Il est souvent plus facile de remettre à demain ce qui pourrait être choisi aujourd’hui. L’être humain a cette tendance à repousser, à attendre « le bon moment », à espérer que les circonstances tranchent à sa place. Pourtant, ne pas décider, c’est déjà décider. C’est accepter de laisser filer son pouvoir d’action au profit du hasard ou des autres.
L’importance de décider se mesure à toutes les échelles : dans la sphère intime, professionnelle, sociale ou politique. Dans la vie personnelle, choisir une orientation, dire oui ou non à une opportunité, c’est écrire son histoire au lieu de la subir.
Dans le monde de l’entreprise, la réactivité face à un enjeu peut faire la différence entre progrès et stagnation. Et dans nos sociétés, les choix collectifs conditionnent l’avenir de générations entières.
Décider n’est pas un acte anodin : il implique un risque, parfois une rupture, souvent un renoncement. Mais c’est précisément cette part d’incertitude qui en fait un moteur. L’attente prolongée engendre la paralysie ; l’hésitation infinie nourrit les regrets. En revanche, le choix assumé, même imparfait, ouvre la voie à l’expérience, à l’apprentissage, et souvent à des opportunités insoupçonnées.
Dans un monde saturé d’informations, où les alternatives se multiplient et où l’hyperconnexion brouille nos repères, la capacité à décider devient une compétence essentielle. Plus qu’un réflexe, c’est une discipline. Décider, c’est trier, prioriser, oser. C’est refuser la passivité pour entrer en mouvement.
Il ne s’agit pas de glorifier la précipitation ni de nier la complexité des situations. Décider suppose aussi d’écouter, d’analyser, de confronter les points de vue. Mais vient toujours ce moment où il faut trancher. À cet instant, la décision devient un acte de liberté : elle affirme une volonté, elle trace une direction, elle engage l’avenir.
Dans nos vies personnelles comme dans nos sociétés, décider n’est pas seulement important : c’est vital. Car avancer sans choix, c’est avancer sans cap. Or un monde sans cap, c’est un monde livré à la dérive.
« Dans un monde incertain, le plus grand risque n’est pas de se tromper, mais de ne jamais oser choisir. »
V.vA.