Football américain

Les Neuchâtel Knights, sept “years” et beaucoup de “yards”

Sur de larges plaines vertes bordées de frontières blanches, des chevaliers en armures défendent l’honneur d’une principauté millénaire. Ils ne combattent pas pour Henry II d’Orléans ou encore pour d’obscurs rois prussiens. Non, ils se battent pour leur passion, leur sport, le football américain…

Placement d’un pion, interception de la balle par une tour, un fou la porte, un cavalier la botte, la reine la lance, le roi la transforme! Le football américain peut s’apparenter à un jeu d’échecs géant, perpétuellement en mouvement. C’est un sport tactique, chaque joueur a son rôle. Il faut combiner, il faut feinter, il faut être patient et attendre pour pouvoir créer la brèche. Ce sport comme son nom l’indique vient d’outre-Atlantique. Il est dérivé de ses cousins, le “soccer” (football) et le rugby. D’un point de vue historique, on recense les premiers matchs de football américains dans les années 1870. À cette époque, ce sport est pratiqué presque uniquement dans les grandes universités. Le problème majeur est que chaque institution possède ses propres règles, la manière de jouer à Yale n’est pas la même qu’à Harvard ou encore au College of New Jersey (futur Princeton). Il faudra donc attendre les années 20 et la création de la NFL (National Football League) pour que cette pratique sportive s’harmonise.

Le football US est arrivé en Europe en 1980 et le premier championnat helvétique s’est déroulé en 1982. On compte aujourd’hui entre sept mille et dix mille licenciés dans le pays. Le canton et la ville de Neuchâtel abritent une jeune équipe de football américain, Les Neuchâtel Knights. Ce club est fondé en novembre 2005 par trois passionnés: M. Hervé Weissbaum, M. Guillaume Tetu et M. Raphael Cuvit qui cherchaient à rapprocher leur passion de leur lieu de vie. «Nous jouions déjà tous les trois au football américain, nous devions parcourir de nombreux kilomètres pour nous adonner à notre passion. Il fût donc des plus logique que nous nous rencontrions pour créer un club à Neuchâtel» explique M. Hervé Weissbaum, président des Neuchâtel Knights. Pour monter l’équipe, les 3 joueurs ont commencé par prendre la température du canton. Ils ont organisé une réunion pour voir le nombre de chevaliers prêt à partir au combat pour le club. «Quelle fût notre surprise de voir plus de trente personnes intéressées à se lancer dans cette aventure. Sur cette base, nous nous décidions à créer les Knights de Neuchâtel » poursuit, M. Weissbaum. En 2012, le club compte une équipe Seniors (1ère équipe), une équipe Juniors et même une Team de Cheerleaders qui réalise des acrobaties et encourage l’équipe.

D’un point de vue sportif, les Knights ont évolué plusieurs saisons dans la ligue romande. Après seulement deux années d’existence, le club atteint déjà les finales. L’année 2010 est difficile, car l’équipe commence à se reposer sur ces lauriers, mais c’est aussi un tournant. «Nous devions trouver une solution pour relancer et faire évoluer le club, la décision fût prise de modifier le comité et d’inscrire l’équipe Seniors en ligue nationale (SAFV) » relate M. Weissbaum. Projeter sur la scène nationale en 2011, l’équipe commence donc en LNC* (3e division). «Nous avions quelques appréhensions sur le niveau nettement supérieur de cette ligue par rapport à la ligue romande » avoue le président. Après deux années dans cette ligue, le club a par deux fois terminé avec le titre de vice champion de LNC. Chacune des ligues supérieures compte 6 équipes. Avec ce double titre de vice champion de LNC, on peut donc affirmer que les Knights de Neuchâtel font bien partie du «Top 14» du football américain helvétique.

Le club s’engage aussi dans l’avenir avec une équipe Juniors. «Il n’y a aucune obligation de créer une équipe de jeunes pour les clubs qui évoluent en LNC, mais pour les Knights, il est important d’avoir une telle catégorie pour l’évolution de l’équipe première. Les Juniors sont l’avenir du club» explique Hervé Weissbaum. Pour les années qui viennent, le club souhaite encore créer une équipe de Pee-Wee (moins de 16 ans) et un collectif de Flag (football américain sans contact). Mais l’objectif premier reste bien sûr la promotion. «Il est clair que l’objectif du club est d’atteindre au plus vite la LNB», déclare M. Weissbaum.

