Portraît

Des briques au soft

Felix Hauptlin rêve de construire des maisons. Mais c’est son hobby qui a pris le dessus sur son premier métier. Depuis 13 ans il a créé Fhconsulting sa propre entreprise de service en informatique, dont le siège est à Bienne.

Viviana von allmen
À l’issue d’une formation de maçon, Felix Hauptlin entame des études de contremaître en bâtiment. Diplôme fédéral en poche il se trouve tout de suite à assurer des poste à responsabilité. Toujours bien ancré dans son métier, ce biennois est loin de penser que son hobby -l’informatique- va lui ouvrir de nouvelles voies.
Au milieu de années 80 il rejoint « IBM Business Center » et s’occupe principalement de la vente et du service des logiciels pour les architectes et entrepreneurs en bâtiments.  Suite à la diminution massive des marges de revendeurs en même temps qu’un effondrement des prix, l’entreprise dans laquelle il travaillait à fermé ses portes. « J’ai décidé alors de tenter le coups et je me suis mis à mon compte. Je ne l’ai jamais regretté » déclare Felix Hauptlin.
Ayant fait toute sa formation à Bienne et son parcours professionnel, en toute logique il installe son entreprise dans la capitale seelandaise. Grâce à un portefeuille de clients fidèles et un investissement de départ relativement faible, le succès est au rendez-vous, même si la pression est plus forte qu’en tant que salarié.

«  Mon entreprise est un vrai one-man show »

Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis que vous êtes chef d’entreprise ?
Depuis toujours j’ai eu du personnel à gérer et aussi j’ai du prendre des décisions pour la bonne gestion de l’entreprise sur le tas. Mais il faut reconnaître que le fait de devoir se gérer à soi même est complètement différent. Je n’ai pas la nostalgie des patrons puisque indirectement mes clients son mes patrons. Oui sont eux qui définissent mon emploi du temps. Ce qui est changé fondamentalement c’est sur tout que je n’ai pas peur de la «lettre bleue».

Quels sont les conseils que vous donneriez à un jeune qui veut se lancer dans l’informatique ?
Aujourd’hui ?… Premièrement il faut passer par la filière des études. Ce que c’était mon parcours il y a 20 ans ce n’est plus envisageable. Des nos jours il faut avoir des diplômes pour commencer une discussion avec qui ce soit. S’introduire dans le monde de l’informatique comme un recyclé ne donne aucun fruit. Le marché compte avec des personnes hautement qualifiées.

Y a-t-il eu une personne qui a influencée votre décision de devenir entrepreneur ?
C’était I.B.M. en elle même le facteur déclenchante de mon aventure. Aux années 80 l’entreprise était leader mondial par conséquence arrogante à tel point qu’elle exigeait à tous les employés de porter veste et cravate. Ceci me semble à des années lumières. Par contre au début des années 90, pendant sa chute, cet crise a introduit un changement dans les mentalités la boîte devenait plus conviviale et ces personnages humaines.
Devant ce type de transformations j’ai réalisé que dans ce secteur il est possible de créer une entreprise qui respect une certain personnalité.

Quels sont les avantages et les désavantages de la démocratisation de l’informatique?
Par la globalisation de la communication chacun peut avoir accès à l’e-mail, les chats, la vidéo conférence etc. ceci ouvre un monde nouveau qui offre des informations en temps réel. Le monde médical notamment en fait un usage approprié. Cette facilité entraîne quelques abus d’utilisation spécialement dans la consommation du papier. En outre le langage utilisé dans les SMS devient une expression codée. On constate ainsi une perte certaine de l’écriture traditionnelle.
V.vA

Commentaire

Journalisme européen: un pas en avant!

