Interview

Les eaux du ciel en Suisse

Des pluies diluviennes sont tombées en Suisse romande ainsi qu’en Suisse alémanique. De nombreuse rivières sont sorties de leur lit et le lac de Bienne a dépassé le niveau record de l’année 2005.

Le jeudi 9 août de fortes pluies se sont abattues sur Bienne. Sur le terrain on observait des quantités extraordinaires de bois flottant près de l’embarcadère.
Du côté du corps des pompiers on se déclare satisfait de l’intervention.
Interview de M. Jurg Frank, Commandant des Sapeurs-pompiers et Protection civile de la ville de Bienne.
Propos recueillis par : Viviana von Allmen

M. Jurg Frank, à quel moment, avez-vous décrété la cote d’alerte ?
Nos effectifs (70%) ont été appelés à minuit et dès 01h tout le monde était à la caserne. Pendant la nuit nous avons pas eu de problèmes majeurs. Dès le matin nous avons reçu des appels concernant une dizaine de caves inondées.

Quelles étaient les problèmes les plus urgents et les quelles mesures de prévention avez-vous appliquées ?
En premier lieu ce qui nous a posé problème c’était l’ampleur que prenait la hausse des eaux de la Suze, donc ont a entassé des sacs de sable sur le pont du Marché-Neuf afin d’éviter qu’un possible débordement de la rivière ne s’étende au centre-ville. Par contre l’après-midi nous étions plus concernés par la hauteur des eaux du lac qui n’arrêtaient pas de monter. Actuellement, nous sommes fortement préoccupés car nous ne pouvons pas ouvrir les vannes de l’écluse de Port à plein régime, à cause de la gravité de la situation à Olten et Aarau. Nous sommes confrontés à devoir stocker les eaux dans le lac.

Avez-vous déjà vécu une situation si extrême ?
En 38 ans de travail auprès de l’institution, je me suis confronté toujours à des difficultés, mais ça va de pire en pire. Cette fois le lac a dépassé 43 centimètre la cote d’alerte, ceci est du jamais vu. L’expérience de l’année 2005 a servit à être mieux préparé, mais devant l’imprévisible force de la nature…

Pensez-vous que le risque est déjà passé ?
Malheureusement on ne peut pas le prévoir. L’été, chez nous, est très humide et la situation peut se répéter. Nous ne sommes pas à l’abri de nouveaux événements du genre. Le problème ne repose pas uniquement sur l’aspect climatologique, c’est surtout l’intervention de l’homme qui n’arrange pas la situation. La disproportion des nouvelles constructions au bord du lac est inquiétante. Evidement qu’à force de bétonner la terre, l’eau ne peut pas être absorbée.

En un mot, notre planète ne va pas si bien que cela. A croire que les intérêts économiques sont aveugles et ne vont pas arrêter la dégradation à outrance de la nature.
V.vA.

Édito

Sexe aujourd’hui

Viviana von Allmen
Plusieurs personnes ne sont pas satisfaites de leur vie sexuelle. Fantasme ou réalité ? Le sexe serait le grand perdant de notre mode de vie moderne, régi par le stress et la fatigue.
Les suisses se disent heureux dans leur vie sexuelle. Mais qu’est-ce qu’être heureux ?
Bien que la fréquence des rapports et la satisfaction sexuelle connaissent un pic entre 20 et 34 ans, c’est cette tranche de la population qui est le plus exposée à un train de vie accélérée et astreignant. Tout doit arriver maintenant voir maintenant, c’est déjà trop tard. En cette période de la vie il faut : se construire un futur, être performant, suivre des études, former une famille, gagner une place dans la société, etc.…, le temps consacré à des pratiques amoureuses reste bien réduit.
Selon des enquêtes internationales sur une population entre 20 et 45 ans, seuls 44 % des gens se disent ainsi satisfaits de leur vie sexuelle. Les Grecs confirment leur satisfaction à 40%. En France, en particulier, ils ne sont que 25 % à être satisfaits. Mais les Japonais font encore pire, avec 15 %. C’est par contre au Nigeria que les sondés sont les plus satisfaits (67 %). De surcroît, la moitié des personnes interrogées (48 %) affirment avoir régulièrement un orgasme. Deux fois plus d’hommes (64 %) que de femmes ont des orgasmes et, assez étonnement, ce sont les plus de 65 ans qui ont le plus de chance d’atteindre le septième ciel.
Les Italiens, les Mexicains, les Espagnols et les Sud-africains disent le plus souvent (2 sur 3) avoir un orgasme, et les Néerlandais déclarent en avoir dans près de 50 % des cas.
Seulement 24 % des sondés en Chine et à Hongkong et 27 % des Japonais ont régulièrement un orgasme.
Par contre le sexe reste une activité importante chez les groupes du troisième âge. Selon l’étude, les plus de 65 ans auraient encore plus d’un rapport sexuel par semaine.
Il apparaît également dans l’enquête que les gens après 55 ans recherchent avant tout le « côté doux et tendre » du sexe. Ils sont 39 % à vouloir plus de câlins, d’amour et de romantisme et 36 % à rechercher les « moments de qualité » avec leur partenaire. Les aventures d’un soir s’effacent ainsi face aux relations de longue durée « où le sentiment de sécurité dans la chambre à coucher est très important ».
Ce qui compte au final semble bien ne pas être la fréquence des rapports ni même la capacité à atteindre l’orgasme, mais plutôt les aspects relationnels et émotionnels, qui contribueraient à un meilleur épanouissement de la vie sexuelle.
Enfin, des nos jours, ne serait-il pas plus adéquat « selon les statistiques » de laisser aux seniors, la prérogative d’avoir une vie sexuelle harmonieuse et de meilleur qualité ?