La femme au tableau – Simon Curtis

Ce 15 juillet 2015 marqua la sortie en Suisse romande de la nouvelle production de Simon Curtis, La femme au tableau. Drame basé sur une histoire vraie, le long métrage remet à l’ordre du jour le thème tristement bien connu des crimes nazis, alternant sérieux et humour pour livrer un récit captivant.

Photo : Source: internet

Le film est porté par Helen Mirren qui incarne Maria Altmann, octogénaire autrichienne vivant aux Etats Unis depuis qu’elle ait échappé à la Shoah. Avec l’aide du jeune avocat Randol Schoenberg (Ryan Reynolds) elle va tout faire pour essayer de récupérer une peinture de sa tante Adèle, oeuvre volée par les nazis lors de la Seconde Guerre Mondiale. Seul problème, la peinture, exposée depuis des années au fameux musée Belvédère de Vienne, est considérée comme la Joconde autrichienne.

Le scénario est adapté de l’histoire vraie de Maria Altmann et reste, malgré quelques petites variations, très fidèle à la réalité des choses. Le réalisateur Simon Curtis a savamment fait usage de nombreux retours en arrière dans l’enfance et la vie adulte de juive en Autriche nazie de l’héroïne. Ceci amène de l’action ainsi qu’un degré plus profond de sentimentalité à la production, sans lesquels le film aurait été très plat. Le thème des crimes nazis a déjà été exploré en long et en large, mais La femme au tableau y apporte une touche de modernité avec l’exploration de ses conséquences dans l’actualité des victimes ainsi que leur descendance. Pour dire que toute l’action tourne autour d’une peinture et d’un procès, le spectateur ne s’ennuie pas, ce qui est notamment dû à la brillante et très convaincante interprétation de Helen Mirren dans son rôle de Maria. Elle est secondée par Ryan Reynolds, tout aussi convainquant dans son rôle de jeune avocat inexpérimenté. C’est ce dernier qui amène les petites notes d’humour dont bénéficie le film.

L’histoire est agrémentée de la très belle musique composée par Martin Phillips et Hans Zimmer (Le roi lion, Interstellar) qui est un vrai délice pour les oreilles et accompagne merveilleusement le déroulement de l’action. La cinématographie est très réussie, les gros plans venant complimenter la sentimentalité des personnages et les plans d’ensemble offrant des belles prises de vue de Vienne. Les costumes et décor vont parfaitement de pair avec les lieux et époques qu’ils représentent.

Pour en revenir à la trame du film, malheureusement, l’histoire est trop unilatérale, faisant de Maria Altmann la victime rebelle et forte qui résiste à tous les coups que lui porte le très méchant gouvernement autrichien. Les représentants de musée Belvédère autrichien sont représentés de manière presque exagérément mauvaise et intéressés uniquement par l’argent.

Le film vaut la peine d’être vu, car il pose la question de la légitimité des objets volés par les nazis et ce qu’il devrait en advenir. De plus la bande sonore est magnifiquement exécutée et Helen Mirren rayonne dans la peau de Maria Altmann.

Seka

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