Football

Fièvre de la Coupe du Monde ?

A chaque période de Coupe du Monde la même question est ressassée : Pourquoi tant de passion pour le football ? Pourquoi parle-t-on de fièvre de la Coupe du Monde ? Les justifications des passionnés partent dans tous les sens. Cependant voici pour vous la description de la joie que peut procurer le football à un membre bouillonnant de l’équipe de rédaction de Larticle.ch.
Mathieu Maridor

Le foot, la joie du peuple

Fièvre du Mondial, folie, fanatisme, prostitution, hooliganisme, néonazisme, tricherie, argent … Voici quelques expressions négatives qui malheureusement reviennent souvent, et à juste titre, lors que l’on évoque le terme football actuel. Il faut se rendre compte que le football est devenu bien plus qu’un sport. Il est dorénavant un véritable fait de société. La sociologie du sport s’y intéresse particulièrement pour son rôle identitaire ainsi que pour le nationalisme qu’il draine. Comprenez le terme nationalisme comme amour de la patrie, comme sentiment d’appartenance à un pays et non pas péjorativement comme on aurait (trop) tendance à le faire.

Le fait de s’identifier à une équipe pousse le supporter à porter maillot, écharpe, drapeau et à l’encourager et indirectement à s’encourager lui-même car son équipe, c’est lui aussi. Le sentiment d’appartenance, poussé à l’extrême devient dangereux et entre en opposition avec le message pacifique que veut propager le football.

Passons à l’essentiel ! Pourquoi le football est-il beau ? Comment expliquer la joie qu’il procure ? Voici une réponse, certes peu objective, mais qui vous aidera à comprendre les fanatiques.

Le foot, c’est une école de vie ;
Une équipe unie dans la joie comme dans les moments difficiles ;
Partager des rires et des efforts à l’entraînement comme au match avec des personnes venant d’un milieu social totalement autre ;
Se mettre au service de l’équipe, même si l’on est fatigué ou blessé
Hurler de joie lorsqu’on marque un but et se remettre en question lorsqu’on en reçoit un ;
Réussir, en tant que défenseur, à prendre la balle à l’adversaire et faire ensuite une bonne passe ;
C’est un sport où les pays pauvres ont autant de chances que les pays riches ;
Le sport le plus populaire ambassadeur d’un message de paix et d’entente entre les peuples ;
Plus de 80’000 personnes qui scandent le nom de Liverpool quand cette équipe perd 3 à 0 face au Milan AC et qui finit par gagner la Ligue des Champions ;
Connaître les schémas tactiques pour mieux apprécier le jeu ;
C’est des copains et copines qui se retrouve au stade pour discuter, se défouler en chantant pour son équipe favorite ;
C’est boire un verre avec des supporters adverses et ainsi créer des liens ;
Décorer sa maison aux couleurs de son équipe nationale pour mettre de la couleur dans le quartier ;
Découvrir des cultures et déguster les spécialités culinaires des adversaires ;
Avoir le plaisir et l’honneur de porter un maillot avec le nom de son joueur préféré dans le dos ;
Applaudir les beaux gestes de ses adversaires ;
Donner la main à adversaire se retrouvant au sol ;
La joie d’un enfant qui collectionne les vignettes Panini et qui rêve de devenir à son tour un joueur célèbre ;
Jouer avec ses amis, inviter des inconnus à la partie et partager les grillades après celle-ci ;
La joie de se lever pour une ola dans un stade comble…

Vous l’aurez compris, le football peut être splendide s’il est vécu dans un esprit de paix, d’humour et de philanthropie. Un esprit qui ne demande qu’à devenir universel, un esprit qui élève l’humanité ne serait-ce que pour un court laps de temps, que le temps de la Coupe du Monde. Notamment en ayant une perception telle du football, on peut parler de beauté de celui-ci. On est alors bien loin d’être fous, malades etc. Cependant, évitons le prosélytisme. On a le droit de ne pas aimer le football !
M. M.

