Séries américaines : le pourquoi du comment on accroche

Une question existentielle se pose en ce jour : « to be or not to be ». Vous nous suivez là ? Non, la question est de savoir pourquoi, oui pourquoi les séries américaines ont autant de succès. Enquête exclusive de Larticle.ch.

On se surprend un jour ou l’autre à regarder Gossip Girl, Les Experts (après leur vingtième saison, n’en avez-vous pas ras le bol ?) ou Top Model (sérieusement, là, c’est plus grave). Et si vous n’avez pas encore cédé tant mieux, mais soyez sur vos gardes, cela peut encore venir. Pourquoi accroche-t-on alors ? Telle est la question. L’originalité qu’elles dégagent ? Probablement pas. Les acteurs et leur talent ? Vous rigolez, j’espère ? Le sens profond qu’elles évoquent ? Non, vous êtes loin du compte ; la seule morale de l’histoire est qu’on ferait mieux de regarder un bon film (américain ?).Malgré tout, on accroche à ces séries. Notre cerveau est-il formaté,  les Américains ont-ils finit par atteindre leur but ; dominer le monde (des navets sans doute)?.  Comment sont-ils donc parvenu à leur fin ?

Un « American Dream », aujourd’hui encore, ancré dans nos mœurs

Le fameux « American Dream » est un mouvement qui a révélé un intérêt des européens pour les Etats-Unis. La prospérité se trouve alors depuis des siècles et des siècles, de l’autre côté de l’Atlantique. Ce rêve a évolué depuis et l’Amérique nous fascine. Ce phénomène en a développé un autre, qui s’appelle l’américanisation. Tout ce qui vient des Etats-Unis se retrouve d’une façon ou d’une autre sur nos écrans de télévision et d’ordinateurs, au détriment  des autres pays et leur frustration. On se surprend d’ailleurs souvent à croire que des séries sont américaines alors qu’à l’origine, elles sont anglaises (quel affront !). A travers ces séries, souvent très peu réaliste (tout est possible aux Etats-Unis), on découvre cette Amérique qui nous séduit malgré nous. Entre des experts qui attrape des serial killers grâce à des machines supersoniques (et on y croit), des adolescents tous autant beaux (et riches) les uns que les autres et une représentation de la vie, parfois un peu exagéré, il faut tout de même avouer que l’imagination ne manque pas. Ces séries sont ainsi un pur divertissement nous permettant de nous poser confortablement sur notre canapé, sans devoir trop cogiter, et cela nous convient.

Des « conventions » qui semblent régir les séries américaines

Nos yeux sont habitués à des « conventions » qui semblent régir les séries américaines. On ne peut s’en passer. Ces séries sont toutes filmées de la même façon. Souvent très colorées, elles paraissent ainsi très peu réalistes comparé aux séries danoises, anglaises ou encore françaises. Il est difficile de dire à quoi c’est dû, peut-être une histoire de culture. Prenons l’exemple des séries danoises ; elles sont souvent très sombres et cela colle avec ce pays du nord, de même que pour les films suédois. N’étant pas habitué à ces différentes prises de vue, on les associe souvent à des séries B alors qu’elles sont en général très bien construite.

Le temps est une autre convention des séries américaines comparables aux trois unités du théâtre. Une série américaine typique se doit d’avoir un nombre de saisons indéfinissable, chacune comportant 24 épisodes de 40 minutes. On y est habitué et pourtant ce nombre est souvent un peu conséquent ce qui a une atteinte directe sur la qualité de la série. Les séries anglaises, par exemple, n’ont en général que trois saisons de huit épisodes. On évite ainsi ce « feeling » de déjà-vu et revu. On ne se lasse ainsi jamais. Le scénario reste de bonne qualité et originale, une base qui manque aux séries américaines. Et c’est le même principe avec les films ; n’y aurait-il à Hollywood, qu’un intérêt financier pour le septième art ? Dommage.

Il y a toujours des exceptions

Bien entendu il est important de ne pas faire une généralité. Certaines séries américaines sont très bien faites tels que le fameux Malcolm, Friends ou encore Desperate Housewives  qui reste encore très subjectif, on aime ou on déteste. Et bien sûr, entre séries et sitcom, il faut faire la part des choses. Two and half man, How I met your mother ou encore The big Bang theory font partie des “séries”, les plus divertissantes si on accepte que Charlie Sheen soit remplacé par Ashton Kutcher ou encore, qu’on soit capable de supporter les geeks du dernier sitcom cité (ce n’est pas tâche facile pour tout le monde). Les dessins animés tels que The Simpsons n’ont rien à envier à personne. Cela fait bientôt 24 ans que Matt Groening nous bluffe avec ses charismatiques petits bonhommes jaunes. Avec 24 saisons à son actif, on se dit : pourvu que ça dure !

Pour terminer, même si la plupart des séries américaines laissent à désirer, certaines sont plus que divertissantes. Le tri reste à faire. Ceux qui ont en ras le bol de voir les mêmes choses sur leurs écrans, pourront découvrir des chefs d’œuvre anglais, l’humour british garanti ou encore des chef d’œuvre danois, les pros de la série policière. Beaucoup de ces séries n’attendent qu’à être découvertes et révolutionneront peut-être, le monde des séries européennes, qui sait ?

N.B.

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