Médor et Minette vont à l’hôtel

«Où est-ce que je laisse Médor pendant les vacances?» C’est la question qu’on se pose lorsqu’un être à quatre pattes fait partie de notre quotidien. On en vient tous à se demander ce qu’il va devenir pendant qu’on s’exile à la plage ou au sommet d’une montagne, skis aux pieds. Aujourd’hui, il existe une solution autre que la pension. Zoom sur une idée des plus… originales.

Photo : DPH Chelsea

Qu’il soit chien ou chat (avouons que les poissons rouges restent les plus faciles à gérer), on se préoccupe naturellement de ce que va devenir notre boule de poils pendant nos vacances. Quand la voisine refuse de jouer encore une fois à la « pet-sitter » et que Grand Maman n’est pas là non plus pour passer tous les jours, on se retrouve un peu bloqué. Il y a bien l’idée de la pension, mais de nos jours, c’est un terme devenu bien trop péjoratif. Alors quoi ? Voyons, pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Un hôtel, ça ne semble pas parfait ? Les hôtels pour animaux s’implantent petit à petit, faisant de l’animal de compagnie l’égal de l’homme. Peut-être un peu trop.

Vous partez en vacances dans un hôtel luxueux avec un service aux petits soins ? Pourquoi n’en serait-il pas de même pour votre chien ou votre chat en votre absence ? À Montréal, l’Hôtel Muzo a su s’imposer comme l’un des plus prestigieux hôtels canadiens pour animaux. Il faut reconnaître qu’il ne fait pas les choses à moitié ! Ouvert sept jours sur sept, le site internet présente avec fierté les nombreux services : installations climatisées, vétérinaire sur appel, nourriture de première qualité, lits douillets… mais le plus étonnant reste sans aucun doute la présence de télévision dans certaines chambres ! Vous avez bien entendu. TV et webcam (au cas-où vous voudriez faire un petit coucou à votre toutou pendant vos vacances) sont au rendez-vous. Mais bien évidemment, ces privilèges nécessitent aussi d’y mettre le prix. La « suite présidentielle » (la plus prestigieuse proposée par l’hôtel) s’élève à un total de 85 dollars. Soit autant (voire plus cher) qu’une chambre d’hôtel “habituelle”.

Mais il y a plus gros. En effet, le D Pet Hotel de Chelsea place la barre encore plus haut pour combler de bonheur ses clients à poils. Si seuls les chiens sont admis, ils n’en sont pas moins choyés. Démesurément. 900 pour 50 chambres au total. Parmi celles-ci, on compte 8 suites qui se distinguent des autres par la présence d’un lit double, d’un écran plat, d’une salle de gym et même de repas cuisinés par un chef. Ajoutons à cela des services variés comme celui du toilettage (allant jusqu’à la pédicure canine) et même un chauffeur, qui reconduira si besoin le « client » jusqu’au domicile de son propriétaire. Tout ce luxe a un prix : 200 dollars la nuit, pour les suites les plus huppées. Alors pour offrir à votre compagnon à quatre pattes un séjour encore plus coûteux que le votre, il faudra évidemment casser la tirelire.

Mais ces tendances ne sont pas limitées au continent américain. En effet, l’Europe se prête de plus en plus à ces pratiques d’hôtels animaliers. On peut citer par exemple le Doggy Palace en Belgique, proposant même de l’hydrothérapie ou de la chiropractie. Ou encore trois hôtels pour chats en France, comme le Jardin des Chats à Montpellier, le Roomer à Lyon ou encore, tout récemment en mars 2014, L’Aristide à Paris. Pour le moment, la Suisse semble préservée de cet élan soudain. Ses infrastructures destinées à accueillir nos amis les bêtes sont, chez nous, communément appelées « pensions ». N’est-ce donc là qu’une différence d’appellation ? Pas seulement.

Les dernières années ont été révolutionnaires : la place des animaux dans la vie courante et dans la place du quotidien s’est élevée de façon fulgurante, les propulsant à un niveau frôlant celui de l’Homme. Comme un monde créé sur mesure pour eux, avec ses règles et ses parallèles. Par exemple, l’habituel « baby-sitter » a vu naître des « dog-sitter ». Tous les amoureux des bêtes à poils, plumes ou écailles, trouveront sûrement cela normal : avoir une présence animale dans son foyer est devenu presque habituelle, source d’un véritable besoin de combler le vide d’un appartement, ou d’une solitude intérieure. Pourtant, tout cela est-il vraiment sain ? Un chien a-t-il sa place dans un lit double avec écran plat et service à sa disposition ? Nombreuses sont les controverses à ce sujet. En attendant, loin des débats, vous pourrez toujours demander à ce que l’on vous garde une place dans le même hôtel que votre compagnon ! Ambiance garantie.

MaZ

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