7 milliards d’êtres humains pour 1 seule planète

L’accroissement de la population mondiale pose nécessairement la question d’une gestion intelligente des ressources naturelles. Si l’Homme est parvenu, au cours des siècles précédents, à utiliser raisonnablement les ressources offertes par la nature, les dernières décennies ont montré que nous exploitions dorénavant à outrance le capital naturel à notre disposition.

Photo : xedos4 / FreeDigitalPhotosnet

La planète terre compte actuellement plus de 7 milliards d’êtres humains. Un chiffre en constante évolution qui devrait atteindre la barre des 10 milliards à la fin du siècle selon les récentes projections de l’INED (Institut français d’études démographiques). L’accroissement de la population mondiale pose nécessairement la question d’une gestion intelligente des ressources naturelles. Si l’Homme est parvenu, au cours des siècles précédents, à utiliser raisonnablement les ressources offertes par la nature, les dernières décennies ont montré que nous exploitions dorénavant à outrance le capital naturel à notre disposition.

Les associations luttant pour préserver l’environnement se mobilisent depuis longtemps pour attirer l’attention sur les conséquences néfastes d’une surconsommation des ressources naturelles. Parmi elles, l’ONG Global Footprint network a mis sur pied un outil évaluant «  l’Empreinte écologique » laissée par les êtres humains. Chaque année, l’organisation calcule également le « capital écologique » dont l’humanité dispose tout en laissant à la terre la possibilité de renouveler ses ressources. Le 20 août 2013 marque l’épuisement du capital écologique annuel (OvershootDay), contraignant les humains à puiser dans leurs réserves et creusant encore davantage leur « dette écologique ». La dernière édition du Magazine Pro Natura Suisse dénonce avec force la course effrénée à la croissance des acteurs économiques et rappelle que l’empreinte écologique de la Suisse est actuellement de 2,8 planètes. L’association pour la préservation de l’environnement averti : « un jour ou l’autre, nous serons en état d’urgence écologique. »

Bien que de plus en plus plébiscitées, les énergies renouvelables (panneaux solaires, éoliennes notamment) ne constituent pourtant qu’une maigre part de la consommation électrique totale. Pour Pro Natura, elles ne parviendront pas de sitôt à absorber l’ensemble de la consommation en énergie et il devient pressant de limiter la croissance (mitage du territoire, consommation excessive des biens et des ressources naturelles). La découverte du gaz de schiste offre une nouvelle possibilité d’approvisionnement énergétique, toutefois son exploitation reste très controversée.

La solution adoptée par un nombre croissant de personnes consiste à simplement consommer moins, sans craindre de perdre leur qualité de vie. D’ailleurs, le Mouvement des  Objecteurs de Croissance (France) affirme : « La décroissance ne propose pas de vivre «moins» mais «mieux», avec «moins de biens et plus de liens»». Un mouvement qui se retrouve également en Suisse sous l’appellation Réseaux des Objecteurs de Croissance, et qui possède même une antenne neuchâteloise. Des initiatives originales voient le jour, comme la création, par des étudiants de l’Université de Neuchâtel,  de l’Alternative Etudiante Durable (AED). Une association qui récupère, chez les producteurs de la région, des aliments invendus pour les redistribuer ensuite aux étudiants. Dans le monde entier, les idées émergent et s’enracinent dans la société : l’économie du partage, l’agriculture urbaine, le car sharing pour n’en citer que quelques-unes. Certains individus décident même de changer l’intégralité de leur mode de vie et se lancent alors dans l’aventure des Eco villages (des agglomérations en harmonie avec l’environnement).

Parviendrons-nous un jour à une « société de post-croissance » ? Entre utopie et nécessité, une réalité s’impose avec force: « il suffirait que nous vivions plus simplement pour que d’autres puissent tous simplement vivre »(Gandhi).

M.Ch

Pour aller plus loin :

Les Eco villages : http://en.ekopedia.org/Ecovillage

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