Etudier le journalisme, voilà qui n’est pas une mince affaire! Et si les écoles ne manquent pas, il est parfois difficile d’entrevoir l’aspect pratique du métier médiatique. Le Forum for European Journalism Students, propose dès 2006 une base de donnée européenne concernant la formation dans le journalisme et la communication.
Marlène Mauris

L’université n’est pas une école professionnelle, et ce n’est pas nouveau. Les étudiants sortant de leurs études dans le domaine de la communication médiatique suivent donc encore deux ans de stage. Ce n’est qu’ensuite que l’on accède à l’inscription au registre professionnel. Les travaux pratiques dans les écoles sont souvent soumis à des conditions de laboratoire, davantage qu’aux réelles conditions de travail du journaliste. Les stages sont donc la bonne occasion de découvrir le métier avant la fin de la formation, et il n’est pas rare que les étudiants soient pigistes ou stagiaires durant leur temps libre. Cependant, la formation pratique n’est pas aussi soutenue qu’elle le devrait. La plupart du temps, ces stages ne sont pas rémunérés, pour une production de travail équivalente à celle d’un employé. Le même problème éclate également au niveau des stages dans le domaine de l’économie; le cas le plus frappant est celui d’un stagiaire occupant un poste d’adjoint à la direction pendant près de six mois et pour ne percevoir qu’un salaire de 600 francs pour l’ensemble de son travail! Bien évidemment, l’argument clé réside dans le fait que la demande de stages dépasse amplement l’offre qui en est faite.

Les solutions toutes faites n’existent pas, malgré tout, un groupe européen d’étudiants en journalisme tente de faire bouger les choses et avant tout, de faire bouger les étudiants en journalisme. Chaque année, le FEJS -Forum for European Journalism Students- propose sur son site (www.fejs.org) des offres de stages en Europe. Et si les voyages forment la jeunesse, les stages à l’étranger risquent de la former davantage encore. Il y a deux ans, un stage au Parlement européen à Bruxelles a été proposé… et évidemment a trouvé preneur!

De plus, dès l’année 2006, une nouvelle base de données complète sera disponible à tout un chacun sur ce même site ou sur www.fondspascaldecroos.org. Elle contiendra le nom de toutes les institutions enseignant le journalisme et la communication de chaque pays d’Europe. Cette base de donnée sera régulièrement mise à jour. Les voyages et échanges universitaires n’en seront que plus faciles! Chaque institution sera décrite de sorte à savoir s’il y a un stage pratique inclus dans la formation, dans quelle langue sont donnés les cours, quelles sont les spécificités de l’école en question, etc. C’est actuellement une étudiante slovène, Katia Zizek, qui se charge de mettre en place ce réseau européen entre le FEJS et les personnes de contact de chaque pays.

Le FEJS ne se réduit pas à cela. Depuis plus de 20 ans maintenant, des étudiants de près de 30 pays européens et de 300 instituts de journalisme se déplacent pour le Congrès Annuel du FEJS. Cette semaine passée dans une ville européenne permet aux étudiants de rencontrer des conférenciers et des journalistes avec qui parler de l’aspect pratique du métier. Des thèmes sont débattus et des workshops sont organisés afin de rendre les choses les plus pratiques possibles. Pendant l’année, certains groupes FEJS organisent des LABS, durant lesquels les participants travaillent la photographie, la vidéo ou l’écriture avec des professionnels, sur des sujets concrets.

Plus près de nous, la Suisse a enfin décidé de se rendre active dans les projets du FEJS! Le groupe de Neuchâtel (www.fejs.ch) se présente le 13 novembre prochain comme candidat pour le Congrès Annuel de 2007. Ce projet est également très formateur, puisqu’il implique la recherche de sponsors, l’établissement d’un budget, la prise de contact avec des conférenciers et journalistes, la gestion de la logistique, la communication entre le FEJS et le groupe local, l’animation de soirées. Le comité d’organisation part du 10 au 14 octobre à Berlin, pour l’Assemblée Générale du FEJS, où la candidature sera défendue. Tous les étudiants souhaitant rejoindre le groupe pour aider à accomplir ce travail peuvent s’annoncer à marlene.mauris@unine.ch.