Reportage

L’auto stimulation

Nous pouvons nous soulager par des gestes très simples. En massant des points précis de nos mains nous pourrions réharmoniser nos énergies selon la culture orientale.

Pour toutes les thérapies orientales nous sommes des êtres énergétiques. C’est l’énergie vitale (le chi) qui circule à travers les canaux que constituent les méridiens. Quand il y a un déséquilibre entre les forces féminine (yin) et la force masculine (yang) l’énergie vitale s’affaiblit et provoque des dysfonctions. 
La médicine asiatique part du principe que notre corps tout entier est représenté dans nos mains. A l’instar de la digitoponcture et de l’acupuncture, réservées aux professionnels, la manuthérapie peut être exercée par le commun des mortels. Celle-ci est pratiquée à la maison par des milliers de coréens.
En fait, 14 micro méridiens traversent nos mains. et ceux-ci sont reliés à une partie du corps.
Des petits soucis comme : surmenage, insomnie, nervosité ou troubles digestifs entre autres pourraient être soulagées à travers la technique de la manuthérapie.
Pas besoin d’être un professionnel pour se masser des zones de la main. C’est aussi un moyen qui ne présente aucun effet secondaire. Ainsi les néophytes peuvent aussi s’y abandonner sans réserve en stimulant les 33 points essentiels.

Quels sont les points à stimuler ?
Toujours selon le savoir des asiatiques notre corps est représenté dans nos mains. Le pouce et le petit doigt correspondent aux deux jambes, l’index et l’annulaire aux deux bras et le majeur dessine tout le long de la colonne vertébrale. Plus spécifiquement les points à masser sont : (voir photo)
1 l’œil ; 2la cavité nasale ; 3 la bouche ; 4 le larynx ; 6 la trachée ; 6 les bronches ; 7 la bronche gauche ; 8 la bronche droite ; 9 et 10 le cœur ; 11 l’estomac ; 12 le poumon gauche ; 13 le poumon droit ; 14 l’estomac ; 15 et 17 le foie ; 16 et 18 la rate ; 19 le duodénum ; 20 le pancréas ; 21 le gros intestin ; 22 le rein gauche ; 23 l’ensemble du système intestinal : 24 le rein droit ; 25 le gros intestin ; 26 le pancréas ; 27 et 28 les glandes surrénales 29 l’utérus ; 30 l’intestin grêle ; 31 l’urètre ; 32 les ovaires  et 33 les trompes.

Chez soi
En stimulant ces points manuellement, on peut soulager la douleur, faciliter l’élimination des toxines, prévenir des troubles et certaines maladies.
Le massage des mains présente quelques avantages car il est très simple : il s’effectue rapidement et en toutes circonstances.
La stimulation des points énergétiques se fait par pressions, micro massages circulaires ou micro massages linéaires.

Depuis toujours
Le simple geste de se frotter les paumes l’une contre l’autre est déjà un acte relaxant. Et, dans les moments difficiles, notre main se porte spontanément vers l’autre, pour la réconforter, la soutenir, l’encourager. Ne serait-il pas vrai que l’on avait moins de stress quand la vie de tous les jours nous conduisait à des travaux plutôt manuels ? Aujourd’hui hommes et femmes consacrent une heure par jour pour leur beauté. Prenez dix minutes pour l’intérieur de votre corps.
V.vA.

Eclairage

Psychiatrie : la vérité sur ses abus

La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH) a publié en automne 2006 une brochure fort intéressante. Intitulée « Psychiatrie, la vérité sur ses abus », son but est de dénoncer les nuisances des psychiatres pour ensuite lancer un l’appel à l’action. Ce document opère son argumentation de manière chronologique, il  reflète 200 ans d’histoire de la psychiatrie.

Tout commence au début du 18ème siècle, par les pratiques d’enfermements des aliénés, considérées aujourd’hui comme de la torture. Cent ans plus tard, on assiste à la naissance de l’eugénisme, une pratique visant à créer une race humaine supérieure par une reproduction sélective. En 1883, un psychiatre nommé Herbert Spencer s’inspire de la théorie de l’eugénisme et invente la « psychologie évolutive », une science censée permettre de déceler toutes personnes étant biologiquement inaptes à se reproduire et dignes d’une mort rapide. Par ailleurs, les écrits sur l’eugénisme et l’idée de la promotion d’une psychologie évolutive dans la société, forment les fondements idéologiques du livre raciste Mein Kampf d’Adolf Hitler. Ainsi, durant la Seconde Guerre Mondiale, toutes ces théories ont servi de caution « scientifique » aux meurtres de millions de personnes. Mais déjà avant la guerre, dans les années 30, la psychiatrie développe les traitements de chocs et la psychochirurgie ; notamment les pratiques d’électroconvulsivothérapie, ainsi que la lobotomie simple et la lobotomie préfrontale qui provoquèrent l’endommagement du cerveau et la mort de plusieurs milliers de personnes. La première visée de la psychiatrie était donc de « laver » le monde de toutes personnes étant diagnostiquées inaptes à la continuité de la race humaine.

La deuxième visée n’est autre que l’aspect financier. En effet, dès 1940 la psychiatrie établit un système de diagnostics médicaux (sans la moindre preuve scientifique) afin de pouvoir bénéficier de subventions. De surcroît, les années 50 marquent l’apparition des « médicaments antipsychotiques » qui ont l’effet d’une lobotomie chimique : la vente de ce genre de médicaments permit aux psychiatres et aux entreprises pharmaceutiques d’amasser une fortune colossale, au détriment de milliers de patients drogués et dépendants, ayant développé de graves handicaps mentaux. La suite logique de ces événements n’est autre que la création des antidépresseurs de synthèse comme le Prozac et la prescription en masse de Ritaline (similaire à de la cocaïne) pour des enfants que l’on qualifie trop vite d’ « hyperactifs ». L’année 2005 correspond à un chiffre d’affaires de 76 milliards de dollars pour les ventes internationales de psychotropes (Prozac, Thorazine, Ritaline etc.), alors que l’on constate en parallèle un nombre alarmant de suicides et d’attaques cardiaques ou cérébrales chez les consommateurs. Cela continue aujourd’hui.

Ces données sont très intéressantes et remettent en question les pratiques occidentales de la psychiatrie vielles de plus de deux siècles. Prendre ses distances par rapport à la tentative parfois exagérée de la médecine de normalisation des patients peut s’avérer très utile. Cependant, il s’agit également de questionner la CCDH. Depuis quand existe-t-elle et qui est derrière cette commission ? Une petite recherche nous a révélé que la CCDH a été créé en 1969 par l’Eglise de Scientologie et qu’elle a pour but « d’enquêter et de dénoncer les violations des droits de l’Homme perpétrées par les psychiatres ». Elle lutte également pour assainir le domaine de la santé mentale. Il s’agit donc également d’être prudent : en effet, la Scientologie est une association aux statuts nombreux et controversés selon les pays et leurs législations : si en Suisse elle est considérée comme une « association commerciale », d’autres pays la considèrent comme une religion ou encore une secte. Si certaines remises en question de la médecine traditionnelle peuvent être saines, il ne s’agit pas non plus de la nier et de méconnaître les progrès énormes qui ont permis à de nombreux malades d’être soignés.
T.B.