Édito

Bonjour l’imagination !

Viviana von Allmen
Joie, bonheur, fraternité, tolérance et paix devrait être les mots-clés du message de décembre. Mais sur quoi se fonder pour pouvoir transmettre un message de cette importance en cette période de l’année ?
Ceci ne ressemblera pas un édito de fin d’année, bien qu’il faille beaucoup d’imagination pour penser en maintenant à de belles chose pour écrire un édito qui se veut plein de messages de bonheur pour accueillir les événements liés aux fêtes.
Nous vivons dans un système de globalisation de notre société, dans lequel la presse joue un rôle prépondérant, dans la vie de tous les jours et à tous les niveaux. Une presse qui et est la plupart du temps négative.
Aujourd’hui comme hier, les médias ne cessent de mettre en scène le mauvais côté du quotidien local et mondial. Leurs discours sèment la peur, l’angoisse et l’incertitude. L’incapacité voulue de donner un message d’espoir, de soulagement ou de joie est omniprésent. En martelant sans répit le clou rouillé du négativisme dans les têtes des individus, le mal s’installe. Hélas, chaque personne, quelle soit jeune ou vieille où qu’elle se trouve sur globe, risque fort de ressentir dans sa chair les effets de cette tendance perverse orchestrée par les moyens de communication de masse. En diabolisant l’information, les médias se montrent sous leur vrai jour : manipulateurs. 
Alors de quoi s’inspirer ou que remémorer sans tomber dans la banalité des souvenirs d’enfance ? La tâche n’est pas facile.
D’ailleurs on est le résultat de ce dont on se nourrit. Le monde des médias met évidence toutes les horreurs possibles au détriment des nouvelles, autant importantes et intéressantes, qui sont l’écho des bonnes et belles choses qui de la vie de tous les jours.
Ne pourrions-nous pas renverser la tendance sans être exclus du monde ?
Eh bien oui, c’est ça notre message. Les rédacteurs de larticle.ch prennent ce pari.
Une certaine fraîcheur dans notre regard, notre désir de lire dans les interviews ou dans nos analyses le côté positif. Certes il ne faut pas non plus voir tout à travers un voile rose printanier. Mais il n’est pas question d’entrer dans le dilemme du verre à moitié plein ou moitié vide. Les informations devraient tôt ou tard être traitées de façon équilibrée. C’est ainsi que nous pourrons reprendre notre élan pour commencer une nouvelle année pleine de motivation, chargée d’imagination, de curiosité. Un regard positif suffit…
Pendant ces fêtes à chacun d’imaginer ou de trouver un monde meilleur.
V.vA

Spectacles

Mélange Pompeux

Viviana von Allmen
Munis de leurs immenses talents, Peter Hens  voix et violoncelle et Bart Van Caenegem au piano, nous convient à leurs interprétations dans la plus stricte intimité.
Lundi, au Théâtre Palace, La Fondation du théâtre d’expression française présente « Pomposo ».
La Framboise frivole, est un mariage mélodieux entre deux musiciens virtuoses à l’humour ravageur. « Pomposo », c’est leur nouveau spectacle qui n’a rien de frivole. C’est une performance qui leur a valu une nomination aux Molières 2004. ils ont reçu le prix du « Meilleur spectacle de divertissement »
Création et mise en scène de Peter Hens et Bart Van Caenegem.
Un spectacle burlesque réglé au diapason. Un régal qui va crescendo. Une vraie fête de la musique. La musique dans un langage délirant à la portée de toutes les oreilles.
Dans un décor plus que classique : un piano, une guitare et un violoncelle, les acteurs déploient une maîtrise absolue de la scène. Ils portent nœud papillon et queue-de-pie,évoquant ainsi la rigueur de mise lors de tout concert. Cependant, ces musiciens ne sont pas des gens sérieux, mais ils font sérieusement leur gamme.
Avec une malicieuse virtuosité, ils nous entraînent dans un tourbillon espiègle où délirent en folle harmonie Beethoven et Sting, Prokofiev et les Beatles.
Musicologue averti, Peter Hens nous introduit dans la vraie identité de Schubert  prénommé Franz, qui donne son mon au fameux Tour de Franz. Ensuite commence un cycle de trois petites chanson appelées un tricycle, où il ne faut surtout pas applaudir entre une chanson et l’autre – mis à part les Flamands dans la salle. Le chanteur Peter Hens, loquace et toujours inspiré par un bon mot, réussit avec dextérité à faire parler son violoncelle avec le public.
Nos deux compères détournent et combinent les mots avec talent et une aisance déconcertante. Leurs implacables jeux des mots en sont d’autant plus savoureux qu’ils sont récités dans leur accent flamand.
Le duo belge explore tous les genres musicaux et, par des juxtapositions insensées, des ruptures nouées, des glissements extravagants, transforme le concert en une avalanche de gags. Ainsi Haendel sera au coude à coude avec Oh Happy Day, La Vie en Rose, Pierre et le Loup ou encore Carmina Burana.
A l’heure de prendre congé, les musiciens interprètent le morceau de l’espoir avec les mots Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alléééééluia le loup est là.
Au-delà des sketches les plus déjantés, on sent la maîtrise totale de leur art respectif.
V.vA