Hong-Kong: un rocher pas si stérile que ça…

 

Pour passer le cap de la nouvelle année, j’ai eu la chance de me rendre dans la fascinante ville de Hong-Kong, en Chine. J’y ai passé 5 jours au cours desquels j’ai eu l’occasion de découvrir une culture très éloignée de la nôtre, ainsi que des paysages et monuments extraordinaires. Retour sur un voyage étonnant.

10’000 km plus loin et 12 heures de vol plus tard, j’atterris sur le rocher stérile. Heureusement, j’ai prévu un transfert de l’aéroport à mon hôtel, car avec la frénésie du lieu et les indications en chinois, le trajet n’aurait pas été de tout repos. Dans la voiture, je suis directement subjuguée par les paysages. Au loin, les buildings géants illuminent la baie, alors que la lune éclaire les montagnes aux allures de décor de «la légende de Mulan». Rapidement, j’arrive à mon hôtel qui n’est autre que le premier palace de Hong-Kong, le Mandarin Oriental. Le lieu est sublime et rempli de charme qui est dû en partie à son histoire. Dans les années vingt, toute la haute société de Hong-Kong, les colons anglais donc, se pressent dans ce lieu pour y passer de bons moments et cela se ressent dans l’atmosphère de l’hôtel. Ma chambre donne sur le port de Harbour ainsi que sur les plus grands buildings du quartier des affaires, autant dire que la vue est des plus dépaysante.

Le lendemain de mon arrivée, je suis directement partie à Macao, une ville mythique du jeu qui dépasse son maître, Las Vegas. Pour s’y rendre, il suffit de 45 minutes en ferry depuis Hong-Kong. Ce trajet est un bon moyen de découvrir la culture asiatique. D’abord avec le plateau-repas apporté pour le petit déjeuner, dessus : des fruits et un muffin, rien d’extraordinaire sauf une sorte de beignet froid. Enfoncée dans la pâte brillante d’huile, une brochette de poulet brun foncée, avec une espèce de sauce étrange qui ressemble à s’y méprendre à de la raclette agrémentée de sauce tartare… À 10 heures du matin, il n’y a rien de plus appétissant! Malheureusement, je ne peux pas vous rapporter le goût de ce mets, par souci d’hygiène, j’ai préféré ne pas y goûter. Arrivée là-bas, je n’ai pas vraiment pu m’imprégner de l’atmosphère de la ville, car  une pluie tropicale m’a  empêchée toute promenade et sorties en extérieur à moins d’avoir une envie particulière de prendre une douche! Par conséquent, j’ai demandé à un taxi de me faire visiter la ville. Macao est très contrastée par de grands immeubles ressemblants à s’y méprendre à ceux de Las Vegas et des immeubles très dégradés par l’humidité. Par la suite, je me rends dans un grand hôtel casino dans le but d’aller tenter ma chance aux machines à sous. D’un pas très assuré, je me dirige vers une des entrées du casino. A ma grande surprise, un homme m’arrête et me demande mon passeport, il m’annonce alors que je n’ai pas l’âge de jouer, la majorité pour les jeux étant fixée à 21 ans. Le gardien, toujours mon passeport à la main, commence à me décrire physiquement et vestimentairement à tous les gardiens des casinos de l’énorme hôtel afin que je n’aie aucune chance de rentrer dans le casino. Fichée à Macao et sans projet pour l’après-midi, je me décide à faire un peu de shopping avant de me rendre au spectacle réservé depuis la Suisse.

En fin d’après-midi, je me rends au spectacle The House of the dancing water. C’est un spectacle unique au monde, le seul, alliant spectacle, sur l’eau, dans l’eau, dans les airs et sur terre. Le show est phénoménal, honnêtement c’est le spectacle le plus merveilleux que j’ai vu de toute ma vie. Les acrobaties et autres effets sont si spectaculaires que la tâche de vous les décrire est impossible. Mais si vous voyagez dans cette partie du monde, il faut absolument vous y rendre, et prenez des places VIP, en plus d’un confort presque indécent, vous ne serez pas mouillé par les effets aquatiques!