Voyage

Wellness à l’île aux mille couleurs

Un certain mercredi du mois d’avril, je pars pour un séjour de wellness à Majorque.
Quel bonheur ! A 9h le même jour, j’atterris sur une île qui m’est inconnue.
L’aéroport, vaste et d’une architecture moderne se remplit de voyageurs venus d’ailleurs, qui s’expriment dans des langues exotiques.
Au cœur de la Méditerranée, Majorque attend paisiblement ses visiteurs pour les surprendre sous les rayons d’un soleil resplendissant.
L’île s’étend sur un territoire d’à peine 3640 km2, et ses habitants conservent la fierté d’être les gardiens d’un monde millénaire plein de réminiscences arabes, terre où par le passé régnait le sabre et la peur. Cependant, malgré leur histoire les Majorquins sont un peuple affable et tolérant.
L’intérieur du pays est une terre de paysans tranquilles, qui vénèrent encore ces sortes de Totems, qui sont en fait d’anciens moulins à vent, ayant aujourd’hui perdu leur utilité. Les autochtones racontent mille et une histoire sur ces mastodontes, qui empêchent les autorités leur éradication.   
Les côtes abruptes du nord nous font souvenir à des paysages de côtes anglaises. C’est cette région qui compte la plus vaste population de marins.
Au sud par contre les vastes plages des baies de Palma de Majorque semblent somnoler sous le soleil de midi.
Les habitants des villes ou de la campagne ont un dénominateur commun, leur caractère insulaire, mélange de réserve et d’hospitalité qui cohabitent avec ce qui peut être aussi de la méfiance- qui en fait une mosaïque de forts contrastes.
Mais ne nous laissons pas tromper par les apparences. Majorque et ses habitants n’hésitent pas à adopter des coutumes et des mœurs modernes, le témoin est leur économie florissante. Les grands complexes hôteliers sont les témoins de la capacité d’adaptation aux temps modernes de cette société. Nous nous trouvons dans un de ces mega-complexes, sorte de village tout fait.
Dans ces enclos on ne peut qu’avoir un comportement sain. Dès 9 heures le matin, et après avoir bu entre 500 et 750 dl d’eau, vous êtes invité à vous dépenser en une demi heure de jogging dans des parcours paradisiaques, faits de tout pièce.  Il suit 20 minutes de gymnastique en plein air et pour soulager l’effort  vous êtes convoqué à nager dans d’immenses piscines. Durant l’heure de natation vous avez, obligatoirement, le droit de faire de l’aquagym et ce n’est pas tout. Sans espoir vous buvez encore une fois 500 ou 750 dl d’eau, et vous vous dirigez vers le sauna (deux séances de 20’ chaque une, lesquelles sont accompagnées d’un intermède au plaisir d’une douche suédoise) tout ceci devrait vous donner de la vigueur. Sauvés des eaux nous allons dans nos chambres pour nous changer et nous régaler au repas de midi. A cet stade, je me demande où est le wellness ou de moins qu’est ce que cela signifie.  Serait-il plus qu’un plaisir, une proposition philosophique dans la prise de conscience de notre vie sédentaire ? Munie avec peu de forces je demande à l’un des coordinateurs si il serait possible de me retirer pour prendre un peu de repos et de les rejoindre plus tard.
– Señora !!! C’est impossible, d’ailleurs c’est maintenant l’heure de l’activité la plus intéressante. 
– Il avait raison.
On se dirige aux catacombes de l’édifice destiné aux traitements du bien être. A l’accueil, nous sommes reçus par des jeunes thérapeutes tous vêtus de blanc. La musique asiatique de fond me prédispose harmonieusement à l’ambiance paisible. Tout suite, mais après avoir pris toute sorte de renseignement sur nous, les employés donnent à chaque participant des linges et leur indiquent qu’ils doivent passer aux vestiaires. Maintenant nous sommes à égalité avec le personnel nous aussi sommes vêtus de blanc. La situation prend des allures d’hôpital du futur ou du pavillon « Oui » (art plage d’Yverdon, Exposition nationale 02). Chacun est accompagné vers une destination inconnue. Une fois dans l’un des cabinets de massage vous êtes convié à toutes les sauces (drôle d’expression) et pourtant c’est vrai. Toute inexperte, je suis confrontée au choix des différentes sauces : café, chocolat, avocat, yogourt, fraise et j’en passe, pour me faire envelopper. Après avoir été ceinturée d’une feuille de polyéthylène et cuite à la vapeur sous une lourde couverture de gomme j’ai finis avec la première séance «de l’activité la plus intéressante » pour reprendre les mots du coordinateur.
Mais où sont les massages ?
A la suite d’autres péripéties et en fin de journée,  j’ai eu le droit à 20’ de massages.
Le soir, après un bon dîner je n’avait pas la force d’aller au spectacle qui se présentait au bar de l’hôtel.
Le lendemain je descends avec un peu de retard à la salle à manger et demande au coordinateur si c’est possible de me dispenser d’assister aux activités de la mantinée.
– Señora ! Vous vous sentez mal ?
– Non, mais… je ne suis pas habituée à tant d’activités.
– Señora ! Essayer à votre rythme et vous verrez que ce ne vous fera que du bien.
Après une autre journée pleine de santé et de douleurs je rejoins mon lit. On dit que la nuit porte conseil et de fait ceci c’est confirmé pour moi.
A mon troisième jour de séjour j’avais pris la décision de me reposer durant la matinée et de n’aller seulement qu’à la séance de massages.
Ainsi, en fin de l’après midi, je me présente au centre de wellness pour une séance massage et oh surprise ! Une dame m’informe du fait que il n’est pas possible de me fournir cette prestation, car je n’avais pas suivit le programme antécédent. Je manifeste mon étonnement. Devant cette situation la dame, très compréhensive, me donne une solution :
– J’aurais un rendez vous payant pour vous.
Ce qui veut dire que le bien être sur mesure a son prix.
Le reste du séjour je l’ai dépensé en faisant des mini tourisme et ceci m’a moins fatigué, en ce qui concerne le concept du bien être, je me rende compte que à chacun le sien.
Ne vous découragez pas, le wellness est tendance, mais il faut bien être entraîné pour en jouir pleinement.
V. vA