Une nuit pleine de jeux

Depuis 20 ans, durant le dernier week-end d’octobre on célèbre la nuit des jeux. Des joueurs passionnés et des curieux de 14 à 55 ans, se pressent au sous-sol de l’église Saint-Paul à Bienne.
Viviana von Allmen

La nuit porte conseils mais, pour Alain Egger, propriétaire de Delirium Ludens et ses acolytes, une fois par an, la nuit est placée sous le règne du jeu.
De plus, ceci se déroule la nuit du passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver.
Ce rassemblement ludique de l’année offre aux participants une nuit de 13 heures.
Auparavant des soirées de ce genre s’organisaient exclusivement à Bienne mais, depuis 5 ans elles en existent des similaires à Fribourg, Neuchâtel et ailleurs.
Par le passé ce rendez-vous se déroulait au rythme de deux fois par an sur la durée d’un week-end. Cette manifestation exigeait une organisation chapeautée par la protection civile.
Au cours des années on s’est aperçu qu’il fallait renoncer pour la raison suivante. Après avoir quitté les salles de jeux, les participants prolongeaient les parties dans les dortoirs adjacents, dérangeant ceux qui voulaient dormir. Alain Egger conclut : La formule « Week-end du jeu » est devenue « Nuit du jeu »
Des joueurs de toute la Suisse convergent à Bienne pour y célébrer leurs passe-temps favoris.
Fort de ce succès les organisateurs ont renoncé à la publicité.

Du côté « Magic »
Dans un coin d’une grand pièce on trouve une vingtaine de jeunes avec des mega-albums  pleins de cartes. Le rituel demande d’abord de s’échanger la plus grande quantité d’images pour acquérir les plus intéressantes. À travers ce jeux les adeptes peuvent  participer aux tournois internationaux de « Magic » (du 9 au 11 février 2007 à Genève) ou simplement gagner de l’argent. Le plus important reste que dans ces cercles, tout le monde a le même langage et les nouvelles connaissances se font d’une manière harmonieuse. « Magic » est adressé à un public jeune puisque selon eux, les adultes n’ont pas le temps de lire les règles, et même quand ils le font ils sont déçus rapidement, vu leur manque de créativité.

Jeux au delà des nationalités
On arrive dans une salle pleine à craquer qui abrite le bar. Ici les joueurs sont plus âgés et de différentes nationalités. Le leitmotiv : jouer, jouer et jouer encore.  À chaque table la concentration est de mise. On observe avec beaucoup d’attention des jeux comme « Ave Cesar », « Thurn et Taxis », « Jeu de football » ou encore « Blokus Trigon » entre autre. Il y a des jeux qui sont entièrement nouveaux, d’autres qui rappellent le vieux « Hâte-toi lentement » en version un peu plus sophistiquée. Tout est à portée de main, sur des étagères improvisées pour l’occasion, on trouve des dizaines de boîtes des jeux à disposition, que les propriétaires ainsi que les organisateurs partagent bien volontiers avec qui veut s’en servir.
Mais au cours de la soirée, certains jouent et d’autres étudient. Pour ceux qui veulent tenter l’expérience de nouveaux jeux, le groupe charge  l’un des participants de dévoiler les règles de la nouveauté.
Avant de partir nous avons souhaité échanger quelque mots avec Alain Egger. Nous nous sommes approcher de lui qu… « Can’t stop ! » a été sa réaction, car il était plonger jusqu’au cou dans le dernier jeux à la mode nommé précisément can’t stop.
En faisant profil bas discrètement nous quittons les salles remplis de joueurs fidèles à leur convictions : Jouer enseigne à vivre bien.
V.vA

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