Edito – Le terme « mondialisation » est apparu assez récemment dans la langue française, au début des années 1980, alors que les anglo-saxons parlent de « globalization ». Cette étape de l’histoire ne sera probablement qu’une goutte d’eau dans la mer de l’organisation de nos sociétés.
La mondialisation, c’est le développement des liens d’interdépendance entre les êtres humains, entre les activités économiques et entre les systèmes politiques, à l’échelle du monde.
Ce phénomène, n’est pas récent mais s’est fortement accéléré ces dernières années. Il touche la plupart des domaines (culture, migration, politique, économie,…) et toute la planète, d’une façon ou d’une autre, avec des effets différents, propre à chacun.
Les formateurs d’entreprises ont depuis longtemps déjà introduit la notion de « la grand image » soit un concept global adapté à la dimension du marché de l’entreprise.
La mondialisation consiste à l’extension du champ d’activité des agents économiques (entreprises, banques, Bourse), conduisant à la mise en place d’un marché mondial unifié. Il s’agit d’un phénomène qui affecte à la fois la sphère réelle de l’économie – c’est-à-dire la production et la consommation des biens et des services_ et la sphère financière (monnaies et capitaux). Elle se traduie par une recomposition de l’espace économique mondial, au sein duquel le modèle occidental d’économie de marché s’étend aux pays émergents, et suscite de vives oppositions, qui prennent la forme soit de l’antimondialisation, soit de l’altermondialisation.
L’influence et les effets de la mondialisation ne sont pas identiques pour chaque être humain. Comment rassembler les individus pour les faire marcher au même pas quand le monde est constitué d’une multitude de personnes dissemblables, tant du point de vue économique que culturel ? Telle est la grande question que traitent nos sociologues d’aujourd’hui.
Lorsque l’on parle de mondialisation, certains soulignent les aspects positifs, c’est-à-dire l’accroissement des contacts entre les continents et les pays, les progrès remarquables de l’internet et des communications, les échanges de toute sorte et notamment sur le plan culturel. Personne ne met en doute de tels aspects de la mondialisation, mais ils doivent être situés dans un ensemble, qui permet de constater que les bienfaits de la mondialisation sont réservés à une minorité.
L’intensification de la mondialisation et la diffusion à l’échelle de la planète des biens et des services aboutissent à un processus d’acculturation, c’est-à-dire à un processus par lequel un individu entre en contact avec une culture différente de la sienne et l’assimile totalement ou en partie. Le résultat de cette rencontre entre les cultures n’est pas symétrique et conduit à la diffusion, au moins partielle, du modèle culturel occidental, en particulier nord-américain.
L’intégration internationale génère des tendances à l’uniformisation à travers la diffusion de modèles culturels dominants comme des centres commerciaux dans toutes les grandes villes, l’architecture, des produits de consommation passe-partout, des musiques identiques et des modes vestimentaires.
Toutefois l’aspect culturel n’est que l’arbre qui cache la forêt. Si la propagation des systèmes de communication comme le téléphone mobile a permis à des millions de personnes de se connecter rapidement à un réseau global, dans le même temps les inégalités entre les zones de production et les acteurs de la consommation n’ont fait qu’augmenter.
Nous assistons aujourd’hui à une faiblesse croissante des gouvernements à rester des acteurs influents pouvant réguler les marchés et les échanges d’une façon à préserver l’identité de chaque peuple. L’avenir du Monde devra passer par une douloureuse et courte période de mondialisation pour revenir à un modèle économique et culturel où l’homme reprendra en main les commandes de son avenir.
V.vA