Le 23 septembre 2012, était un jour noir pour le canton de Neuchâtel. En effet, la population a rejeté l’initiative pour le RER-TransRUN à 50, 29%, avec seulement 392 voix d’écart. Alors que tout le haut a accepté le projet, seul la commune de Neuchâtel a fait de même dans le bas. Dans les montagnes, plus que la colère, c’est la déception et le dépit qui se font ressentir. Les réactions sont vives, certains parlent même de vouloir séparer le canton en deux. Il est vrai que les désaccords entre les deux parties sont déjà très présents, notamment suite à la décision de centraliser les services hospitaliers ainsi que de descendre l’école d’ingénieurs et le conservatoire à Neuchâtel. Ainsi, c’est toute une moitié du canton qui se sent oubliée et mise à l’écart par l’autre moitié. C’est dans ce contexte que « Le Haut veut vivre » a fait son apparition. Le dimanche soir des résultats de cette votation décisive, deux amis décident de réagir et créent un groupe Facebook visant à trouver une solution alternative permettant « au haut de s’en sortir » et de réfléchir à un avenir en commun. Celui-ci réunit à ce jour plus de 600 membres. Le groupe, se voulant jeune et actif, laisse une grande place aux internautes souhaitant participer au débat et donner leur avis sur les différentes questions posées par « Le Haut veut vivre ».
Réunissant aujourd’hui une dizaine de membre, ce collectif citoyen a plusieurs objectifs. Premièrement, ce groupe veut lancer une initiative populaire pour une liaison reliant le haut au bas du canton en moins de 20 minutes, et ce, avec une cadence au quart d’heure. Deuxièmement, il met un point d’honneur à défendre les intérêts du haut, notamment en maintenant les services clés dans le haut. Troisièmement, il s’intéresse à l’avenir des Montagnes neuchâteloises. Finalement, il s’engage à améliorer les relations dans le canton, notamment améliorant l’équilibre de celui-ci. Le but principal reste cependant de relancer un nouveau projet suite au rejet du RER-TransRUN.
Si « Le Haut veut vivre » n’a pas d’appartenance politique, il encourage les politiciens à le soutenir ou y adhérer, du moment que ceux-ci ne se sont pas opposés au projet du RER-TransRUN lors des votations de septembre. À ce jour, le groupe soutenant les intérêts du haut du canton tente de réunir les 392 voix manquantes pour que le projet passe. Ces personnes doivent être prêtes à s’engager à la récolte des 4500 signatures obligatoires pour l’initiative populaire, visant à mettre en place des transports publics plus rapides entre les montagnes et le reste du canton
Pour plus d’informations :
www.lehautveutvivre.ch
A.D.A