Mélanie Meillard vise désormais les « vrais » JO

Mélanie Meillard est l’un des plus grands espoirs du ski alpin suisse. La Neuchâteloise, établie en Valais, vient de participer aux Jeux Olympiques de la jeunesse à Lillehammer, où elle a décroché la médaille d’argent lors du combiné et l’or en slalom géant. Dynamique et toujours souriante, Mélanie conjugue apprentissage, cours et entraînement. Alors que sa saison est arrivée à son terme, elle a accepté de répondre aux questions de L’Article.ch

Photo : www.melaniemeillard.ch

Larticle.ch : Tu as participé aux Jeux Olympiques de la jeunesse à Lillehammer. Quels souvenirs gardes-tu de cette expérience ?

lanie Meillard : Je garde beaucoup de souvenirs de Lillehammer. Tout ce qui s’est passé là-bas est un beau souvenir. C’est une superbe expérience. On rencontre beaucoup de nouvelles personnes, un peu de tous les pays. J’ai profité à fond de tous les moments passés. Les conditions de neige pour les courses étaient parfaites et j’ai fait de bon résultats. Un des plus beaux souvenirs reste quand même de monter sur le podium.

L.ch : Que ressens-tu quand tu montes sur un podium olympique ?

M. M. : Je ressens de la satisfaction et du plaisir. Je suis juste trop heureuse de réussir à faire un résultat comme ça. C’est juste magique et on espère qu’un jour, cela peut se reproduire aux vrais Jeux Olympiques.

L.ch : À 17 ans, tu as déjà pris deux fois le départ d’une course de Coupe du Monde. Est-ce ce que ça veut dire que tu vas très vite entrer dans le circuit mondial ?

M. M. : Je ne peux pas encore le savoir maintenant. C’est sûr que j’espère pouvoir reprendre des départs en Coupe du Monde l’année prochaine, mais ça sera à voir après ma préparation d’été sur les glaciers et après les premières courses. Il faudra voir comment se déroule le début de la prochaine saison.

L.ch : Tu pratiques surtout les disciplines techniques. Pourquoi tu t’es spécialisée dans ces disciplines ?

M. M. : Depuis que j’ai passé chez les « grands» l’année passée, en junior, je me suis davantage penchée sur la technique et j’ai continué, vu que ça allait bien, que je faisais de bons résultats. Je fais quand même quelques courses de Super-G quand le temps me le permet, mais ce n’est pas ma priorité. Je préfère déjà faire de bons résultats en technique et quand j’ai le temps, faire un peu de vitesse, car c’est quand même bien d’en faire de temps en temps.

L.ch : Qui est ton modèle dans le ski actuel ou passé ? Et pourquoi ?

M. M. : Je n’ai pas de modèle précis. Je regarde vraiment tous les meilleurs du monde. Mais, c’est sûr que Mikaela Shiffrin, Lara Gut ou Lindsey Vonn sont quand même des modèles.

L.ch : D’après toi, qu’est-ce qui te manque encore pour franchir définitivement le pas de la Coupe du Monde ?

M. M. : Je dirais surtout passer plus de manches sans sortir durant les entrainements et aussi sortir un petit peu moins aux courses. Après, je dois encore améliorer ma condition physique et être capable d’enchaîner un plus gros volume d’entrainements sans avoir de douleurs (genou, pied…).

L.ch : Ton frère Loïc skie aussi en Coupe d’Europe. Quelle relation avez-vous et que t’apprend-t-il en ski ?

M. M. : On a vraiment une bonne complicité de frère et soeur. Je peux toujours compter sur lui. Il ne m’apprend pas forcement des choses spéciales en ski, mais, si j’ai des questions à lui poser ou besoin de conseils, il va m’aider. 

L.ch : Comment concilies-tu ski, apprentissage et cours ?

M. M. : Pour l’apprentissage, j’ai beaucoup de chance dans le magasin de sport où je travaille: ils me laissent vraiment les congés dont j’ai besoin, ils sont très flexibles et pas embêtants pour ça. Quand je suis là et que j’en ai le temps, je leur dis que je suis là pour bien travailler. Pour les cours, j’essaye d’y aller au maximum, mais c’est sûr que j’en loupe beaucoup et je dois regarder pour rattraper. Mais, ils sont aussi sympas pour ça.

L.ch : Quelles activités sportives pratiques-tu quand tu ne skies pas ?

M. M. : Il y a toute la préparation physique à côté des entraînements de ski. Je dois entraîner la vitesse, la force et je fais aussi du vélo, de la grimpe, de l’équilibre et de la marche.

Propos recueillis par Mathieu Roduit

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