Musique

Le Montreux Jazz et le Paléo, deux festivals d’été à ne pas manquer !

Chaque été, depuis déjà quelques décennies, la Suisse romande accueille deux grands festivals. Le Montreux Jazz Festival qui dure les deux premières semaines de juillet et le Paléo Festival de Nyon qui a lieu l’avant dernière semaine de juillet.


Ces deux festivals sont assez différents l’un de l’autre ainsi que leur fonctionnement. Pour le Montreux Jazz, il faut un billet différent pour chaque salle de concert. Quelqu’un qui aura un billet pour une soirée à l’Auditorium Stravinski ne pourrait aller au Miles Davis Hall ou au Casino Barrière avec ce même billet. Et pour ceux qui ont la chance d’un avoir un, il faut passer à un des stands « Bracelets ». En effet, il faut échanger son billet contre un bracelet pour accéder aux salles de concert. Mais sans billet ni donc bracelet, on peut tout de même se balader le long des quais sur lesquels se trouvent des dizaines et des dizaines de stands de tout genre. Il est évidemment possible de se restaurer. Des stands du monde entier sont là pour nous servir les meilleurs plats.
Pour ce qui est du Paléo Festival, il faut avoir un billet pour entrer sur le site. Par contre, cet unique billet (un par soirée ou un forfait pour la semaine entière) permet d’assister à tous les concerts de la soirée. On y trouve également des stands multiples et la restauration se fait de la même manière qu’à Montreux.

Après cette brève description, passons aux moments forts du 39ème Montreux Jazz qui débute cette année le vendredi le 1er juillet et qui se termine le samedi 16.
Le festival commence très fort avec les Corrs dès le premier soir à l’Auditorium Stravinski. Ce groupe composé de trois sœurs et leur frère vous fera vivre une soirée aux allures quelque peu celtique. Ils étaient déjà à Montreux l’an dernier mais nous aurons droit cette fois-ci à un concert plus acoustique.
Pour un autre genre de musique, Tori Amos sera le même soir en concert au Casino Barrière
Le dimanche 3, soirée rock. Vous pourrez venir écouter les trois Américains et l’Ecossaise qui forment le groupe charismatique qu’est Garbage. Il y aura aussi la grande Patti Smith qui viendra accompagnée de son groupe. Belle soirée à ne pas manquer au Stravinski.
Lundi 4, B.B. King sera de retour à l’Auditorium. Ce roi du blues de 80 ans viendra nous offrir un peu de sa bonne humeur si communicative. On ne peut que y prendre du plaisir. Agréable soirée en perspective donc.
Deux jours plus tard, après trois ans d’absence, la belle Lauryn Hill et son groupe viendront envahir l’Auditorium Stravinski de leurs rythmes hip hop.
Le lundi 11, vous pourrez venir applaudir la chanteuse italienne Laura Pausini dans la salle de l’Auditorium. Incontournable pour les amateurs de mélodies romantiques accompagnées d’une puissante voix.
Le lendemain, il en sera tout autre avec la venue de l’extravagant rocker américain de 57 ans, Alice Cooper. Concert haut en couleur et en émotions. Âmes sensibles, s’abstenir ! Pour une ambiance plus calme, Lisa Stansfield sera au Casino Barrière.
Pour ce qui est du mercredi 13, le légendaire guitariste George Benson fera vibrer l’Auditorium de sons jazzy mais aussi funk et soul. Pour tous ceux qui aiment la bonne musique, achetez votre billet pour cette soirée.
Le jeudi 14, le groupe Chic, également présent l’année dernière, honorera le Stravinski de sa présence. Ceux qui sont à l’origine du « Freak » ou « Good Times » seront accompagnés de Nile Rodgers and Guests. Une chaude soirée pleine de gaîté se profile donc.
Je viens de citer une partie des têtes d’affiches qui, pour la plupart, seront dans la grande salle de l’Auditorium Stravinski. Mais n’oubliez pas les concerts qui seront au Miles Davis Hall ou au Casino Barrière. Certaines soirées affichent complet mais quelques billets sont en vente en début de chaque soirée à la billetterie.
Et pour tous ceux qui ne vont pas voir de concerts payant. Il y a plusieurs concerts gratuits chaque jour au Parc Vernex, juste à côté du bâtiment des Congrès.

