Evénéments

L’adieu à une force tranquille

Antoine Maurice, fervent défenseur de la presse écrite, est l’actuel directeur à l’Institut de Journalisme et communication. Après 14 ans d’enseignement au sein de l’académie, il tire sa révérence à une carrière pleine de défis dont son bilan est globalement placé sous le signe de la réussite.
Viviana von Allmen

Il est 13 heures ce vendredi 16 juin 2006 dans la salle R-48 de la faculté de lettres de l’université de Neuchâtel.
Le cours d’histoire de la presse, donné par Antoine Maurice, vient de se terminer, plus tôt que prévu. Car c’est dans cette même salle que le même homme entend prononcer son discours d’adieu à l’institution.
La salle est comble : une bonne centaine de personnes ont répondu à l’invitation pour saluer et témoigner leur attachement au directeur de l’Institut de journalisme et communication. Parmi elles, le doyen, le corps de professeurs, les assistants, des étudiants d’hier et d’aujourd’hui mais aussi Louis de Saussure le successeur ad intérim.
Dans une ambiance de respect, mais loin d’être formelle, les allocutions commencent. Antoine Maurice invite le doyen de la Faculté à prendre la parole. Celui-ci fait preuve de synthèse et il signale qu’un acte officiel aura lieu pour annoncer le départ du Professeur lors du traditionnel souper de Faculté. Dans son discours M. Jean-Jacques Aubert évoque brièvement le parcours de l’homme journaliste et enseignant. Entre autres la ténacité de 14 ans de travail comme professeur extraordinaire et puis professeur associé. Il met aussi l’accent sur le fait de l’incontestable succès qui couronne aujourd’hui l’Institut de journalisme et communication grâce à la contribution et à l’ingéniosité développés par son directeur.

A l’heure de la prise de parole, Antoine Maurice commence par chercher « Danielle » son épouse et lui dit un mot. Ensuite il exprime qu’il a voulu, par cet ultime discours au sein de l’alma mater, faire partager ses réflexions sur la relation fructueuse et nécessaire entre le journalisme et les études à l’Université.
En première partie, son récit nous parle de ce qu’est le journalisme : le savoir-être, le savoir-faire sont les maîtres mots portées par Antoine Maurice. Il continue en faisant référence à la finesse demandée aux journalistes, qui au cours de l’histoire ont tout fait pour refléter la réalité dans un inévitable exercice entre la continuité et la discontinuité, dans une difficile maîtrise du temps dans les contraintes de la restitution du réel à l’écrit.
Il ne manque pas de critiquer les nouvelles technologies, car parfois à travers celles-ci, le spectacle prend le dessus sur le contenu se focalisant sur l’aspect commercial et non sur le fond du débat. C’est ainsi que tel un « talk show » on parvient à manquer de respect sur la vie privée des acteurs, malgré eux.

En fin des allocutions, l’intervention de Thierry Herman, maître-assistant de l’Institut de journalisme et communication, donne une ambiance de sentiments forts. Parmi les mots de remerciements et de souvenirs, l’une des phrases les plus touchantes sera: « Avec le départ de Antoine Maurice c’est une part de l’âme de l’Institut qui s’en va ». Les étudiants acquiescent.
Pour dédramatiser, il évoque aussi des aspects du quotidien de son ex-chef comme par exemple le fait que le professeur répondait toujours « sinon à leurs courriels, du moins aux préoccupations des étudiants ».
Une cérémonie touchante mais sans son cérémonial insipide, voilà sans doute l’adieu à l’Université que voulait donner Antoine Maurice au moment de son départ.
V. v A.

La rédaction toute entière de l’article.ch souhaite bon vent à Antoine Maurice .

Édito

Thérapie pour le cerveau

Viviana von Allmen
Notre cerveau a été, et reste encore aujourd’hui l’organe le plus énigmatique aux yeux des chercheurs.
Même s’il pèse qu’un kilo et demi environs le cerveau humain est notre organe déterminant. En l’absence de ses fonctions nous ne pourrions pas avoir conscience de nous même et d’ailleurs non plus reconnaître la vie. C’est pourquoi une fois cela admis et en jouissant d’un bon fonctionnement mental, il est de notre devoir de le soigner tout au long de notre existence.
Mais il va de soi que jour après jour tout notre corps s’use. Donc que faire ? Comment préserver cet amas complexe de plus de 100 milliards de cellules nerveuses, appelées neurones ?  Ce sont elles qui supervisent tous les aspects de notre vie quotidienne, du simple mais fondamental fait de respirer aux caractéristiques les plus complexes comme celle de notre personnalité. Quel miracle ! Les neurones communiquent entre eux par le biais d’impulsions électriques et de substances chimiques, les neurotransmetteurs. Certains d’entre eux travaillent directement au fonctionnement de la pensée et de la mémoire. Ainsi, les cellules nerveuses du cortex frontal, très développé chez l’être humain, gouvernent les fonctions intellectuelles de haut niveau, comme la capacité de décoder un ordre complexe et d’élaborer des stratégies d’exécution afin de le gérer. Ce cortex frontal est divisé en deux hémisphères spécialises : à droit se trouvent les fonctions spatiales, à gauche les fonctions verbales. Le plus étonnante est que, seuls 5 à 6% de la masse cérébrale sont sollicités. Cependant c’est ainsi que l’être humain à la capacité de développer de choses étonnantes qui émerveillent et que nous considérons comme supérieures à nous même.
Paradoxalement ces choses restent et nous nous en allons.
Oui, nous devenons vieux et notre cerveau vieillit avec nous. Mais ayons une philosophie avant-gardiste car la recherche ne s’arrête jamais.
Au présent profitons de toute la puissance du cerveau pour la bonne cause et fondamentalement n’oublions pas de nous divertir de nous donner du plaisir.
C’est la meilleure thérapie connue à nos jours pour soulager nos cellules grises.
Bonnes vacances !