Eclairage

La voiture et la conduite

Au début de l’année 2006, la procédure pour l’obtention du permis de conduire a été complètement modifiée par la Confédération. Les apprentis conducteurs doivent désormais passer le permis théorique avant de pouvoir se glisser derrière le volant. Ils devront également suivre des cours de sécurité routière, et ne pas enfreindre le code de la route pendant trois ans,  » période d’essai « .
Mais ce n’est pas parce que l’on possède son permis de conduire depuis longtemps que l’on est bon conducteur pour autant. Des cours de perfectionnement sont conseillés à chaque conducteur. Dans ce but de prévention routière, le Touring Club Suisse, plus communément appelé TCS, organise toute l’année divers cours que chacun peut suivre afin de remettre ses connaissances à jour, et ainsi améliorer sa conduite et sa sécurité au quotidien. Tour d’horizon d’un cours de training, à la caserne de Sion.
Par Céline Rochat

Samedi 14 octobre 2006, la rencontre est fixée à 8h précise. Un peu soucieuse de me retrouver dans ce contexte militaire, c’est frigorifiée par le froid matinal que j’arrive au rendez-vous. Ce qui n’est pas le cas de tous les participants, certains arrivant avec plus de dix minutes de retard. L’instructeur se présente et nous parle de la journée. Théorie et pratique, entremêlées du café de 9h15 et du repas de midi.
La théorie dure environ une heure. Le moniteur nous parle des forces agissant sur la voiture, et insiste sur une les pièces majeures du bolide, les pneus. Film à l’appui, on se dit que l’on devrait vérifier la pression un peu plus fréquemment. Pourquoi changer ses pneus en hiver, quelles sont les différences entre pneus d’été et pneus d’hiver, comment l’adhérence change en fonction des conditions, autant de points abordés de manière vive et intéressante. La théorie terminée, le café ou le chocolat chaud pour se réchauffer sont les bienvenus.

Freinage d’urgence
Après cette mise en forme, l’instructeur nous envoie dans nos voitures, chacun muni d’un talkie-walkie, afin d’entendre ses consignes et ses conseils. Il nous présente la piste de training, longue d’environ 50 mètres, séparée entre goudron, et piste glissante (matière utilisée pour les passages à piétons). La piste est continuellement mouillée par des jets, afin que la gomme des pneus ne souffre pas trop. Alors que nous sommes alignés sur le bord de la piste, l’instructeur lance son collègue:  » C’est bon, tu peux venir, tu nous fais un freinage complet sans ABS, à 50 kilomètres par heure « . La grosse voiture noire arrive et plante sur les freins. La démonstration continue: freinage pulsé sans ABS (imitation de l’effet de l’ABS par le conducteur), freinage avec ABS. C’est alors qu’il nous renvoie dans notre automobile afin que l’on puisse nous même nous entraîner au freinage d’urgence. Il profite de l’occasion pour nous rappeler la bonne position à avoir pour conduire correctement. Ne pas avoir ni les jambes ni les bras complètement tendus, lever l’appuie-tête assez haut entres autres. Retour dans mon très petit bolide. C’est alors que je m’élance à son top, un peu effrayée. Je passe les cônes, et je plante sur les freins.  » C’est trop mou Céline, il faut taper beaucoup plus sec  » me dit-il. C’est surprise que je retourne me mettre dans la file, car je ne pense pas pouvoir freiner plus fort. C’est mon tour à nouveau.  » Allez, freine sec  » me dit-il en me donnant le départ. Je démarre, j’accélère, passe les cônes et freine sec.  » Bon, c’est toujours beaucoup trop mou. Attends, Romain vient avec toi « . Un instructeur embarque à mes côtés. Il me réexplique que je dois frapper dans la pédale de freins, imaginer mon pire ennemi sous mon pied. Une fois que chacun à réussi un bon freinage d’urgence, l’instructeur nous rappelle.  » On va faire des évitements « . Nouvelle démonstration de la grosse voiture noire. Puis c’est à nous d’essayer de faire aussi bien. La matinée passe rapidement. Pour la terminer, on embarque avec l’instructeur qui doit freiner, sans ABS, en ayant une roue sur le goudron et une sur la bande glissante. Il prend de l’élan, et une fois arrivé sur la piste freine. La voiture part en tête à queue. Les autres participants trouvent ça amusant, moi pas tellement. Il refait la démonstration en freinage pulsé sans ABS, puis avec l’ABS. Ma voiture est  dépourvue de ce petit bijou électronique, et à ce moment précis je le regrette beaucoup! L’ABS permet de stabiliser la voiture, et cette dernière ne part ainsi pas dans un ballet de pirouettes, mais reste sur sa trajectoire.
C’est avec l’estomac un peu retourné que l’on part dîner.  » Heureusement que cette démonstration est faite avant le repas « , pensent plusieurs d’entre nous, ignorant ce que nous réservait le programme de l’après-midi.

