomba, c’est Stefania Belmondo qui mit le feu à la vasque, dans un cadre de feu d’artifice merveilleux. 
Le drapeau olympique porté par huit femmes garantes de la paix, de la fraternité et de la communication entre les diverses cultures, accentuent l’esprit de fraternité du CIO. Ce dernier avec l’organisation International du Travail et à l’occasion de la journée internationale de la femme remettra ses Trophées “femme et sport” 2006, le 3 mars.
Le trophée, créé en l’an 2000, est décerné chaque année à une personne (ancien athlète, entraîneur, administrateur ou journaliste) ou à une institution/organisation en reconnaissance de sa remarquable contribution au développement, à l’encouragement et au renforcement de la participation des femmes et des jeunes filles dans des activités physiques et sportives, dans le milieu des entraîneurs ou dans les structures administratives et décisionnelles, ainsi qu’à la promotion des femmes journalistes et du sport féminin dans les médias. Cinq trophées continentaux et un trophée mondial sont remis.
Dans toute cette fête nous devons faire une mention spéciale sur ce spectacle culturel et sonore empreint de symboles et réalisé par un italien résidant à Genève, avec la collaboration de plus de 6000 bénévoles.
À la suite de 16 jours pleins d’émotions, il faut se rendre à l’évidence,même les choses les plus belles ont une fin.
C’est lors de la clôture, qu’un autre spectacle pas moins fastueux, dont le carnaval a constitué le fil rouge, et des clowns, immortalisés par le fameux film  du cinéaste italien Federico Fellini, met en évidence une partie de la culture italienne. Rien n’y manquait, la Commedia dell’Arte, les grands compositeurs, Giuseppe Verdi, et la voix d’Andrea Bocelli. Le marchand de roses harcelant les spectateurs, mais aussi la Vespa et «la cinquecento», étendards de la Fiat turinoise, les italiens ont su gâter le public du monde entier.
Les délégations ont alors effectué leur entrée dans le stade pour dire adieu dans la gaîté et dans un sain esprit sportif. La Suisse qui a récolté quatorze médailles, cinq d’or quatre d’argent et cinq de bronze prend cette fois Maya Pederson comme porte-drapeau.
Comme le protocole l’exige, le président du Comité International Olympique, Jacques Rogge, a prononcé le discours de clôture des XXes Jeux Olympiques d’hiver dans le stade olympique de Turin. Il s’exclamé par des remerciements : « Chers amis et partenaires du comité d’organisation, vous avez brillamment gagné votre défi. Ce furent des Jeux vraiment magnifiques. De tout cœur merci à l’Italie, au Piémont et à Turin !
Chers volontaires, vous êtes, avec les athlètes, les champions de ces Jeux. Votre générosité et vos sourires nous ont conquis. Vous avez été merveilleux.
Ces Jeux se sont déroulés dans l’esprit de la Trêve olympique, de la paix et de l’harmonie que nous désirons tous ».
La cérémonie de remise du drapeau olympique à Sam Sullivan, maire de la cité canadienne de Vancouver s’est déroulée en parfait harmonie. Donc le rendez-vous est pris à Vancouver pour 2010. 
Le rideau est définitivement tombé sur les Jeux Olympiques d’hiver à Turin à l’issue de la Cérémonie de clôture au stade olympique.
Mais pourtant, tout n’est pas fini pour Turin et sa population, déjà ils s’impliquent dans les Jeux Paralympiques. Une manifestation sportive de haut niveau pour athlètes souffrant de différents handicaps. Toutefois, ils mettent en valeur les performances sportives des participants, et non leur handicap. Le mouvement s’est considérablement développé depuis sa création. Le nombre d’athlètes monte à 3800 originaires de 136 pays.
V.v A

Reportage

Le Réduit national un patrimoine suisse. Sera-t-il utile à l’écologie du pays ?

À l’eglise du Pasquart de Bienne une page d’histoire suisse a été évoquée, et non des moindres. «le Réduit National».

Viviana von Allmen

L’association «Présences», lors de sa conférence de presse, a présenté les travaux de Daniel Wietlisbach photographe et Maurice Lovisa architecte EPFL sur les fortifications dans les Alpes suisses. Ils ont été mandatés par le DDPS (Département fédéral de la défense, de la protection de la population et du sport) pour recenser et garder en mémoire les grandes ouvrages fortifiés de la deuxième guerre mondiale.
Depuis plus de 4 ans Daniel Wietlisbach photographie des tunnels, galeries et cantonnements avant qu’ils ne soient  fermés, ou transformées à d’autres fins. La participation de l’architecte EPFL Maurice Lovisa a été de dénombrer ces constructions selon des critères architecturaux, archéologiques et écologiques.
La position de notre pays, qui ne pouvait accepter la possible invasion par l’armée allemande, a fort encouragé la  rapidité de ces constructions. Les entreprises commanditées pour la réalisation des ouvrages fortifiés dans les Alpes ont commencé leurs constructions dans les années 40. Les travaux ont été achevés dans les années 50 et modernisés en 1960. Le plus grand nombre ont été abandonnés à la fin de la guerre froide. Depuis quelque temps l’armée estimait que la maintenance de ces lieux était très onéreuse. D’ailleurs aujourd’hui, le plus grand de ces bunkers au Saint Gothard est devenu un luxueux hôtel. Des autres ont été utilisé pour le stockage de différentes matières. Mais il y en a encore un qui fonctionne comme «Centre de back up». Des entreprises privées peuvent louer ces espaces pour protéger leurs archives.
L’importance de ce travail de recensement d’une partie de notre patrimoine est de permettre à la population de ne plus avoir de mythes par rapport aux activités de l’armée. «Je suis convaincu que ces ouvrages sont les châteaux du XXe» déclare Maurice Lovisa.
Daniel Wietlisbach considère que les photos, toutes en noir et blanc, reproduisent une réalité plus crédible.«Les photos montrent le substantiel des lieux» explique le photographe. Dans ces Réduits la simplicité, l’austérité et le fonctionnement  étaient de mise. On peut encore lire sur un des nombreux panneaux «Qui ne se tait pas endommage la Patrie»
Bien que ’armée n’a pas encore envisagé de créer un site Internet sur « Le Réduit »,  le service des archives fédérales se tient à disposition du public pour toute information. Pour la génération ayant vécu cette période mouvementée du siècle passé ces archives auront certainement une valeur plus que symbolique. Comme les timbres postes imprimés durant la guerre, le peuple suisse s’identifiait avec le symbole de «Tenir».