Le prestige du HC Université Neuchâtel ; Études et sport à haut niveau

Notre université jouit d’une très large palette d’offres sportives qui permet aux étudiants de se divertir, se conditionner physiquement et de trouver un équilibre bienvenu aux études. Parmi ces différentes disciplines figure le hockey sur glace avec le club du HC Université Neuchâtel qui a une importance particulièrement significative au niveau du sport universitaire.

Photo : CL

Il y a maintenant 50 ans, quelques étudiants de la Faculté de droit et des sciences économiques à l’Université de Neuchâtel décident d’organiser le premier tournoi universitaire suisse de hockey sur glace. L’année suivante naquit HC Université Neuchâtel qui s’inscrivit dès lors au championnat suisse de troisième ligue régionale. C’est justement ce groupe « fondateur » qui incita notre université à offrir des activités sportives proposant ainsi aux étudiants un exutoire à leurs études.

Par la suite, l’équipe se voyait régulièrement complétée par des étudiants étrangers, provenant de provenant de pays différents. Le premier grand impact sur le plan du hockey venait de l’Allemand Wolfgang Bohnenkamp, le Norvégien Björn Haugen et l’Américain John Iglehart, venus à Neuchâtel pour apprendre le français, et qui ont permis au HC Université de monter en 2ème ligue. Trois ans après, suite au départ de quelques joueurs précieux, ils redescendirent en troisième ligue, avant de remonter quatre saisons plus tard de manière durable à l’aide du Canadien Louis-Marie Boulianne. Ce fut finalement en 2009 que le HC Université Neuchâtel accéda à la première et meilleure ligue amateur suisse, où il se trouve encore actuellement.

Aujourd’hui, le club est composé de trois équipes masculines jouant dans les premières trois des quatre ligues amateurs, une équipe de vétérans, deux équipes féminines dont la première est la seule équipe romande jouant en ligue nationale A, sept équipes juniors qui réunissent environ 140 jeunes joueurs/joueuses et une école de hockey encadrant autour de 90 enfants de 4 à 8 ans.

Source : http://www.hcuni.ch/

Cette saison, le seul et unique étudiant-joueur de la première équipe du HC Université est le Canadien Cedrik Lafrance (photo).

Ce gardien de 24 ans, né au Quebec, fait du hockey depuis son plus jeune âge. Son premier séjour en Suisse était il y a 5 ans, lorsqu’il a éte invité pour entraîner des jeunes gardiens à l’École Internationale de Hockey à Verbier. C’est à ce moment là qu’il est tombé amoureux de la culture et surtout du paysage suisse. Il s’est donc promis d’y revenir un jour.

Une année plus tard, alors agé de 20 ans, il a quitté sa ville natale pour entrer à la « Finlandia University » à Hancock dans l’état de Michigan au nord-est des États-Unis. Il y accomplissait en 2013, son Bachelor (BBA) en administration d’affaires et affaires internationales, tout en jouant pour l’équipe universitaire, les « Finlandia Lions », en troisième division de la « NCAA » (National Collegiate Athletic Association). Grâce à ses bonnes performances scolaires, une moyenne autour de 5.5, il eut l’occasion de faire partie de l’équipe académique de la ligue.

Entretemps, il était revenu en Suisse deux fois pendant ses vacances d’été pour participer au camps d’entraînement pour gardiens de Sébastien Kohler (ex-gardien de ligue nationale) à La Chaux-de-Fonds. C’est lui qui l’a pris sous son aile et qui lui a informé de la possibilité de jouer pour le HC et d’étudier à l’Université de Neuchâtel. Il a pris contact avec des entraîneurs et s’est inscrit à notre Université pour entamer un Master en développement international des affaires.

Le mois d’après, il obtient la confirmation d’admission de l’Université et il est également accepté par l’équipe du HC. Ces deux succès étaient d’une très grande importance pour lui. À présent il vit en collocation aux alentours de Neuchâtel. Il vient de débuter son troisième semestre du Master et fait partie intégrante de l’équipe du HC Université. Sa semaine est bien chargée. Elle est divisée entre les cours et le temps d’étude, les 3 à 4 entraînements, les 2 matches et ses quatre sessions de fitness pour le conditionnement physique. Mais malgré, ce programme exhaustif, il trouve tout de même le temps pour des activités annexes.

Il profite de son loisir pour se libérer l’esprit et prendre du recul par rapport à ses devoirs d’étudiant- sportif. Il joue de la guitare ou parle avec sa famille et sa copine sur Skype, ce qui n’est pas toujours évident à cause des six heures de décalage horaire. Dès qu’il a un peu plus de temps, il va voyager et découvrir des endroits inconnus en Suisse. Il adore visiter les villes et les montagnes, car elles sont complètement différentes de celles en Amérique du Nord. Le Cervin et Zermatt l’ont particulièrement enchanté. Pour lui, ce sont des endroits uniques et même « magiques » dans lesquels il retournera certainement.

Concernant son avenir, il préfère ne pas trop y penser ou de se projeter trop loin. En effet, différentes opportunités pourraient se présenter à tout moment, donc il se contente plutôt du moment présent. La seule chose dont il est absolument certain, c’est qu’il voudrait faire un stage en entreprise l’été prochain et terminer ses études, tout en continuant à jouer pour le HC Université. Néanmoins, il exprimait le désir de pouvoir faire quelque chose en relation avec le hockey lui permettant de poursuivre sa carrière ou de trouver un emploi intéressant dans la domaine de ses études. « Peut-être que je pourrai un jour combiner ces deux aspects, en gérant une équipe ou en aidant au développement d’une nouvelle marque de hockey ! Qui sait ! »

Bien qu’un demi siècle après la fondation de l’équipe universitaire de hockey à Neuchâtel, Cedrik Lafrance est l’exemple contemporain parfait de cet esprit issu de fusionnement entre études et sports universitaires au plan international. Reste à voir comment se développera le sport et surtout le hockey universitaire au cours des 50 ans à venir.

Je tiens à remercier Cedrik de m’avoir donné un aperçu de sa vie et de m’avoir permis d’écrire à son sujet. J’aimerais également remercier son entraîneur, Gil Montandon, qui m’a mis en contact avec Cedrik. Grâce à eux, j’ai eu énormément de plaisir à écrire mon premier article journalistique.

CBA

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