Bienne déploie toute sa stratégie pour le Festival

Pour son 45ème édition du Festival international d’échecs, les organisateurs de la manifestation ont réuni les plus grands maîtres de la planète, dont le champion du monde actuel le norvégien Maugnun Carlsen.

Depuis le 21 juillet jusqu’au 3 août à Bienne on trouvait une ambiance purement stratégique et logique avec la participation d’environ 700 joueurs d’échecs qui s’affrontaient au Palais des Congres de la capitale Seelandaise.

Cet événement a tenu en haleine une partie non négligeable d’amateurs d’échecs car les résultats tiennent souvent à très peu de choses : un coup précipité peut réorienter l’issue  d’une partie. Ceci s’est confirmé lors du tournois “blitz” où le francais Bacrot (31ème) mondial a battu en trois rounds le numéro 1 Maugnun Carlsen , mais il n’a pas profité de cet avantage et s’est incliné au final contre l’américain Nakamura.

En exclusivité pour Larticle.ch, le directeur technique du Festival M. Peter Burri, nous a accordé une interview.

Larticle.ch : M. Burri, comment assurez-vous une participation aussi élevée ?
M. Burri : Il n’y a pas de formule cartésienne pour expliquer notre succès. Certains grands joueurs reviennent régulièrement comme notamment le francais Bacrot qui en 1995 jouait déjà à Bienne. D’autres grands noms par le passé ont attiré de grands maîtres comme Karpov ou Kortchnoi. Ceci contribue fortement à la réputation de notre Festival.

L.ch : Le Festival de Bienne, est-il placé entre les plus prestigieux du monde ?
M. B. : A présent nous sommes devenus un tournoi incontournable et restons entre les 10 premiers plus importants du monde. Au niveau national nous sommes en 2
ème position.

L.ch : Combien de temps prend l’organisation d’un tel tournoi ?
M. B. : Nous sommes 4 personnes du comité qui assurons le travail d’organisation durant toute l’année, et  nous y consacrons 50% de notre emploi du temps. Grâce aux nouvelles technologies nous sommes atteignables en permanence.

L.ch : Les grands maîtres sont-ils rémunéré comme des artistes ?
M. B. :
Oui ! Mais comme tout artiste ce sont les managers qui négocient leur cachet. Avec notre budget de 350.000.- francs il est très difficile de s’assurer la participation des grands maître du top 15 mondial. Ces joueurs professionnels consacrent tout leur temps à leur carrière. Parfois ils sont jour et nuit sur le web en suivant le déroulement des tournois dans le monde entier.

L.ch : Les participants non gradés, obtiennent-ils de points Elo ?
M. B. :
Bien sûr. Après chaque partie nous envoyons les résultats à la fédération internationale d’échecs et ainsi les classements sont adaptés.

L.ch : Pensez-vous que le sport d’échecs devrait être une matière obligatoire dans les écoles suisses ?
M. B. :
Non.  Il y a quelques années, en Valais, il y a eu un essai dans le cadre du plan « sciences et technologies à l’école », mais ce sport doit rester une option.

Propos recueillis par Viviana Von Allmen

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