« Joyeux » Noël

En effet, qui n’a jamais cru à ce bon vieux père Noël ? Personnage adoré des enfants et faisant le bonheur des parents. Tout un mythe s’est constitué autour de celui-ci. Or, il est loin d’être le seul coupable…

Si je vous parle de la petite souris amenant au cours de la nuit une petite pièce d’argent sous l’oreiller… Celle-ci passait lorsque l’une de nos dents de lait laissait place à un trou, certes original, mais qui nous a fait plusieurs fois regretter d’avoir souris lors d’une photo de famille. Pourtant, même après avoir questionné un bon nombre de mes camarades de l’époque, aucun d’entre-nous n’avait réussi à la voir. Et ce n’est pas les tentatives qui manquaient. Étrange, cette histoire de petite souris invisible n’est-ce pas ? Mais ce qu’il y a de plus surprenant encore, c’est le fait que ce soit aussi le cas avec Monsieur Noël !

Or, il est impossible de ne pas y croire. Sinon, qui mangerait les biscuits et boirait le verre de lait que l’on préparait à sa venue? Qui aurait l’idée de cacher un petit sous lorsque nous perdons une dent ? Ces choses ne peuvent pas disparaître ou apparaître comme par enchantement tout de même ?!
Il est donc forcé que père Noël et petite souris soient bel et bien vivants.
Sinon qui est-ce qui se permettrait d’enfreindre une des règles de conduite de base qui est celle de « ne jamais mentir » ?

Plusieurs d’entre-vous tenteront de se persuader que ce ne sont pas des mensonges que de faire croire aux enfants ce genre d’histoire.  D’autres admettront que ce sont effectivement de petits mensonges, mais que ceux-ci ne font qu’embellir la jeunesse des enfants.
Il est donc peut-être nécessaire de rappeler ce que signifie véritablement le mot « mensonge ».

D’après le petit Larousse, le mensonge est défini comme l’action de mentir, d’altérer la vérité. Il est donc évident que ces histoires de père Noël, de petite souris et j’en passe font véritablement bien partie de la catégorie définie comme mensongère.

Est-ce cependant une raison suffisante pour ne pas raconter ces « comptes de fée » à nos petits bouts d’homme encore innocents ? La majorité d’entre nous feront croire les mêmes mensonges à leurs enfants. Ceux-ci se justifieront en disant que certains mensonges ne peuvent pas faire de mal, qu’à l’inverse de cela il est parfois même mieux de faire croire à un petit mensonge plutôt que de dire la vérité.

En conclusion, ce sont les parents seuls qui doivent prendre la décision de mentir ou non à leurs enfants. Ceux-ci se défendront en disant que tout enfant à  droit de croire à ces histoires fabuleuses et magiques. On peut donc à juste titre se demander où, d’après eux, s’arrête la limite du mensonge ?
Ne sont-ils finalement pas eux-mêmes victimes de leur propre tromperie, se persuader qu’il faut absolument continuer à propager ces mythes, continuer à dévaliser les magasins avec des achats de plus en plus conséquents et de plus en plus chers ? Est-ce que cela ne commence pas à tourner à la grande hypocrisie de la part des commerçants vis-à-vis des parents désireux de combler leurs enfants mais ne se doutant pas une seconde qu’ils sont victimes même des mensonges du marketing ?

Ces petits mensonges ne sont donc plus tant innocents que cela. La limite est franchie, du moins elle n’est plus visible. C’est donc notre rôle que de redéfinir ce que signifie vraiment Noël et où s’arrête cette supercherie qui à la base est une histoire de conte de fée. Aujourd’hui ce conte vire réellement au cauchemar…

Awi


 

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