Que ce soit dans le domaine de l’éducation, du cinéma, de la sociologie ou encore de la musique, on constate rapidement que la passé est constitutif du présent. Comme le veux l’adage : on apprend de ses erreurs ou plutôt, on choisit d’autres alternatives pour savoir si elles ne sont pas meilleures. Malgré tout, même si nous aimons les nouvelles expériences, il ne faut pas qu’elles soient trop différentes des anciennes, sinon on se dirige vers l’inconnu… et l’inconnu c’est effrayant! Ainsi la pomme ne tombent jamais loin de l’arbre…
Le jazz, cette musique rythmée et dansante, qui trouve elle-même ses racines dans le gospel et le negro spirituals, naît au début du XXème siècle. D’abord développée par les Afro-américains, on situe généralement sa création à la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis. C’est alors avec des formations comme l’Original Dixieland Jass Band ou encore le pianiste Jelly Roll Morton que le jazz connaît ses premiers succès. Par la suite décliné sous plusieurs formes, comme le bebop ou le swing il reste, malgré les apparences, encore très présent aujourd’hui.
Pour nous autres les « djeuns », l’image du jazz est entachée par les dernières variations que ce style à connu. En effet, le free jazz, notamment développé par John Coltrane et Ornette Coleman à la fin des années 50, est une musique sans réel structure qui s’adresse plus aux connaisseurs qu’aux néophytes que nous sommes. Ainsi on a parfois l’impression que le jazz est une musique peu compréhensible et réservée à une élite. Cela dit, on le retrouve, sans le savoir, chez beaucoup d’artistes comme Charles Aznavour, Maurane et autres Claude Nougaro. Plus récemment la regrettée Amy Winehouse et d’autres comme Ben l’oncle soul nous montre également que la tendance est à un retour au source, dans la mesure où le son qu’ils proposent embaume l’atmosphère d’un parfum de nostalgie tout en rythme!
Dans un genre plus jazzy, les jeunes artistes ne manquent pas. Comme le souligne Jean-Martin Peer, fondateur de l’Auvernier Jazz Festival, « le jazz doit apprendre à se réinventer en allant vers les plus jeunes… et ces musiciens existent. À Cuba énormément de jeunes talents émergent, l’Europe, la France et même la Suisse ont également un flot important de jeunes musiciens de jazz. »
En conclusion, la plupart des jeunes écoutent du jazz et d’autres jeunes en jouent… il ne reste plus qu’à espérer que les premiers rencontrent les seconds pour qu’il s’impose enfin comme le style musicale unique qu’il est!
AST.