La quête du Graal semble encore longue et pénible pour les chevaliers neuchâtelois. Il leur faudra encore beaucoup de patience, d’entraînement et de foi, s’ils souhaitent dominer leurs adversaires sur toutes les plaines vertes bordées de blanc que possèdent notre contrée et celles de nos voisins.

MiRo

*LNC = Ligue Nationale C
Tennis de table

La balle qui fait ping et pong…

 

Qui n’a pas déjà tapé la petite balle en celluloïd au cours de ses vacances à la plage ? Ce sport, inventé à partir du tennis, est extrêmement populaire partout dans le monde. Ping-pong vient du bruit que les anciennes raquettes faisaient lorsqu’on frappait la balle. Le ping-pong a même inspiré les premiers jeux vidéo. Le tennis de table (même sport, mais pratiqué en club) est moins connu du grand public. En Suisse, beaucoup de personnes ignorent que ce sport existe en dehors des parties entre copains.

Le tennis de table est un sport sérieux qui se pratique en individuel et en équipe. Les matchs se déroulent sous différentes formes selon la compétition et le niveau des joueurs. Ainsi, en tournoi, championnat et en coupe régionale joue-t-on en 3 sets gagnants allant jusqu’à 11. Dans les grands tournois internationaux, on joue en quatre sets gagnants. Dans les tournois internes aux clubs, on préfère jouer avec handicap pour équilibrer les niveaux et rendre les matchs plus intéressants. Ainsi, le joueur mieux classé commencera avec un nombre de points négatifs.

Le tennis de table est sympa à jouer en club ou en compétition car c’est un sport individuel qui se pratique en équipe. En effet, les équipes, composées de trois joueurs, jouent un championnat composé de 18 rencontres réparties sur la saison qui dure de septembre à mars. À chaque rencontre, chacun des trois joueurs doit jouer trois simples et deux joueurs de l’équipe doivent jouer un double. On arrive à un total de 10 matchs pour départager les deux équipes. L’équipe gagnante fait 4 ou 3 points selon le nombre de victoires engrangées et l’équipe perdante fait 0 ou 1 point. En cas d’égalité, les deux équipes font le même nombre de points, a savoir 2 chacune.

Le tennis de table n’est pas un sport très connu en Suisse. Les joueurs atterrissent dans un club un peu par hasard. Certains crochent et d’autres décrochent après un certain temps. Beaucoup de jeunes arrêtent le tennis de table un peu avant ou pendant leurs études. La cause principale est que pratiquer ce sport nécessite beaucoup de temps. Entre entraînements, matchs et tournois, on joue vite 2 à 3 fois par semaine. Les rencontres de championnat, pendant la semaine, durent toute la soirée et les tournois le week-end prennent une demi-journée à une journée entière. S’y rajoute le temps pour se déplacer qui peut aller jusqu’à deux ou trois heures pour les matchs les plus éloignés. Souvent ce sont ceux qui percent qui restent le plus fidèles à leur club. Ils sont souvent plus intégrés et attachés au club que les autres.

Quelques curiosités du monde pongistique :

La carotte

Lorsqu’une balle touche le filet ou la bordure de la table, on appelle ça une carotte. Ce coup du destin peut faire basculer un match d’un côté plus que de l’autre. Certains vont même jusqu’à penser que ces fameuses carottes sont responsables de leurs défaites. Toutefois, la majorité des joueurs acceptent cette partie incontrôlable du jeu bon gré mal gré.

Le revêtement à picot

Ce type de revêtement est le cauchemar de beaucoup de joueurs. L’effet de la balle est amoindri ou accentué avec une sorte d’effet boomerang. Il faut des années de pratique pour savoir comment jouer contre des joueurs à picot sans avoir à s’arracher les cheveux..

La prise porte-plume

Les Asiatiques affectionnent ce genre de prise. En Suisse, peu de joueurs tiennent la raquette ainsi. Mais lorsqu’on en rencontre un sur son passage, on a intérêt à s’être réveillé de bonne heure. Un bon joueur porte-plume sera capable d’accélérer le jeu et vous aurez l’impression de jouer contre un distributeur de balles.

C.S.