Passons maintenant au Paléo. Ce festival dure peut-être moins longtemps que le précédent mais il n’est pas plus avare en grands artistes de talent pour autant. Les dates de cette année sont les suivantes : du mardi 19 juillet au dimanche 24.
L’ouverture sera assurée par Lenny Kravitz qui se produira sur la grande scène. Ce dernier n’est pas revenu en Romandie depuis plusieurs années. Dans un tout autre genre, Rachid Taha donnera un concert sous le chapiteau, précédé de Vincent Delerm déjà présent en 2003.
Le mercredi 20 sera rythmé d’artistes et de styles des plus variés. Les Français de Sinsemilia, et le particulier Jamiroquai se succèderont sur la grande scène tandis que Juliette, Hugues Aufray et Louis Bertignac se chargeront d’animer le chapiteau l’un après l’autre.
Pour les fans de hip hop, Kool Shen sera là le vendredi 22. L’ancien partenaire de scène de Joey Starr chantera sous le chapiteau tandis que Mickey 3D, suivis de Rammstein, seront sur la grande scène.
Pour son retour, Bernard Lavilliers chantera sur la grande scène le samedi 23. Il précédera Calogero qui précédera, lui, les rythmes électroniques de Faithless.
Le festival se clôturera le dimanche 24 avec le jeune et génial Jamie Cullum et ses mélodies jazzy à souhait. Prendront sa place sur la grande scène, les tout aussi jeunes de Kyo. Pink Martini, les interprètes de « Je ne veux pas travailler », seront visibles sous le chapiteau avant The Servant, déjà présent la veille au soir sur la même scène. Le Paléo se termine toujours par un immense feu d’artifice qu’il vaut la peine d’admirer.
Virginie Burion

Photos par Virginie Burion


Ambiance sur les quais de Montreux


Concert gratuit au Parc Vernex

 

Reportage

La votation fédérale sur les accords bilatéraux d’association à l’Espace Schengen et à l’Espace Dublin: Non, au nom d’une Suisse plus sociale et moins policière

David L’Epée, âgé de 22 ans et étudiant ès lettres et sciences humaines à l’Université de Neuchâtel est un des militants du mouvement de gauche «SolidaritéS». Tout en s’affirmant en tant que pro-européen, il explique pourquoi la question sécuritaire, la sacralisation du secret bancaire et un droit d’asile peu humanitaire le poussent à voter contre les accords de Schengen/Dublin lors des votations du 5 juin prochain.


Pourquoi dites-vous Non à Schengen?
David L’Epée: La raison principale est la question sécuritaire. Les accords de Schengen prévoient moins de contrôles aux frontières et plus de contrôles à l’intérieur du pays. Ceci est problématique, car l’Europe qu’on nous prépare va de plus en plus dans le sens d’un empire vraiment sécuritaire. En Suisse, on a pu constater ces dernières années une augmentation de la présence policière à cause d’un sentiment d’insécurité, alors que nous ne faisons pas partie de l’Union Européenne.
La deuxième raison est que, si on est beaucoup plus vigilant par rapport à la petite délinquance, on le sera beaucoup moins par rapport à la grande criminalité et à la criminalité à col blanc. En sacralisant le secret bancaire, les accords de Schengen consacrent la fraude fiscale sur l’imposition directe. Ceci est un fléau social à combattre, parce qu’il est vecteur d’inégalités et d’injustice. La fraude fiscale n’est pas commise par ceux qui sont en situation difficile avec leurs impôts, mais surtout par ceux qui sont les plus fortunés.
Donc, même si les traités de Schengen peuvent améliorer la situation en ce qui concerne la petite délinquance, le crime qui fait le plus de mal et le plus de victimes restera impuni.

L’augmentation des contrôles policiers sera-t-elle vraiment tellement forte qu’on devra craindre l’Etat policier ?
David L’Epée: D’après ce qui disent les accords, oui et surtout d’après ce que disent les défenseurs des accords. Si on regarde la campagne des  partisans du Oui, la droite traditionnelle et le centre gauche socialiste, mais surtout dans celle de la droite, on trouve des images qui font craindre cet Etat policier. Le parti radical avait lancé une affiche sur laquelle on voyait une empreinte digitale. Il y a quelques semaines on voyait de nouvelles affiches, sur lesquelles il y avait un policier et des gyrophares. Si c’est cela qu’on veut nous vendre, plus de présence policière et  plus de surveillance, alors on peut craindre le pire.

