Vision de la politique et écologie. Mode ou conviction ?

Qu’il est beau de dire qu’il faut prendre soin de son environnement, que l’on doit abolir cette énergie « monstrueuse » qui est celle du nucléaire, énergie considérée comme nocive et dangereuse. Tous les médias s’arrachent ce thème de transition énergétique. Oui, ce thème fait parler de lui partout,  sans cesse et bientôt sans plus aucune mesure.  Par conséquent la question qu’on est en droit de se poser actuellement est de savoir si cette vision de l’écologie et de la politique n’est pas plus qu’une conviction, une simple forme de mode.

L’OFEN (Office Fédéral de l’ENergie) vise à atteindre un seuil d’augmentation d’au moins 50% dans la consommation d’énergie globale quant aux énergies renouvelables entre 2010 et 2020.
Avec la progressive sortie du nucléaire, qui a été décidée pas le Conseil fédéral, Suisse Energie a comme objectif un nouveau programme de restructuration dans l’approvisionnement énergétique de la Suisse.

http://www2.unil.ch

Ce diagramme représente l’avis de 1’196 suisses concernant la dangerosité des centrales nucléaires. Après avoir demandé à ces personnes l’opinion qu’ils ont des centrales nucléaires, on peut remarquer qu’une forte majorité les considèrent comme dangereuses à extrêmement dangereuses pour l’environnement, c’est-à-dire presque 80% des répondants.
On peut donc en conclure que cette énergie nucléaire est un problème majeur d’après la grande majorité des Suisses. Il est donc assez évident d’imaginer que notre population serait intéressée par une transition énergétique. Intéressée certes, mais est-elle seulement prête pour ce bouleversement qui impliquerait de grands changements dans notre vie quotidienne?  Lorsqu’on demande vers quel type d’énergie les suisses se tourneraient pour couvrir les besoins énergétiques futurs, voilà ce que répond la population.

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Cela ne laisse aucun doute, si les suisses devaient voter pour une nouvelle source d’énergie prioritaire ils choisiraient l’énergie solaire, éolienne et hydraulique…

En conclusion, on remarque que les helvètes seraient prêts, théoriquement, à se reconvertir dans les énergies renouvelables. Or, la réalité est différente. Bien que notre population considère l’énergie nucléaire comme nocive, elle n’est cependant pas réellement prête à s’investir pleinement pour une reconversion énergétique. D’ailleurs, d’après les études de l’AEE (Agence de l’Energie et de l’Efficacité), bien que les énergies renouvelables soient devenues plus efficaces, plus filables et davantage disponibles, elles ne peuvent rien face à la puissante énergie conventionnelle qui est, pour la majorité, une énergie fossile.

On cherche donc à rendre ces énergies renouvelables rentables et compétitives. Or cela n’est possible que si  l’on arrête de mettre si souvent l’accent sur le fait de préserver les intérêts, qui peuvent aller à l’encontre de l’exploitation de l’énergie éolienne.

AWR

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