Tchoukball

Tchoukball: le sport suisse par excellence

C’est dans les années 60, que le médecin Hermann Brandt invente ce sport particulier. Constatant que de nombreuses blessures d’athlètes résultent de mouvements inadaptés et d’agressions liés aux sports, ce médecin genevois conçoit ce sport ludique et social agrémenté d’une note philosophique; le sport doit contribuer a l’édification d’une société humaine valable au lieu de créer des champions.

Le Tchoukball, mélange de Handball, de Volley-ball et de Squash, est tout d’abord mis au point pour n’exclure personne. Le caractère ludique et le manque d’agression favorisent l’accessibilité pour tous, quel que soit l’âge, le sexe ou la forme physique. Ainsi le championnat suisse est mixte, admettant aussi bien femmes et hommes dans des équipes composées d’adultes et d’adolescents. Ce n’est pas un sport ennuyeux pour autant, précise Michel Thomann, capitaine de l’équipe nationale et champion de Suisse: “C’est un sport dynamique et rapide. Une bonne lecture de jeu est nécessaire pour surprendre l’adversaire en variant ses attaques.”

Loisir convivial
Mais surtout le respect de l’adversaire est un aspect très important. Contrairement aux autres sports, le Tchoukball est axé sur le développement du jeu collectif et non la destruction du jeu de l’adversaire. C’est ainsi que tout contact et toute obstruction sont interdits. Les règles sont simples, 7 joueurs par équipe tirent sur deux trampolines renversés, appelés des cadres. Les balles renvoyées par effet de miroir doivent toucher le sol avant que l’équipe adverse ne puisse la récupérer. Le dribble étant interdit la circulation de la balle se fait uniquement par passe et incite à un maximum de coopération pour prendre la défense au dépourvu.

C’est dans le même état d’esprit d’accessibilité que le tournoi suisse est organisé; l’entrée est gratuite pour inciter les gens à assister aux matchs; le prix d’entrée ne doit pas être une barrière. Ainsi plus de 200 personnes ont visité le Pavillon des Sports de la Chaux-de –Fonds, le 21 mai, pour voir la finale du championnat suisse. Mais le sport pâtit encore de la médiatisation médiocre, ainsi seule la presse et les chaînes locales se déplacent pour le championnat suisse.

Cela changera peut-être le 6 juillet; un tournoi international de beach-tchoukball se tiendra à Genève réunissant des équipes prestigieuses venus des quatre coins du globe. La Suisse, championne du monde, se mesurera aux meilleures équipes du monde comme le Canada, Taïwan et la Grande Bretagne dans un tournoi sur sable particulièrement dynamique. Parallèment un tournoi open de beach tchoukball sera organisé invitant les intéressés et les débutants à s’inscrire dans une des trois catégories d’âge. Avis aux
amateurs.
R.W

Films

Episode III d’une Guerre des étoiles -La revanche des Sith-

De Georges Lucas. USA. 2h20. Avec Hayden Christensen (Anakin Skywalker), Ewan McGregor (Obi-Wan Kenobi), Natalie Portman (Padmé Amidala), Ian McDiarmid (le Chancelier Palpatine), Samuel L. Jackson (Mace Windu),…


C’est la guerre ! La République est menacée par les groupes séparatistes. Emmenée par l’Ordre des Jedi, l’Armée de clones de la République livre des batailles aux quatre coins de la galaxie. Malgré ses actes héroïques et son courage exemplaire, le jeune  Jedi Anakin Skywalker ne parvient pas à obtenir la reconnaissance de ses pairs. Frustré, hanté par le souvenir d’une mère qu’il n’a pas pu sauver et effrayé de perdre sa femme Padmé, Anakin commence à perdre la foi en la Force. D’autant plus que l’infâme Chancelier Palpatine lui démontre les nombreux avantages que possède le côté obscur…

Devant le torrent d’impressions diverses qui se dégagent de cet ultime épisode, difficile de ne pas éprouver enthousiasme et déception simultanément. Car si on peut sans crainte reconnaître que La revanche des Sith est l’un des meilleurs épisodes de Star Wars, on ne peut s’empêcher de regretter que George Lucas ait fait certains choix et pas d’autres. Immanquablement, l’Episode III est victime de l’attente démesurée qu’elle a suscité auprès des fans de la saga. Ainsi, on peut reprocher à Lucas d’avoir raté certaines scènes attendues depuis près de trente ans. L’instant crucial notamment, celui où Anakin s’agenouille pour la première fois devant son nouveau maître, laisse un goût d’inachevé. On peut également regretter que certains personnages (le Comte Dooku ou les Wookies par exemple) n’aient pas bénéficié d’un peu plus d’attention. Mais Lucas avait promis de se concentrer uniquement sur le personnage d’Anakin Skywalker et de couper tout ce qui gênerait la chute de son héros vers le côté obscur. Il n’a pas menti. Presque la totalité des scènes sont consacrées aux doutes et aux peurs qui hantent le futur Dark Vador. Lucas est, il est vrai, bien aidé par un Hayden Christensen qui, tout en subtilité, fait ressortir crescendo toute l’obscurité qui habite son personnage.

Imprégné de la première à la dernière minute d’une noirceur inquiétante (Lucas avait assuré qu’il s’agirait de l’épisode le plus sombre), La revanche des Sith n’oublie pas que le mythe Star Wars est aussi fondé sur ses combats de sabre-laser et ses batailles de vaisseaux spatiaux. Le spectacle que nous offre ce troisième épisode s’avère somptueux. Avec un sens du rythme maîtrisé, Lucas alterne des séquences plus ébouriffantes les unes que les autres, comme s’il voulait se faire pardonner le manque de punch des épisodes I et II.  Ainsi, le combat entre Anakin et Obi-Wan, qui se déroule dans un décor infernal, restera probablement comme l’un des grands moments de la saga.

La revanche des Sith a pour avantage ultime de permettre pour la première fois de pouvoir considérer l’oeuvre de Lucas dans sa globalité. Même si les différentes pièces de son entreprise sont de valeur inégale (par exemple, l’Episode I, La menace fantôme, est complètement raté), Lucas aura créé avec sa saga intergalactique un univers aussi riche que passionnant qui restera à jamais comme l’un des monuments du cinéma. Il n’y a aucun doute à ce sujet, l’épopée Star Wars est promise à la postérité.
Didier Nieto