Théâtre

Ménage de vie et de mort

Viviana von Allmen
Au Palace lundi soir pour l’avant dernière représentation des Spectacles français de l’an 2005 : « Six pieds sur terre », pièce de Daniel Soulier.
Cette mise en scène signée de son propre auteur explore la relation complexe entre la vie et la mort. Une histoire d’amour optimiste entre les vivants et les morts.
L’histoire oppose d’une manière subtile les nobles sentiments d’une femme touchée par les affres de la vie à l’héritage de sorcellerie paysanne.
Le commémoration d’anniversaire de son unique fils déjà mort est depuis des années un rende-vous incontournable. Mais cette fois ci il ne sera pas seul avec maman, la famille se retrouve en plein. Seule une intruse viendra à perturber cette cérémonial des esprits. Ce cette voisine impertinent, qui en ignorant la situation, leurs apporte des désirs et des regrets. Sa présence sur un terrain inconnu provoquera des douloureux bouleversements …
Dans une scénographie sobrement voulue et crée par Camilla Barnes, les différentes séquences de joie, douleur ainsi que de violence s’enchaînent.
Dans un paisible environnement de campagne, l’impossible vient d’arriver.
Marthe, la sorcière est magnifiquement interprétée par Laurence Kélépikis, incarne le personnage centrale. Son caractère marque différents tons tout au long de la pièce. Elle est une femme sèche qui ne pleure plus, et fait le ménage dans la cuisine de sa ferme au rythme d’une chanson en attendant ses ôtes.
C’est son père Joseph, dont le rôle est tenu par Christophe Poulain, comédien très physique dégageant aigreur et tendresse qui rentre en scène le premier.
Les dialogues entre Marthe et Joseph – le Poilu- prennent la forme de la quête qui se heurte à l’absence de sa femme et l’inacceptation d’avoir une fille plus âgée que lui même.
Le chérubin de maman, maladroit et capricieux dans la peau de Pierre-Henri Puente, se précipite sur les planches. Il porte sur le dos le lourd fardeau de n’avoir jamais pu être quelqu’un de bien aux yeux des villageois. 
Henri Bruno Subrini, le mari de Marthe est un héros de la Résistance mort en martyr. Dur personnage maquisard, il finit par avoir le plus beau geste envers son fils, il lui permet de prendre son identité.
Soudainement, Anne, la jeune fille, jouée par Sylvie Pascaud essaye sans succès de contrebalancer le rôle de la maîtresse de maison. Elle est invitée avec agressivité à quitte le lieu «sacré». Son inconscience et la tentation charnelle de front à trois nouveaux males dans les parages, la font rester à ses risques et périls…
La pièce mélange habilement les vivants et les morts est émouvante et drôle.
V.vA

Voyage

Une semaine à New York

En octobre 2004, j’ai eu la chance d’aller à New York avec mon père. C’était la première fois que je m’y rendais alors j’ai surtout visité les endroits que l’on pourrait qualifier de touristiques. Mon père, quant à lui, y était déjà allé à plusieurs reprises, il m’a donc dit ce qu’il fallait voir à tout prix. Une sélection est en effet obligatoire car une semaine est bien trop courte pour faire tout ce que l’on souhaite à New York. Et quand je dis New York, il ne s’agit en fait que de Manhattan.
Notre hôtel était situé sur Lexington Avenue, bien au centre. Non loin de là se trouvait la célèbre vieille gare Grand Central Terminal. Elle est toujours en fonction et draine des milliers de gens chaque jour. Un détour pour ne voir ne serait-ce que son hall en vaut la peine.
Nous sommes ensuite allés admirer le fameux Guggenheim Museum. Nous y sommes rentrés pour observer l’architecture de Frank Lloyd Wright qui est encore plus impressionnante de l’intérieur. Tout à côté du musée se trouve Central Park que nous avons profité de visiter par un après-midi ensoleillé. Cet espace vert au milieu des buildings est encore plus grand que je ne l’avais imaginé. Il regorge d’une multitude de petits endroits charmants et les écureuils en sont les principaux habitants. Mais malgré son étendue, du haut de l’Empire State Building, Central Park semble n’être qu’un petit rectangle vert. Comme vous pouvez le comprendre, je suis montée au sommet du plus haut bâtiment de l’île. De là, la vue est imprenable et le spectacle est d’autant plus magnifique quand le ciel est dégagé et que le soleil se couche, ce à quoi j’ai eu la chance d’assister. Avant le 11 septembre, les Twin Towers dominaient l’Empire State Building. Aujourd’hui, il n’y a plus que le Ground Zero. Il est touchant de s’y rendre et d’y voir des fleurs et les photos des victimes sur le grillage qui entoure ce trou béant au milieu des autres bâtiments.
Pour le divertissement, il est indispensable d’aller à Times Square sur Broadway, la seule avenue qui est diagonale à toutes les autres. Un grand nombre de comédies musicales ont lieu plusieurs fois par jour. Nous sommes allés voir le Roi Lion. Et même si je craignais de m’ennuyer quelque peu, ce fut loin d’être le cas. Nous avons eu affaire à un magnifique spectacle d’une grande qualité. Un véritable plaisir.
Pour la petite touche de culture, nous avons passé un après-midi dans l’immense Metropolitan Museum. Le musée contient des milliers d’œuvres d’art parmi lesquels on trouve des Degas, Gauguin ou Van Gogh. Pour un peu plus de modernité, nous voulions nous rendre au MoMA mais celui-ci était malheureusement en travaux.
Après 8 jours mouvementés nous avons repris l’avion et retrouvé le calme helvétique. Bien que déçue de rentrer aussi vite sans avoir vu tout ce que je souhaitais, j’étais contente de revoir nos montagnes.
Virginie Burion