Pourquoi abolir un secret bancaire qui fait vivre une partie de l’économie suisse ?
David L’Epée: D’un point de vue subjectif, le secret bancaire nous a bien servi pendant la deuxième guerre mondiale, sans que ce soit bien glorieux. Tenir en menace les autres Etats Européens avec le secret bancaire, ce n’est pas la politique internationale telle que nous l’entendons. Si les accords de Schengen sont ratifiés, on va continuer dans cette direction, alors que nous avons espéré un changement à ce niveau. Le secret bancaire en soi, pourrait être une bonne chose parce qu’il renforce la protection de la vie privée, mais il est dans la nature de l’homme de profiter du secret comme un privilège pour faire des transactions, qui ne sont pas tout à fait honnêtes, qui mènent à la fraude fiscale. Nous demandons d’imposer un peu plus les riches pour qu’il y ait un peu plus d’égalité. Les grandes fortunes, qui se cachent derrière le secret bancaire, s’attaquent à l’impôt, qui sert à financer le service public et les prestations sociales. Les petits contribuables n’ont pas les moyens de prendre part aux profits d’un secret bancaire et doivent payer les impôts qu’on leur demande. Pourquoi alors permettre aux grandes entreprises, aux personnes morales d’échapper au paiement des impôts ? Si l’Europe va dans ce sens, c’est assez mal parti pour l’égalité sociale.

Pourquoi vous opposez-vous aux accords de Dublin ?
David L’Epée: Les accords de Dublin concernent la politique d’asile. Le mouvement SolidaritéS est pour une politique d’asile plus humaine et moins restrictive et il est vrai que nous avons une tradition humanitaire dans notre pays, qu’il faut respecter. Or, on nous fait croire, à tort, que les accords de Dublin faciliteraient cette politique d’asile. Il est vrai que les visiteurs originaires de pays non européens n’auraient plus besoin de Visas différents pour la Suisse et pour l’Union Européenne; ce qui serait une réforme intéressante. Mais, à mon avis, il faut une solution administrative pour un problème administratif. Un premier pas à franchir serait d’améliorer cette procédure du visa pour faciliter la mobilité des étrangers sur le sol européen. Le principal inconvénient des accords de Dublin est qu’un requérant d’asile non européen ne peut déposer sa demande que dans un seul pays. S’il est refoulé dans un pays, il n’aura plus droit à l’asile dans un autre. En plus, il est obligé de déposer sa demande dans le premier pays européen où il met le pied ;  sauf s’il traverse l’Europe clandestinement. Là, on s’attaque à la liberté de choix du requérant. Si un requérant veut rejoindre de la famille dans un pays, il doit déposer sa demande dans le pays où il entre ou dans celui où il est attrapé. Même si elle est acceptée, il ne pourra pas rejoindre sa famille dans l’autre pays. Cette politique est trop restrictive. Si on veut respecter nos traditions humanitaires, il ne faut pas suivre cette nouvelle politique européenne, qui risque d’être pire que celle qu’on connaît maintenant.

Quelle est votre position vis-à-vis de l’Europe ?
David L’Epée: Je suis pour l’adhésion à l’Europe, mais je me qualifie plutôt d’alter européen. Avec ou sans Schengen/Dublin, l’Europe qu’on nous propose n’est pas une Europe qui me convient. Elle est trop libérale, trop impérialiste, trop policière à mon goût. Mon rêve serait une Europe sociale, une Europe des peuples, fédéraliste, sans centralisation excessive et vraiment à l’écoute de ses composants y compris les minorités. Mais on en est loin ! On crée simplement une réplique des Etats-Unis pour leur tenir tête et en devenant une réplique, au lieu de leur tenir tête, on devient leur vassal. L’Europe en est totalement dépendante. Il suffit de voir la cotation de l’Euro à la Bourse. Les Etats-Unis et Fonds Monétaire International sont toujours derrière.

Propos recueillis par Steve Remesch

Il ne faut cependant pas oublier les jeunes comme Markus Hett et Ivica Colic, très concentrés pendant les playoffs, et bien sûr Evgeny Isakov, joueur de grande taille très douée pour l’offensive. Celui-ci doit encore apprendre à se gérer s’amuse Macazaga, « Je le compare souvent à un jeune chien fou qui fait ses premières balades dans la forêt. Il court partout et sans s’en apercevoir il a consommé toute son énergie». Inactif pendant quatre mois à cause d’une fracture du pied droit le Kazakh a retrouvé son élan en fin de saison.

Pour l’entraîneur le maintien dans la ligue permettra des négociations de contrats plus sereines. L’équipe peut envisager de réelles chances d’aller loin l’année prochaine si le noyau du cadre est maintenu. Cela plairait aussi au public neuchâtelois, qui pourra encourager son équipe dans la toute nouvelle salle de la Riveraine à partir de la saison prochaine.