La peur de s’engager

 

Jean-Paul Sartre disait : « l’existence précède l’essence ». Autrement dit, l’homme se crée lui-même par ses actes et ses engagements. L’homme est maître et responsable de son destin. Ses choix déterminent son existence. On comprend alors la pression  qui peut s’exercer sur ses épaules, et la peur qu’il peut ressentir. Un engagement prend un sens de contrat. Est-ce la bonne décision ? Ai-je bien fait d’agir comme ça ? Vais-je le regretter ?. Il n’y a rien de plus normal, dans cette optique, de douter.

A chaque âge, ses préoccupations. A 15-25 ans, on veut faire des rencontres, se faire des amis, connaître l’amour. A 25-30 ans, les choses deviennent plus sérieuses, on veut se mettre en ménage. A 30 ans, on pense au mariage, aux enfants, à la famille. La norme veut que ces étapes se suivent, strictement. Dévier de ce chemin tout tracé, c’est devenir marginal. A une époque, on appelait ces personnes des vieilles filles ou des vieux garçons. Un qualificatif plutôt méprisant.

Les temps ont changé, les mœurs aussi. Les gens vivent plus longtemps. L’image de la famille traditionnelle s’est modifiée. La norme n’est plus celle des années 50. Prenons l’exemple du divorce. L’office fédérale de la statistique estime  qu’en Suisse plus d’un mariage sur deux finira par un divorce. Où est donc la norme ?

La notion d’engagement n’est plus aussi définitive. Elle n’est plus irrévocable. Bien que la société ait évolué, la pression sociale, elle, est toujours présente. C’est peut-être là la clé de la peur de l’engagement ; une pression sociale qui, quoi qu’on fasse, sera toujours présente…

F.G.


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