Le Festival International du film fantastique de Neuchâtel, ou NIFFF, dédie sa seizième édition au cinéma du genre latino-américain. Retour sur le film Quando Eu Era Vivo, faisant partie de la catégorie nommée « El Dorado ».
Quando Eu Era Vivo ou, « Quand j’étais vivant », est un film d’épouvante du réalisateur brésilien Marco Dutra, basé sur le livre de Lourenço Mutarelli, A Arte de Produzir Efeito Sem Causa.
Le scénario, sorti en janvier 2014 et projeté pour la première fois au festival NIFFF ce samedi 2 juillet, retrace une partie de la vie de Jùnior, trentenaire contraint de retourner vivre chez son père dû à un divorce et un licenciement.
A travers les anciens meubles de son enfance stockés dans une chambre à l’arrière de l’appartement, Jùnior, aux tendances dépressives, essaie de faire revivre sa mère décédée, ainsi que son frère, Pedro interné dans un hôpital psychiatrique. Ce n’est qu’après avoir trouvé une partition de la défunte avec, au dos, un cryptographe, que le personnage principal, qui s’est lancé pour défi de découvrir sa signification, que son comportement change radicalement. Ce message caché lui aidera par la suite à mieux comprendre son enfance, ainsi que son présent.
Jùnior se rend alors compte que sa mère et son frère faisaient tous deux partie d’un culte sataniste et organisaient des messes noires au sein même de l’appartement.
La force de ce film réside plus intensément dans le cadrage, le bruitage et la musique que dans l’histoire en elle-même.
En effet, le complexe d’Œdipe ressentit par Jùnior face à son père, ainsi que sa possession démoniaque et sa folie grandissante, nous rappellent les thèmes connus et abordés à maintes reprises dans l’univers du film d’épouvante. Plus d’une fois, le spectateur retrouvera des scènes qui lui sont familières dues aux films cultes que sont L’Exorciste, Annabelle, ou encore Shinning.L’histoire nous est alors déjà partiellement connue, cependant le jeu de caméra mêlé aux différents bruitages valent le détour.
Fiona P.