Pathologies du langage

Tout a commencé à l’Université de Genève, où Madame de Weck a décidé de poursuivre des études en logopédie dans le but d’exercer la profession. Cependant c’est, «  tout naturellement » nous dit- elle qu’un intérêt par la recherche est né.

En devenant assistante à la même institution où de Weck a entamé ces études, elle a eu l’occasion de participer à plusieurs recherches en psycholinguistique qui lui avaient beaucoup intéressé ainsi que de développer ses propres intérêts. Puis, quelques années plus tard, cette fribourgeoise d’origine a vu son but initial se concrétiser lorsque elle exerça la clinique en tant que logopédiste à temps partiel jusqu’en 1995. « J’ai arrêté la clinique parce c’était difficile d’exercer les deux en parallèle, j’ai pris plus de responsabilité dans la formation et il a fallu faire le choix, et à ce moment c’était clair que c’était la carrière académique qui m’intéressait plus que la clinique »,révèle Geneviève de Weck.

En 1999, la logopédiste est devenue chargée d’enseignement  en tant que professeur ordinaire de logopédie à l’Université de Neuchâtel. Par la même occasion la discipline a subi une grande évolution lors de la création de la première chaire de logopédie en Suisse. « La formation de logopédie était prise en charge par des personnes qui n’étaient pas du domaine, mais d’une discipline proche », nous explique Geneviève. C’est aussi à Neuchâtel où la professeur a
commencé  à développer les pathologies du langage. « A Neuchâtel, j’ai trouvé beaucoup d’espace pour développer la recherche ainsi que donner des avis dans l’évolution et la gestion de la formation »

Les pathologies du langage

Jusqu’à à présent Geneviève de Weck a abordé les troubles du langage dans la période de l’enfance. Ces recherches ont donné lieu à plusieurs ouvrages et articles scientifiques. Si les enfants et leurs troubles ont étés présents dans une grande partie des travaux de De Weck, c’est vers les  adolescents que cette dernières souhaite se tourner dorénavant. « L’adolescence est une période de la vie qui est importante, où on se rend compte que de plus en plus,  beaucoup de jeunes ont des difficultés et qu’on peut faire quelquechose.Ca serait intéressant de travailler entre l’utilisation du langage orale et de l’écriture chez les adolescents », nous confie la logopède.

La société de la performance

Le fait que la société soit devenue si complétive se reflète aussi dans les pathologies langagières. Etant donné que les attentes et les exigences de l’école ont beaucoup changé au fil des années, on a l’impression d’avoir plus de cas de pathologie du langage qu’autrefois. «  Une difficulté à l’école n’est pas nécessairement un trouble », prévient la spécialiste.

L’article.ch a demandé à Geneviève de Weck un conseil en cas d’une éventuelle de pathologie du langage : « S’il y a un souci c’est important d’aller demander un avis auprès d’un spécialiste, ce qui ne veut pas dire qu’il y a un trouble logopédique. Il ne faut pas trop attendre, surtout avec les petits, ou lorsque les enfants bégayent, même si c’est claire qu’il a des difficultés qui ne sont
que passagères.
A.L

 

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