Le divorce est, concrètement, la dissolution légale du mariage civil prononcée par un tribunal du vivant des époux, à la demande d’un ou des deux conjoints selon des formes déterminées par la loi. Cette définition ne s’intéresse néanmoins qu’à la dimension légale tandis que l’acte implique également des facteurs psychologiques importants. Un divorce peut notamment être synonyme de lutte pour la garde des enfants, pour de l’argent, par vengeance. Ceci dit, parfois, la décision commune est pour le bien-être d’une famille pour diverses raisons. Mais cette séparation reste toutefois une étape désagréable à traverser. Il n’est effectivement jamais agréable de se séparer, notamment lorsqu’un couple a de la descendance et vit en famille depuis quelques temps.
Dans ce cas, le divorce peut devenir une réelle épreuve pour un enfant. Plus particulièrement pour ceux qui ont un jeune âge. Qui ne connaît en effet pas un ami qui a changé du jour au lendemain après la séparation de ses parents ? Admettons maintenant que l’équilibre de l’éducation parentale repose sur les influences de la mère et du père. Certes, l’éducation monoparentale est tout à fait possible mais ce n’est pas forcément le modèle communément partagé. Dans la configuration à deux, chaque partie a son rôle à jouer pour encadrer l’enfant dans les étapes importantes de sa vie. Ils sont ainsi des exemples à suivre. Le facteur temps de relation commune rentre alors également en compte.
Que devient l’enfant lorsque la rupture est légalement prononcée et qu’il ne voit plus que son père pendant le weekend par exemple ? Parfois, l’un des parents ne veut plus rien savoir ou paie uniquement les pensions alimentaires. Cette action peut également être matière à conflits dans la famille divorcée dans la mesure où le montant versé est décidé selon plusieurs facteurs juridiques, sociaux et professionnels. Même si le divorce est consumé de manière « douce », les suites psychologiques sur un jeune enfant sont une réalité. Il faut, en effet, toujours expliquer clairement les raisons pour lesquelles il a été « abandonné ». Ce sentiment d’abandon est inévitable puisque l’un des parents disparaît du paysage familial. Ici, même un jeune adulte peut ressentir cette impression de laisser de côté. Divorcer nécessite dès lors une réflexion de longue haleine.
Maintenant parlons peu, parlons chiffres. Les statistiques de l’OFS montre encore une régularité étonnante: plus de personnes divorcent dans les cantons fortement urbanisés alors que les cantons « campagnards » comptent clairement moins de séparations. Ainsi, durant l’année 2010, le canton de Zurich chiffre à 4379 divorces et Genève à 1410 tandis qu’Obwald en comptabilise 68 et Uri 50. Ceci est certainement dû à la densité et au nombre d’habitants plus élevé dans les grandes agglomérations. Pourtant, cela ne devrait pas tant étonner puisque les « campagnes » sont réputés plus croyantes. La religion aurait-t-elle un rôle dans la solidité des couples ?
Une chose est sûre, toutes ces questions méritent une réflexion. Malheureusement, de nos jours et de manière plus générale, le divorce est clairement institutionnalisé et semble être une machine administrative bien rodée. Il ne faut en effet pas longtemps pour trouver un site qui propose notamment un divorce facilité. Peut-on faire de l’argent sur le dos des crises familiales ? Apparemment, le business se moque bien des conséquences que le divorce a sur la psychologie de l’enfant. Certainement qu’il a du bon puisqu’il permet à deux personnes qui ne s’entendent plus de se séparer et éventuellement d’améliorer leur relation. Néanmoins, la question de l’influence sur la psychologie des enfants reste ouverte et doit être étudiée attentivement.
AW
Sources :
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/divorce
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/01/06/blank/data/03.html