2011. les femmes helvètes jettent un regard mitigé sur le bilan d’un chemin fastidieux depuis l’octroi de leurs droits de vote
C’est une minuscule commune du canton du Valais qui, en 1957, a été la première à autoriser ses membres féminins à voter. Les habitants d’Unterbäch ne sont pas prêts d’oublier cette journée du 3 Mars 57 où la première femme en l’occurrence l’épouse du maire de ladite commune a glissé son bulletin de vote dans l’urne. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, les femmes ont entamé un combat de longue haleine. Ce combat verra ses efforts récompensés plus d’une décennie plus tard. En 1971, au plan fédéral, le droit de vote des femmes sera légitimé et reconnu. La Suisse ouvre ainsi une nouvelle ère sur les rapports de genre. Partant d’une inégalité
de fait patiemment supportée vis-à-vis des hommes, les femmes suisses ont su conjuguer avec tous les moyens disponibles pour aboutir à une égalité de droit. La citoyenneté partielle à laquelle elles étaient soumises et qui impliquait une reconnaissance moyennant la signature ou l’accord de l’époux sera abandonnée au profit de l’exercice d’un statut plein, d’une personne capable de décision. Dès lors, le régime matrimonial est revisité afin de garantir autant de droits à la
femme qu’à l’homme.
Le mouvement féministe qui nait dans ces années là vise à lutter contre toutes les formes de dominations masculines dans notre société actuelle. Pour les féministes, bien évidemment, le regard à porter sur les années de lutte pour l’obtention de leurs droits et notamment de leurs droits d’exprimer leurs opinions sur les sujets essentiels de la nation helvète est positif. parce qu’actuellement, une femme est libre d’exercer le métier de son choix, elle est libre d’ouvrir un compte bancaire et d’en jouir mais surtout elle peut à tout moment exercer son autorité en tant que mère sur son enfant, chose défendue à une époque donnée, car à défaut de l’autorité paternelle, c’était l’autorité parentale qui était de mise. Actuellement, la première association féministe suisse créée en 1868 et qui demandait dans ses doléances les mêmes droits civils, poursuit son combat avec de nos jours d’autres réalités telles que l’exploitation de la gente féminine à travers l’iniquité de salaire face à leurs paires les hommes. La question de genre est réellement un créneau dans lequel il ne faudrait pas lésiner au risque pour les femmes d’être à la
traine tant quantitativement que qualitativement. Il faudra exiger qu’à travail égal, rendement égal et donc salaire égal. Grâce à la mobilisation et à la volonté de fer qui animaient les amazones telles que Emilie Lieberherr, Laurence Deonna, et Lise Girardin, le droit de vote est une réalité, un acquis jalousement conservé et une force d’aller sur d’autres chantiers pour défendre les intérêts des femmes. A telle enseigne que certaines d’entre elles s’en plaignent. Parce la femme actuelle, c’est-à-dire la femme occidentale moderne se retrouve à bosser deux fois plus qu’il y a un siècle. En plus d’un travail professionnel qu’elle exerce tout comme son époux, pour celle qui n’a pas les
moyens de s’offrir une femme de ménage, elle doit s’occuper de la famille (travaux domestiques, assurer la révision des leçons avec les enfants, sorties, etc). Mathématiquement pour ces femmes, elles ont plus à gagner qu’à perdre en choisissant de rester à la maison pour s’occuper des enfants. Elles considèrent cette situation plutôt confortable et n’envient point leurs
homologues qui courent le monde et qui rentrent crevées le soir pour se retaper d’autres choses. Leurs rôles classiques leur siéent parfaitement. C’est leur choix. Actuellement, elles souhaitent qu’on inscrive sur la profession femme au foyer, tant elles considèrent que s’occuper d’un foyer est un travail à plein temps tout comme le travail d’un professionnel.
C’est dans la nature humaine de n’être jamais satisfait. Le combat des féministes combattantes, il faut le reconnaitre, a le mérite offrir la possibilité aux femmes actuelles de choisir dans leur vie ce qu’elles jugent le mieux pour elle, leurs familles et leurs enfants. Ce choix c’est déjà la liberté. Mandela disait seul un homme libre peut négocier. Maintenant une chose est certes acquise, la reconnaissance de la liberté et de l’égalité de la femme. Une autre chose peut être envisagée pour le bien être social et humain, celle du partage équitable des tâches professionnelles et
domestiques.
Apsa.