Le lendemain, j’ai pris un bus de tourisme sur deux étages afin de voir la ville. Une chose intéressante à savoir est que Hong-Kong contient deux fois plus de buildings que New York! La ville est surtout constituée de grands immeubles luxueux. Les boutiques haut de gamme sont omniprésentes dans la ville, notamment notre horlogerie suisse! Dans chaque rue, des panneaux publicitaires géants vantent la qualité helvétique. Les Asiatiques sont fascinés par Rolex, Tissot ou encore Parmigiani. Le fait de se retrouver à l’autre bout du monde et de voir écrit en immense sur une façade Le Locle ou encore Fleurier est assez insolite. Un autre fait curieux est que les nombreuses domestiques, qui viennent souvent des Phillipines se retrouvent en masse dans la rue, assises par terre, juste pour le plaisir d’être ensemble lors de leur jour de congé. L’effet est assez étonnant. En passant dans les rues, on se rend également parfaitement compte que la Chine est le pays le plus peuplé du monde. Les quartiers grouillent de gens! Amis claustrophobes, abstenez-vous! Mais ce qui m’a, finalement, le plus impressionnée, c’est le luxe presque insolent qui règne dans toute la ville, alors que la Chine est connue pour son régime politique difficile… Pour mieux me rendre compte de la vie d’un Chinois ordinaire, je me suis rendue à Kowloon qui est l’autre partie de Hong-Kong, de l’autre côté de la baie. La traversée se fait en à peine dix minutes avec un bateau typiquement chinois. Kowloon est en quelque sorte beaucoup plus chinois, les immeubles sont moins luxueux et les panneaux sont tous écrits en mandarin.

Comme vous le savez sûrement, les Chinois fêtent principalement le Nouvel An chinois qui se déroule entre fin janvier et début février. Mais Hong-Kong étant encore très européen, en effet ça ne fait qu’environ 10 ans qu’ils ne sont plus une colonie britannique, ils fêtent les deux «Nouvel An». À minuit, des feux d’artifice sont tirés dans la baie et beaucoup de gens se retrouvent pour faire la fête dans le quartier des boites de nuit. Pour marquer le coup, je me suis rendue dans un restaurant typiquement chinois pour manger le «pecking duck», qui est en quelque sorte un canard laqué. En entrant dans le restaurant, le choc des cultures est déjà très présent. A ma grande surprise, nous sommes les seules Européennes et personne ne nous regarde ni ne s’intéresse à nous. Mais cette ignorance est en fait typique du comportement chinois. Après avoir commandé le canard, le serveur nous a amené un énorme canard entier, avec la tête afin que nous puissions voir s’il nous convenait. 15 minutes plus tard, on nous a apporté deux énormes plats de tranches très fines de canard, avec la «crispy skin» et beaucoup de gras. Pour le manger correctement, j’ai observé les autres tables et les ai imités. Il faut prendre des petits ronds de pâte blanche sans goût, y mettre des tranches de viande avec une sauce brune au miel amer et du concombre. Personnellement, je ne suis pas sûre de retenter l’expérience, car le goût du volatile m’est resté en bouche pour encore 24 heures… Pour passer le reste de la soirée, nous nous sommes rendues au bar au dernier étage de l’hôtel avec une vue à couper le souffle sur la baie de Hong-Kong.

Pour bien commencer l’année, je me suis accordé une sortie en San Pan, un bateau typique de la région. Une ethnie vit même sur ces petits bateaux. Le trajet consiste en un tour du port pour voir les habitations et un palais chinois sur l’eau transformé maintenant en un énorme restaurant de fruits de mer. Le soir, je me suis à nouveau rendue à Kowloon, mais en taxi cette fois. Il faut passer sous un tunnel qui traverse la baie. Tous les soirs, un énorme marché se dresse dans les rues de Kowloon jusqu’aux environs de minuit. Les stands sont remplis de petits souvenirs: baguettes, bracelets en jade, gris-gris, éventails et des centaines de coques pour smartphones et autres gadgets informatiques. C’est une sortie vraiment pittoresque et enrichissante.

Les cinq jours sont passés à toute vitesse. Avant de reprendre l’avion pour la Suisse, je me suis rendue au Peak, une montagne qui offre une vue époustouflante sur tout Hong-Kong. Le paysage, surtout à la tombée de la nuit, est tout simplement magique, toute la ville s’illumine pour offrir un spectacle unique.

Mon séjour sur le rocher stérile m’a ravie. Pour un premier voyage sur le continent asiatique, je ne suis pas déçue. J’ai eu l’occasion de visiter une ville extraordinaire et une nature luxuriante. Ce voyage a été également très enrichissant pour découvrir une culture bien différente de la nôtre. Les Chinois sont des gens très respectueux et très polis. La ville est également d’une propreté surpassant presque notre légende helvétique! La population est accueillante envers le touriste même si la communication n’est pas toujours facile. En effet, l’accent chinois transforme parfois l’anglais en une langue inconnue. Si vous souhaitez oublier pour quelques jours votre vie d’Occidental, foncez à Hong-Kong et laissez-vous enivrer par tous les délices que le rocher stérile peut vous offrir !

BiAx

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