En visite à la Haute école spécialisée bernoise en Technique et Informatique, nous avons rencontré un passionné de l’informatique : le Professeur Dr. Michael Röthlin
« Aujourd’hui, l’informatique plus qu’auparavant est une profession d’avenir qui touche tous les domaines de la vie quotidienne », lance-t-il spontanément.
EN DATES
1966
Naissance
Né dans l’Oberland
bernois, il montre de l’intérêt pour l’électricité à côté de son père depuis son tout jeune âge
1985
Études
Il finit l’EPFL, diplômé EI. Ing. ETH. En 2009
passe un doctorat en recherche dans l’informatique de gestion à l’Université de Berne.
1990
Carrière
Il travail pour ABB comme analyste et concepteur dans les systèmes d’information. En 1995 il prend la fonction d’assistant de direction où il développe des systèmes pour la gestion de projets dans le domaine commercial.
1999
Enseignement
Après un parcours fulgurant dans le privé le professeur rejoint l’Université de Berne dans l’Institut d’informatique en économie. En 2001 Il intègre le staff des professeurs à la HES bernois à Bienne.
Interview par Viviana von Allmen
M Röthlin, Quel type d’étudiants formez-vous ?
M Röthlin : Pour les études du bachelor, les 3/4 de nos étudiants viennent de la région. Cela comprend Fribourg et Berne. Un 1/4 est composé d’étrangers et le reste de la Suisse. Les étrangers sont plutôt des pays francophones. En ce qui concerne les études du Master, nous avons remarqué que, mise à part les étudiants des pays francophones, la spécialisation attire beaucoup d’étudiants pakistanais et d’Amérique du Sud. Vous savez, l’informatique est devenu un « boom » on a des demandes de partout et si les candidats réunissent les conditions nous sommes heureux de les former.
Quels types de conditions exigez-vous pour entrer à la Haute école spécialisée bernoise?
M Röthlin : Pour le bachelor, tous les postulants doivent avoir au préalable un CFC et la maturité professionnelle ou la maturité gymnasiale et ayant effectué un stage d’une année dans le secteur
privé. Il faut dire que 60% de nos étudiants ont suivi un apprentissage en
informatique et ce qui est un atout pour les études. Il y a aussi la voie –sans diplôme sur dossier- dans ces cas la loi impose que le candidat ait un parcours de 5 ans en informatique.
L’attrait de vos étudiants est plutôt pour la mécanique ou le logiciel ?
M Röthlin : Ici on est spécialisé sur le logiciel, (c’est clair que les étudiants doivent connaître le cheminement du hard) le hard (ndlr : hardware qualifie le système électronique composants la machine) est plutôt dans le domaine de l’électricité ou la communication. Dans notre école le
but est d’avoir la logique et la configuration sur des systèmes soft (ndlr : software : ce qui concerne le logiciel, le système d’exploitation, etc). En première année d’études les élèves reçoivent les bases sur le système de communication d’Internet, c’est à dire comment est-ce que ça marche. Mais dans tout les cas les étudiants doivent avoir un attrait particulier pour les
mathématiques. La maîtrise de cette matière est fondamentale, ceci à cause des formalismes auxquels ils seront confrontés tout au long des études.
Comment vous situez-vous par rapport aux écoles internationales (EPFL ou des instituts de formations aux USA ?
M Röthlin : L’EPFL est ancrée dans sa région.Nous, nous sommes confrontés aux demandes de nos Universités soit dans le domaine de la santé ou de l’économie, quand elles nous proposent des problématiques nous prenons le défi. Une différence non négligeable, en rapport à l’EPFL, c’est que nous sommes plus proches du terrain et développons des projets selon les problématiques du cas. Encore une particularité des nos étudiants c’est qu’ils sont obligés d’avoir un travail dans le domaine. En référence aux Instituts des USA, je ne fait pas de comparaison.
Quels sont les débouchés pour vos étudiants, a)dans la région, b) dans le monde ?
M Röthlin : Tout de suite après les études le parcours ordinaire est au niveau national. Par contre après 10 ou 15 ans plusieurs étudiants partent à l’étranger.
Quels sont les motivations principales de vos étudiants ?
a) trouver un job dans la région
b) s’expatrier et continuer de se former
M Röthlin : Je ne peux pas me prononcer catégoriquement sur les motivations précises. Ils peuvent rester ou partir car bien que tous les cours sont donnés en français ou allemand les études comportent 3 semestres d’anglais ce qui permet l’expatriation sans fortes contraintes linguistiques. Mais ce qui est certain c’est qu’avec un bachelor de notre École, nos diplômés
ont un accès sûr à des emplois.
V.vA.