Liberté cocasse

La liberté comme mot d’ordre et l’humour d’André Minvielle comme expérience d’un art oratoire débridé et comme apprentissage d’un alphabet loufoque. Mais aussi la redécouverte de sons insoupçonnés et du chant gascon. C’était aussi ça le festival Poésie en Arrosoir 2015.

La poésie est un lieu où palpitent l’honnêteté et la sincérité. Petite phrase sans importance, au sens curieux, au pouvoir évocateur douteux, qui résume en partie l’atmosphère du festival Poésie en Arrosoir de Cernier. Ce dernier s’est emparé de l’espace Evologia et de ses jardins déjà presque musicaux.

La découverte du festival Poésie en Arrosoir débute par un arrêt de bus manqué. Comme si les vers et leurs mots parfois troublants occupaient déjà l’esprit au point de le désarçonner devant le déferlement poétique qui l’attend dans la grange aux concerts. Comme si l’esprit anticipait les rires face au déjanté ABCD’erre de la Vocalchimie. Qu’est-ce que c’est ? La question est légitime et pourtant le titre est bien choisi.

En effet, André Minvieille, en véritable enfant de la balle, artiste touche-à-tout, expérimente à la fois les mots et les sons dans une harmonie farfelue durant la soirée du 12 juillet. Il s’accompagne simplement d’une pédale loop, d’une batterie habillées de tournesols et d’une voix élastique.

Dans la grange aux Concerts, les rires se font d’abord discrets avant de grandir au fur à mesure du spectacle où le génie créatif surgit de l’objet le plus banal. Le Palois utilise notamment une bouteille en plastique avec laquelle il imite le cri de la baleine entre deux éclats hilares. Il est à la fois un clown en salopettes blanches et un chercheur de rimes parfois engagés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *