Il est vrai que notre désir de comprendre ce qui ce passe autour de nous croit inexorablement. Il est aussi vrai que l’homme est un être limité. On utilise 10% de la capacité total de notre cerveau et une surcharge peut développer certaines pathologies. Mais maintes personnes s’acharnent à être informées sur tout et n’importe quoi.
Journaux, radio, télévision et depuis peu Internet sont les moyens à disposition pour s’informer. Il ne reste pas moins que pour l’information locale, le bouche à oreille, est encore une source utilisée et pas que par les commères. C’est l’exemple typique en politique ou dans le monde de la finance. Aujourd’hui, les informations ne proviennent pas seulement de professionnels mais grâce à l’avènement d’Internet tout un chacun peut poster ses commentaires photos ou films en guise d’information.
Il n’y a pas si longtemps on donnait plus de place aux rencontres avec les amis, les dames se réunissaient autour d’une tasse de thé, les messieurs allaient au clubs pour jouer, la lecture de livres avait un rôle prépondérant dans la transmission des informations. Dans les associations et dans la vie au foyer, les conversations tournaient autour des évènements d’une communauté plus restreinte, quartier, village etc. Mais des nos jours il semble plus important de savoir ce qui se passe aux antipodes que de connaître son voisin de palier.
Un nouveau défi est lancé à la population, être informé ou tomber dans le tourbillon de la surinformation.
La crédibilité et la prévention de la distribution d’une information par des sources incontrôlées doit-elle être prise pour argent comptant ? Alors, sommes nous obligées de nous ouvrir à tous ces messages et avec quels risques ?
Chacun se souvient que les grandes chaînes de radio, télévision ou journaux déléguaient des reporters pour couvrir les évènements. Aussi les agences de presse étaient moins sous pression pour l’immédiateté de l’information et pouvaient contrôler leurs sources. Il y avait donc un temps de réflexion entre l’événement lui-même et le moment du reportage. Le journaliste, également, avait du temps pour recouper ses sources et ainsi donner plus de sérieux à son information.
Récemment une télévision donnait la parole à son reporter à Bahrein, lors du grand prix automobile. Celui-ci disait n’avoir remarqué aucune manifestation dans les rues de la capitale. 2 heures après, lors du journal télévisé une autre chaîne montrait un cortège de personnes, soi-disant des manifestants. Ce cortège ressemblait furieusement aux images diffusées lors des manifestations en Syrie. Que croire ? Serait-ce une erreur de montage du film, ou une étrange coïncidence ?
L’accès illimité à toutes sortes d’informations ne doit pas nous empêcher de rester vigilant et sélectif afin de comprendre vraiment le monde d’aujourd’hui. Mais sommes nous capable de faire le bon tri sur tout …?
V.Va