Actualité

Ile Maurice – Quand le paradis occulte la crise

 

L’Île Maurice est une petite merveille perdue dans l’océan indien, non loin de Madagascar. Connue pour ces plages magnifiques, ces décors somptueux et ses airs de paradis, la petite île connaît malgré tout une crise qui affecte beaucoup la vie des autochtones.

En effet, alors que la crise économique perd de sa vigueur en Europe et qu’elle est restée relativement clémente en Suisse, les effets continuent à se faire sentir au milieu de l’océan indien. Alors que jusqu’à présent tout se passait relativement bien, de plus en plus d’hôtels se voient dans l’obligation de fermer leurs portes durant la saison creuse. Ceci ne va pas sans conséquences pour les mauriciens qui voient leurs conditions de vie baisser.

Le problème est que la grande majorité du système économique de l’île repose sur le tourisme. Maurice regorge d’endroits magnifiques et d’activités toujours plus nombreuses permettant aux touristes de satisfaire toutes leurs fantaisies : plongée sous-marine, quad, visites culturelles ou encore «marche avec les lions» sont autant d’activités proposées. Malheureusement, il est difficile de faire marcher ces activités touristiques sans touristes.

En effet, même si la vie sur place n’est pas spécialement cher pour ces derniers, la baisse de fréquentation des européens a eu un impact non négligeable sur tout le système hôtelier. Perte, en partie compensée par l’augmentation du nombre de touristes asiatiques.

Bien évidemment, il serait tout à fait faux de dire que l’île n’attire plus les vacanciers, mais on note tout de même une baisse de fréquentation des hôtels. De plus, ceux qui ont tout de même fait le déplacement font peut-être un peu moins d’activités qu’avant. Une sorte de crise économique à retardement qui, sur le long terme, pourrait avoir des conséquences sur l’image de l’île, impliquant une nouvelle baisse de fréquentation.

Parallèlement à tout ceci, le coût de la vie augmente petit à petit, alors que les gens gagnent de moins en moins. Une situation qui, si elle ne change pas, mènera inéluctablement à une tension insoutenable, laissant craindre une explosion de la misère et sans doute de la violence.

Bien heureusement, ces considérations ne sont pour l’instant que de mauvais présages, qui devraient très vite s’avérer faux si la situation économique de l’Europe s’améliore et si l’économie mauricienne continue de se développer dans d’autres domaines, comme le textile et la canne à sucre. Effectivement, malgré ces problèmes passagers, Maurice continue d’avoir une des économie les plus forte de l’Afrique sub-saharienne. Une réalité qui on l’espère, durera et donnera encore envie aux touristes de venir admirer les magnifiques plages de sable blanc à l’eau incomparablement turquoise.

AST

Interview

Bienne déploie toute sa stratégie pour le Festival

Pour son 45ème édition du Festival international d’échecs, les organisateurs de la manifestation ont réuni les plus grands maîtres de la planète, dont le champion du monde actuel le norvégien Maugnun Carlsen.

Depuis le 21 juillet jusqu’au 3 août à Bienne on trouvait une ambiance purement stratégique et logique avec la participation d’environ 700 joueurs d’échecs qui s’affrontaient au Palais des Congres de la capitale Seelandaise.

Cet événement a tenu en haleine une partie non négligeable d’amateurs d’échecs car les résultats tiennent souvent à très peu de choses : un coup précipité peut réorienter l’issue  d’une partie. Ceci s’est confirmé lors du tournois “blitz” où le francais Bacrot (31ème) mondial a battu en trois rounds le numéro 1 Maugnun Carlsen , mais il n’a pas profité de cet avantage et s’est incliné au final contre l’américain Nakamura.

En exclusivité pour Larticle.ch, le directeur technique du Festival M. Peter Burri, nous a accordé une interview.

Larticle.ch : M. Burri, comment assurez-vous une participation aussi élevée ?
M. Burri : Il n’y a pas de formule cartésienne pour expliquer notre succès. Certains grands joueurs reviennent régulièrement comme notamment le francais Bacrot qui en 1995 jouait déjà à Bienne. D’autres grands noms par le passé ont attiré de grands maîtres comme Karpov ou Kortchnoi. Ceci contribue fortement à la réputation de notre Festival.

L.ch : Le Festival de Bienne, est-il placé entre les plus prestigieux du monde ?
M. B. : A présent nous sommes devenus un tournoi incontournable et restons entre les 10 premiers plus importants du monde. Au niveau national nous sommes en 2
ème position.

L.ch : Combien de temps prend l’organisation d’un tel tournoi ?
M. B. : Nous sommes 4 personnes du comité qui assurons le travail d’organisation durant toute l’année, et  nous y consacrons 50% de notre emploi du temps. Grâce aux nouvelles technologies nous sommes atteignables en permanence.

L.ch : Les grands maîtres sont-ils rémunéré comme des artistes ?
M. B. :
Oui ! Mais comme tout artiste ce sont les managers qui négocient leur cachet. Avec notre budget de 350.000.- francs il est très difficile de s’assurer la participation des grands maître du top 15 mondial. Ces joueurs professionnels consacrent tout leur temps à leur carrière. Parfois ils sont jour et nuit sur le web en suivant le déroulement des tournois dans le monde entier.

L.ch : Les participants non gradés, obtiennent-ils de points Elo ?
M. B. :
Bien sûr. Après chaque partie nous envoyons les résultats à la fédération internationale d’échecs et ainsi les classements sont adaptés.

L.ch : Pensez-vous que le sport d’échecs devrait être une matière obligatoire dans les écoles suisses ?
M. B. :
Non.  Il y a quelques années, en Valais, il y a eu un essai dans le cadre du plan « sciences et technologies à l’école », mais ce sport doit rester une option.

Propos recueillis par Viviana Von Allmen