Spectacles

Illusion collective

Viviana von Allmen
Inoubliable la soirée de théâtre au théâtre Palace à Bienne! On y jouait en effet « Juste une illusion ? », le nouveau spectacle de Gary Kurtz, magicien canadien, qui a passé 2 heures à jouer avec nos esprits. Un bonheur, qui nous fait douter : est-il magicien ou possède-t-il des pouvoirs paranormaux ?
Mais Gary Kurtz n’est qu’un «mentaliste», une spécialité de la magie qui joue sur les prédictions impossibles et les faux dons de voyance. Il n’est pas un être surnaturel entouré de petits angelots dorés qui lui confèrent des pouvoirs divins: c’est seulement un illusionniste aussi professionnel que tout à fait normal!
Pour réaliser la plupart des tours de la soirée, il utilise avec aisance les services du public, jouant de ses gestes délicats, de ses yeux brillants et de son sourire moqueur. Pour un peu, on lui donnerait le bon dieu sans confession, à ce drôle de sorcier. N’empêche que lors ses représentations, il se paie gentiment de notre tête.

Son décor est fabuleux :un oeil qui contrôle le public, un fauteuil, une table suspendue et une bibliothèque. Sur la scène se trouvent 2 rangées de  chaises où sont assis des spectateurs qui font face au public et où se trouve son inévitable « Sceptique ». Gary Kurtz commence à lire dans les esprits des participants, mais aussi dans les livres qu’ils tiennent dans les mains.
En deuxième partie de spectacle, le magicien assis sur le fauteuil en cuir commence à nous interpeller dans un discours touchant : « Chacun est venu avec ses croyances… Croyez-vous que la foi peut guérir et déplacer des montagnes ? »
Gary descend dans le public et choisit des cobayes au hasard. Il se fait mettre deux pièces de monnaie et du papier collant sur les yeux, un bandeau et une cagoule…. Quelqu’un mélange des couteaux tenus verticaux par des bouts de bois et cachés. Parmi les 4 couteaux, trois sont maintenus lame vers le bas, et un est tenu lame vers le haut. Gary est ramené devant la table et frappe avec sa paume sur les couteaux les uns après les autres mais cesse pour ne pas se couper la main devant le seul couteau dangereux. Simplement du talent !
Mais il devine aussi des dessins, des objets insolites, sauf un cure-pipe dont il reconnaît ne pas connaître l’objet. Peu après il fait participer huit spectateurs, et les transforme en magiciens tout en devinant des numéros de séries de billets de banque à travers une boule de cristal. Sa transmission mentale est impressionnante !
Gary demande à 7 spectateurs choisi au hasard quelle est leur destination de rêve. Après avoir réuni toutes les informations c’est son personnage préféré « le Sceptique » qui à la fin, a la tâche d’ouvrir le globe terrestre qui est descendu sur scène,  et de lire ce même voyage avec l’exactitude que seulement un « télépathe » comme Gary Kurtz peut atteindre.
Au delà de l’excellence des tours de magie, le spectacle est bon enfant Et suscite de nombreux rires.Gary Kurtz

Voyage

Prague le temps d’un long week-end

J’ai 4 jours de libre et pense m’offrir un voyage à Prague, la ville des cent cloches. Déjà dans l’avion mon imaginaire commence ses élucubrations les plus disparates. Le trajet de l’aéroport jusqu’à l’hôtel me rappel l’une des 7 collines de Rome. Je loge à cent mètres du pont Charles où la vue est princière.
Le premier jour après mon petit déjeuner je me dirige vers ce mythique et magnifique Pont Charles sur la Vistule. Il est un véritable trait d’union entre la Vieille Ville et Mala Strana. A chaque extrémité, il est protégé par une tour. Les catholiques ont ajouté au long des années 75 statues sur toute la longueur du pont. La plus ancienne est celle qui représente le saint Jean Népomucène, devant laquelle tout le monde, ainsi que moi, faisons la queue pour la toucher.
Plus tard je me dirige sur la rive droite de la Vistule pour trouver Staromestske namesti, ou la Place de la Vieille Ville qui est le cœur de la cité C’est un endroit très animé, bordé d’agréables terrasses de cafés et envahi par des groupes de musiciens. On est frappé par la beauté et la diversité architecturale de la Vieille Ville qui présente un véritable «pot-pourri», l’exemple une même rue peut abriter une église romane, une tour gothique, une maison Renaissance, un palais baroque, une banque Art Nouveau et une galerie marchande contemporaine. Toujours dans la Vieille Ville mais cette fois quartier gothique ou quartier juif on peut apprécier la statue de Kafka qui m’émeut en me rappelant  mes lectures d’adolescente.
Je finis par manger dans un des restaurants de la chaîne Kampa, au bord de la Vistule et ma journée est terminée, j’ai la tête pleine de plaisantes images.
Le lendemain je me suis dit : il faut que je visite le château qui est le site touristique le plus populaire de Prague. Construit au IXième siècle, il s’agit d’un des plus vastes châteaux anciens du monde. Ses jardins très soignés feraient l’envie de Versailles. Depuis son plus haut point le panorama sur la ville, ses clochers et son océan désordonné de toits nous fait rêver d’autre temps.
De retour au centre ville avec peu des forces je me faufile dans un labyrinthe de ruelles pavées, d’anciennes cours, de passages obscurs et d’églises, qui mêlent les styles roman, gothique, baroque et Art nouveau.
Mais Prague est également une ville qui fait la part belle à la culture : musique, théâtre, opéra et festivals divers y occupent une place de tout premier ordre.
La capitale tchèque n’en est pas moins une métropole jeune et cosmopolite, très animée la nuit. Les clubs de jazz et bars sont ouverts jusqu’à une heure avancée de la nuit, et ce à des prix tout à fait abordables. Nous nous glissons d’un bar à un autre comme le font les jeunes Tchèques…
Nichée au creux de la cuvette de Bohême, sur les bords de la Vistule, Prague est une des villes les plus fascinantes d’Europe que j’ai pu voir. Elle symbolise superbement la rencontre de l’art et de l’histoire.  
Il suffit d’un week-end pour se faire une bonne idée des merveilles que recèle cette ville. Bien que j’adore me confondre avec les gens du lieu ici il n’y a pas besoin de prendre les transports en commun tout le monde marche sur les pavés.
V.vA.