Actualité

« Actidot » , le premier remède anti-gueule de bois.

 

Vous, fêtards, les irréductibles éveillés, ne songez plus au lendemain ! Un produit aussi innovant qu’insolite a récemment vu le jour : « Actidot ». Cette boisson naturelle regorgeant de promesses pour les noctambules a fait sa première apparition lors de la très festive « Fête des vendanges » à Neuchâtel. Est-ce efficace ? Est-il moralement acceptable d’induire le consommateur à l’insouciance ? Enquête.

« Il ouvre ses yeux qui, meurtris par une faible lueur, parcourent péniblement la pièce. Il transpire. Dans sa tête résonne encore les clameurs de la veille. Il souffre. »

Si vous vous reconnaissez dans ces lignes c’est probablement pour vous qu’ « Actidot » a été conçu. Avec pour slogan : « La boisson des lendemains enchantés » , la start-up vise autant une clientèle ciblée qu’hétérogène. A savoir, la proportion de patrons, employés, chômeurs ou étudiants qui ne rechignent pas devant un ou plusieurs apéritifs. Mais de quoi est donc composé l’« antidote » du bon vivant ? Les ingrédients de cette nouvelle recette sont « issus de l’agriculture et certifiés biologiques. » On y retrouve notamment de l’aloe vera, de la menthe poivrée, du romarin et du jus de citron.

L’idée d’ « Actidot » a vu le jour il y a un an. Renaud Jubin et Maxime Flury fraîchement diplômés, ont des velléités de « mettre leurs compétences en commun. » Suite à un voyage en Asie, ils découvrent une boisson censée vous épauler lors des matins difficiles. Ils comprennent vite qu’il s’agit d’un filon inexploité en Suisse et qu’un tel produit avait un énorme potentiel. « Actidot » était né.

Doit-on allègrement croire à ses vertus régénératrices sans sourciller ? « Larticle.ch » a déniché quatre valeureux volontaires prêts à le tester pour vous ! Ceux-ci ont témoigné le lendemain d’une soirée arrosée, qui s’est finie par la prise d’ « Actidot », comme conseillé sur l’emballage.

Premier cobaye : « J’avais congé ce matin, du coup j’ai pu dormir un moment. A mon réveil je me sentais bien, je me suis même mis à bosser mes cours. »

Deuxième cobaye : « Vu l’état de la veille, ce n’est pas impossible que l’absence d’un mal de crâne imminent soit à mettre au bénéfice de cette boisson».

Troisième cobaye : « Ce matin je travaillais à 7heures, je me suis couché à  2heures pour me réveiller 5 heures plus tard comme une fleur. »

Quatrième cobaye : « Je n’ai que pris le matin la boisson et j’ai senti ses effets un brin plus tard. Satisfaisant. »

Examen réussi avec mention pour les deux acolytes de la boisson du bien-être. Introduite à la « fête des vendanges » « Actidot » a remporté un franc succès : « On est très content, on a vendu tout notre stock, à savoir 900 bouteilles, et les retours ont été très positif » lâche Renaud Jubin.

Inutile de rappeler à quel point la consommation d’alcool chez les jeunes inquiète. En effet, la fréquence à laquelle un ado se retrouve en état d’ébriété est en vertigineuse augmentation. Là est le problème: la lutte que mènent les organismes contre les addictions est suffisamment laborieuse et « Actidot » représente une « solution » de facilité pour les éternels fêtards. Prôner l’insouciance à la place d’insuffler une prise de conscience est moralement condamnable, mais est-ce réellement le but de la start-up ?

Suite à quoi Renaud Jubin, cofondateur d’ « Actidot », rétorque :
« C’est un produit de bien-être bio et non pas un produit miracle. La personne qui va boire trop, dans l’abus, ça ne va pas lui changer grand chose. » Avant d’ajouter : « Nous ne ciblons pas une clientèle en dessous de 20 ans. »
Les deux acolytes se placent en marchands de bien-être et non en pourfendeurs d’une jeunesse insouciante.

« Actidot » est disponible sur le site internet (www.actidot.ch) et dans les bars de La Chaux-de-Fonds, où une bouteille (60ml) vous coûtera environ cinq francs.
Et vous, vos matins sont-ils « enchantés » ?

DiMa

Analyse

Vision de la politique et écologie. Mode ou conviction ?

Qu’il est beau de dire qu’il faut prendre soin de son environnement, que l’on doit abolir cette énergie « monstrueuse » qui est celle du nucléaire, énergie considérée comme nocive et dangereuse. Tous les médias s’arrachent ce thème de transition énergétique. Oui, ce thème fait parler de lui partout,  sans cesse et bientôt sans plus aucune mesure.  Par conséquent la question qu’on est en droit de se poser actuellement est de savoir si cette vision de l’écologie et de la politique n’est pas plus qu’une conviction, une simple forme de mode.

L’OFEN (Office Fédéral de l’ENergie) vise à atteindre un seuil d’augmentation d’au moins 50% dans la consommation d’énergie globale quant aux énergies renouvelables entre 2010 et 2020.
Avec la progressive sortie du nucléaire, qui a été décidée pas le Conseil fédéral, Suisse Energie a comme objectif un nouveau programme de restructuration dans l’approvisionnement énergétique de la Suisse.

http://www2.unil.ch

Ce diagramme représente l’avis de 1’196 suisses concernant la dangerosité des centrales nucléaires. Après avoir demandé à ces personnes l’opinion qu’ils ont des centrales nucléaires, on peut remarquer qu’une forte majorité les considèrent comme dangereuses à extrêmement dangereuses pour l’environnement, c’est-à-dire presque 80% des répondants.
On peut donc en conclure que cette énergie nucléaire est un problème majeur d’après la grande majorité des Suisses. Il est donc assez évident d’imaginer que notre population serait intéressée par une transition énergétique. Intéressée certes, mais est-elle seulement prête pour ce bouleversement qui impliquerait de grands changements dans notre vie quotidienne?  Lorsqu’on demande vers quel type d’énergie les suisses se tourneraient pour couvrir les besoins énergétiques futurs, voilà ce que répond la population.

http://www2.unil.ch

Cela ne laisse aucun doute, si les suisses devaient voter pour une nouvelle source d’énergie prioritaire ils choisiraient l’énergie solaire, éolienne et hydraulique…

En conclusion, on remarque que les helvètes seraient prêts, théoriquement, à se reconvertir dans les énergies renouvelables. Or, la réalité est différente. Bien que notre population considère l’énergie nucléaire comme nocive, elle n’est cependant pas réellement prête à s’investir pleinement pour une reconversion énergétique. D’ailleurs, d’après les études de l’AEE (Agence de l’Energie et de l’Efficacité), bien que les énergies renouvelables soient devenues plus efficaces, plus filables et davantage disponibles, elles ne peuvent rien face à la puissante énergie conventionnelle qui est, pour la majorité, une énergie fossile.

On cherche donc à rendre ces énergies renouvelables rentables et compétitives. Or cela n’est possible que si  l’on arrête de mettre si souvent l’accent sur le fait de préserver les intérêts, qui peuvent aller à l’encontre de l’exploitation de l’énergie éolienne.

AWR