Les nouvelles technologies… prochaine centrale nucléaire à désactiver!

Photo sandra HildebrandtIl y a de cela une vingtaine d’années, les premiers ordinateurs voyaient le jour. Ils étaient lourds, lents et surtout chers! Aujourd’hui il est impossible de se balader dans la rue sans voir quelqu’un bidouiller sur son smartphone, impossible de ne pas savoir ce qu’est une tablette tactile et pour la plupart des gens, impensable de pouvoir travailler sans ordinateurs! Des technologies qui renferment bien plus que ce qu’elles ne montrent. Eclairage!

Photo : Sandra Hildebrandt

Qui peut se vanter de ne jamais avoir possédé un téléphone portable, une télévision, un ordinateur, une tablette tactile ou mieux encore un frigo ou une machine à café? À part si vous avez vécu dans une grotte durant les deux dernières décennies, vous possédez au moins un de ces appareils (surtout si vous lisez ces quelques lignes…). Des appareils toujours plus performants, rapides et efficaces… mais surtout des appareils qui renferment bien plus que ce que l’on pourrait penser.

En effet, la consommation et l’utilisation des téléphones dits intelligents, d’ordinateurs portables, mais également de tablettes tactiles est de plus en plus fréquente et représente un marché plus que lucratif. En revanche, la composition des ses appareils et la manière dont ces derniers son recyclés sont beaucoup moins connus!

Désigné par le sigle DEEE (Déchets d’Equipements Electriques ou Electroniques), ces technologies renferment bien des trésors qui ne sont malheureusement pas recyclés. Selon Le Monde, « les produits électriques et électroniques produits en 2011 contenaient environ 320 tonnes d’or», ainsi que «7’500 tonnes d’argent, dont seul 15% auront été recyclés». Des ressources qui auront disparues dans la nature, polluant la terre d’un autre continent, mais de notre seule et unique planète.

Le problème réside dans le fait que le circuit de recyclage des DEEE reste vague. Question de coûts oblige, plusieurs entreprises peu scrupuleuses récupèrent ces technologies pour les envoyer dans des pays en voie de développement, qui y voit une possibilité de s’enrichir. Il en résulte des manipulations dangereuses pour la santé des personnes chargées du démantèlement, ainsi que des conséquences environnementales désastreuses. En effet, n’ayant pas les équipements adéquats, le secteurs informel de récupération préfère se concentrer sur les matériaux plus facile à extraire, comme le cuivre, l’aluminium ou l’acier. Ainsi des circuits contenant des métaux précieux et lourds se retrouvent dans d’immense décharges à ciel ouvert, à jamais perdu.

En Suisse, le recyclage des DEEE est un peu plus maîtrisé puisque, depuis 1998, l’OREA* oblige les fabricants, les commerçants et les importateurs à reprendre gratuitement les appareils qu’ils proposent dans leur assortiment. Ils sont ensuite obligés de passer par des organismes officiels qui assurent l’élimination correcte de ces déchets. Oui mais voilà, ce système bien qu’efficace coûte aux commerçants, qui réussissent encore à échapper au contrôle et dont les DEEE disparaissent dans la nature.

Bien que le système fonctionne relativement bien à l’échelle de la Suisse, il faut garder en tête le désastre écologique qui se déroule au niveau mondial. L’utilisation de plusieurs tonnes de matières précieuses qui s’évapore et finissent dans la nature est intolérable et devrait faire l’objet d’un plus grand contrôle.

Et si on passait le message à François Hollande? Peut-être qu’il abaisserait le taux d’imposition pour se concentrer sur la récupération de quelques pépites…

AST

*Ordonnance sur la restitution, la reprise et l’élimination des appareils électriques et électroniques.