Slalom et simulation de conduite sur route
L’après-midi s’enchaîne de la même façon que la matinée. Démonstration des instructeurs puis mise en pratique. A nous le freinage périlleux démontré avant la table. Une fois que cela est acquis, on doit refaire les exercices du matin -freinage d’urgence et évitement-, mais en ayant deux roues sur le goudron et deux roues sur la bande glissante. Le freinage dans un virage mouillé est aussi à l’ordre.
Une fois tous ces exercices répétés plusieurs fois par chaque participant, nous nous rendons sur la piste de la caserne pour un slalom parallèle et une simulation de freinage d’urgence derrière la voiture du chef, sur deux pistes parallèles. Nous devons rouler derrière lui, à la même distance que celle à laquelle nous roulons habituellement derrière une voiture sur la route, lorsque l’instructeur plante sur les freins. Si j’ai réussi à freiner pour ne pas l’emboutir, ce n’est pas le cas des trois  » Fangio  » présents ce jour là.
La journée se termine dans la salle de théorie où elle avait commencé. Il fait plus chaud, et j’ai nettement moins peur. L’instructeur fait le point sur nos comportements sur la route, et sur nos progrès de la journée. Il nous rappelle, et insiste particulièrement auprès des trois conducteurs rallye, que nous ne sommes pas devenus en une journée des pilotes professionnels, même si nous avons amélioré notre niveau. L’anticipation et le respect des règles de la circulation devraient nous éviter de devoir mettre en pratique les freinages appris pendant la journée. Savoir les faire c’est bien, mais pouvoir l’éviter, c’est mieux.
Finalement, il nous remet le certificat du cours, et nous souhaite.. Bonne route!
C.R.

Reportage

Le Papiliorama : une ambiance tropicale et chaleureuse au cœur de la région des trois lacs

Comment est-il possible d’être sensibilisé au problème de la déforestation des forêts tropicales et de sa faune dans une région maraîchère et si proche des Alpes ? – Tout simplement, en allant visiter le Papiliorama de Kerzers/Chiètres.

Entre Neuchâtel, Berne et Fribourg, au pied de la chaîne du Jura se situe le Papiliorama, les jardins tropicaux suisses. Cette fondation est née du biologiste néerlandais Maarten Bijleveld van Lexmond et sa femme Catheline. D’abord implanté en 1988 à Marin dans le canton de Neuchâtel, le Papiliorama déménagea à Kerzers/Chiètres en 2003 après avoir subi un incendie destructeur en janvier 1995. Là, il dispose de davantage de terrain afin de proposer au public de tous âges une multitudes d’expositions.

Différentes expositions bien conçues et intéressantes pour tous
La plus connue est certes la serre du Papiliorama où voltigent plus de 60 espèces de papillons tropicaux de toutes les régions du globe. Le visiteur pourra observer et s’émerveiller en découvrant le cycle complet du papillon et en se promenant parmi tant de plantes exotiques.
Le Nocturama permettra au visiteur de se rendre compte de ce qu’est une nuit dans une forêt tropicale et aura la possibilité de côtoyer des paresseux, des pacas, des caimans, mais surtout des chauves-souris, émotions garanties… Même si celles-ci sont totalement inoffensives.
L’Arthropodarium est l’exposition consacrée aux phasmes et diverses créatures miniatures qui peuplent les bois.
Pour les plus petits, le Mini-Zoo est une attraction à ne pas manquer. C’est l’occasion rêvée de caresser des chèvres, des ânes, des cochons, de se laisser surprendre par un paon faisant la roue et en fin de compte de se sentir à la ferme.
Les papillons indigènes ne sont pas en reste, une volière a été spécialement construite pour eux, à l’extérieur, dans le jardin.
Le Papiliorama est lieu familial, accueillant et facile d’accès par le train (gare Kerzers-Papiliorama).

Engagé à fond pour la nature !
Le Papiliorama, une fondation d’utilité publique dirigée par Caspar Bijleveld, n’est pas qu’un lieu de tourisme. Il s’engage à fond pour la nature notamment par le biais de sa réserve naturelle de Shipstern au Bélize (www.shipstern.org) grâce à laquelle il protège 110 km2 de forêt tropicale en Amérique centrale. Il collabore en outre avec d’autres organismes de protection de la nature comme le WWF et Pro Natura. Shipstern est un projet auquel le public peut participer en souscrivant un bulletin de versement. Rien qu’en rendant visite au Papiliorama, le visiteur participe à la sauvegarde de la forêt tropicale.
Engagé à fond aussi par le fait que tout le matériel utilisé à Marin est recyclé pour les nouvelles expositions. Rien ne se perd, tout se transforme !

Une fondation qui mise sur l’avenir et qui voit grand
Le Papiliorama grandit et verra apparaître dès le printemps 2007 une troisième coupole, le « JUNGLE TREK », qui permettra au visiteur de se promener au cœur d’une forêt tropicale luxuriante de l’Amérique centrale. Le Jungle Trek sera visitable en trois dimensions, et peuplé d’une myriade d’animaux, du toucan au gecko en passant par les rongeurs et les jaguaroundis. Inspiré directement de la réserve naturelle du Papiliorama au Belize, elle comportera de nombreux espèces d’arbres et de plantes provenant de la réserve et uniques en Europe.
Le public a la possibilité de parrainer de cette exposition et de profiter d’avantages intéressants.

Une équipe sympathique
Souvent le visiteur ne se rend pas compte de tout ce qui se passe dans les coulisses du Papiliorama et ignore donc une partie importante de l’établissement. Rendons hommage aux travailleurs de l’ombre.
A l’étage inférieur, sous les expositions se trouvent l’administration, la cuisine et l’atelier.
A la cuisine, on y coupe des fruits et des légumes à longueur de journée et on les dispose sur des assiettes pour ensuite les servir dans les cages. A noter que les serpents mangent des souris congelées… On y soigne aussi les animaux pour les petites blessures.
L’atelier est le noyau des expositions. Les ouvriers et les ouvriers auxiliaires (étudiants comme votre cher journaliste) préparent le terrain pour les nouvelles expositions, élaborent les cages et rendent service ça et là. Il est intéressant de pouvoir y exercer différents métiers comme menuisier, maçon et même peintre.

Le Papiliorama a le mérite d’être une entreprise formatrice qui n’hésite pas à vouloir engager des apprentis et des étudiants de temps à autre.
Rendez-vous à Kerzers !
M.M.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à visiter le site Internet du Papiliorama sur

www.papiliorama.ch