Alimentation et bien-être : Comment garder la forme avec l’âge

Dans la vie quotidienne, nous adoptons des comportements qui nuisent à la santé et au bien-être au point de menacer notre longévité. Des chercheurs vous sortent de l’ignorance en vous préconisant un meilleur style de vie. Décryptage.

Vivre dangereusement, c’est passer de longues heures tranquillement assis derrière son bureau. Un chercheur de renommé, le docteur William Castelli de la Framingham Heart Study*, a mené une étude pour le Centre de cardiologie des Etats-Unis et annonce : la moitié des maladies ou accidents qui amoindrissent la longévité ou tuent sont étroitement liés au style de vie. Pourquoi donc ne pas retarder grandement ou éviter ces drames ?

Garder la forme même à un âge avancé, tel est le rêve que tout le monde caresse, sans toujours se donner le mal de le réaliser. De plus, il existe une abondance de mythes et de mauvaises informations à propos du stress, des régimes alimentaires, des exercices qu’il faut faire pour rester jeune. Qu’en est-il ? Qu’est ce qui donne des résultats ?

Commençant par les mauvaises nouvelles, nous dirons que la vie sédentaire et l’abondance de nourritures riches sont les plus grandes tueuses de notre civilisation. Et personne n’est immunisé. Bonne chair et manque d’exercices physiques sont les causes de toutes les maladies cardio-vasculaires : crises cardiaques, maladies des artères coronaires, attaques. D’après toutes les statistiques, le cancer cause moitié moins de morts, même s’il est la deuxième plus grande cause de mortalité de notre siècle.

En l’absence d’infection sérieuse, le corps humain semble être génétiquement programmé pour supporter environ quatre-vingt-cinq années de vie avant de s’user. Par exemple, les femmes qui fument se rident plus vite. Il est prouvé que la nicotine est l’une des causes majeures de mort ou de morbidité, avec des maladies cardiaques et des cancers. Au-delà de 30 ans, deux cigarettes par jours doublent le risque de cancer du poumon ou de la vessie. Trois cigarettes triplent le risque. Aujourd’hui, des hôpitaux peuvent vous aider à renoncer à la cigarette ou à réduire leurs effets sur votre santé. Il s’agit de la méthode d’acupuncture ou celle consistant à coller sur la peau un timbre diffusant lentement la dose de nicotine nécessaire pour ne pas souffrir du manque.

Le cholestérol considéré comme un ennemi intime de l’homme est à surveiller. Si votre taux total de cholestérol, bon et mauvais confondus, est de 220 mg, et que votre taux de bon cholestérol est de 65 mg par décilitre, vos risques d’accidents cardiaques sont de moitié moindre que la moyenne. Si vous avez un taux de bon cholestérol de 45 mg, vous êtes dans la moyenne à risque. Si vous en avez 30 mg, vous courez 80 % de fois plus de risque que la normale. Si votre taux de mauvais cholestérol se situe entre 200 et 240 milligrammes, vous risquez un problème, quel que soit votre taux de bon cholestérol. Il faut aussi se mettre à prendre des mesures avec des médicaments, mais aussi un régime et des exercices.

L’autre ennemi mortel est les graisses polys-saturées. Seul un tiers des graisses qui circulent dans les artères provient de la teneur en cholestérol des aliments consommés.

Les deux tiers restants proviennent de ces maudites graisses saturées que le corps transforme en un véritable poison : les lipoprotéines de basse densité.

Les huiles meurtrières à faire attention sont les huiles tirées du coco, des palmes et des noyaux de fruit palmistes. Malheureusement, ces huiles sont largement utilisées dans la préparation des aliments vendus prêt à consommer (confiseries, viennoiseries, conserves), car elles n’ont guère de goût. Leur stabilité fait qu’on en tire aussi toute une gamme de produits de crèmeries dits allégés. Les moins dangereuses sont les huiles de mais, de coton et de soja. Elles sont souvent rendues saturées par un procédé que l’on nomme hydrogénation, qui prolonge leur vie sur les rayons des commerçants, mais qui a des effets exactement contraires sur la longévité des consommateurs.

L’alimentation quotidienne (produits de crémerie, viande rouge, margarine, huiles culinaires et friandises) apportent environ 40 g de graisse saturées dans l’organisme. Or, l’être humain ne devrait pas en absorber plus de 20 g par jour. L’autre danger à ne pas minimiser est la colère chronique. Pester et tempêter constamment contre tout et rien vous expose aux problèmes cardiaques. L’irritation et la colère libèrent de fortes doses d’adrénalines, qui font monter la tension, ce qui malmène les artères.

Que faire donc pour parer à ces énormes risques ?

Il faut réduire les apports en matières grasses, notamment d’origine animale (viande, charcuterie, fromage, pâtisseries). Au contraire, il faut privilégier le pain, les féculents, les légumes, et les fruits et surtout le poisson. Et aussi des exercices physiques modérés (marche, bicyclette ou natation). Quiconque, à la cinquantaine, fait régulièrement des exercices, jouit d’une plus grande capacité de travail et d’une meilleure vie sexuelle. Le sport est aussi mieux recommandé pour des pertes de poids que des régimes qui ne font que souffrir le cœur. Il est prouvé par-là que ceux qui détruisent au moins 2.000 calories par semaine, soit l’équivalent d’une marche de 5 km, ont 64 % de chances d’éviter un infarctus.

Parmi les précautions à prendre, il y a surtout l’absorption régulière d’aspirine pour réduire les risques de crise cardiaque. Selon les résultats d’une étude des professeurs de l’Université de Harvard, depuis 1982, 44 % des personnes sans attaque cardiaque sont ceux qui prennent de l’aspirine tous les deux jours en cinq ans. Parce que ce générique ralentit la formation de caillots responsables des attaques. Il est aussi recommandé de faire souvent des prises de sang pour vérifier son taux de cholestérol, de glucose etc… Et à surveiller sa tension.

Tdiang

*Le directeur du Centre d’études du Cœur de Framingham

Une réponse à « Alimentation et bien-être : Comment garder la forme avec l’âge »

  1. Il est primordial de manger sainement en hiver, Je vous conseil de lire l’article de mutuelle-news. fr « Quel petit-déjeuner sain pour cet hiver ?»

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