Il y a tout juste une année nous étions à Venise. Oui, pendant la période du carnaval. Sur l’autoroute, lorsque l’on veut se renseigner, auprès des bureaux de tourisme, pour aller au Lido di Venezia, les employés sont très aimables. Les gens laissent dégager un sentiment d’appartenance, même de fierté, je dirais. Le trajet depuis Mestre jusqu’à l’arrivée au Canal Grande nous a transporté dans un mode de vie particulier. Nous en avions plein les yeux de tant d’histoire et de culture millénaire. A Venise et par la force des choses, tout est conservé comme à l’époque. Même pour les nouvelles constructions, tout doit respecter une harmonie architecturale. Parfois on se demande si ceci est un héritage inéluctable ou c’est du pur marketing ?
Tout le monde parle au moins deux langues, ce qui facilite la communication avec les touristes. Comme je jouis de la connaissance de la langue de Dante, je n’ai pas pu m’empêcher de demander aux autochtones qu’elle était la réalité de leur vie quotidienne. Certaines questions auraient paru impertinentes à mes compatriotes. J’interroge l’employée de la réception sur son pouvoir d’achat, «Nous ne pouvons pas faire nos courses à Venise, c’est une question de survie, et depuis l’euro c’est devenu encore plus inégal le rapport entre les salaires et le coup de la vie» réplique la jeune femme.
Quand à nous même en bons touristes qui se respectent, nous nous plongeons dans tous les dépliants distribués dans les rues emblématiques de cette ville.
À Venise, on marche des kilomètres par jour en pensant bien comprendre le plan. Mais non, la plupart du temps on se retrouve devant des monuments aussi importants et intéressants que ceux que l’ont avait l’intention de visiter. Aucun souci, à Venise tout est à voir. Nous logeons à 300 m du «Palazzo Ducale». «La Piazza San Marco», imposante, mais pas solennelle, la convivialité des bistrots italiens nous fait sentir comme quelqu’un du coin. Pendant toute la journée on voit défiler des couples déguisées, les uns plus éblouissants que les autres. Au couché du soleil la Piazza revêt des allures de mega salles de concert open air et tout le monde danse.
Je suis depuis toujours attirée par les objets folkloriques des régions que j’ai l’opportunité de visiter. Donc on s’apprête à prendre un transport public, un bateau, bien sûr, pour rejoindre les îles d’où est originaire l’artisanat vénitiens.
Sur l’île de «Murano» il y a encore de petites usines où le verre du même nom se fabrique d’une manière artisanale et dans les règles de l’art. Toutes les pièces sont réalisées à la main et restent pourtant à des prix raisonnables. Mais il n’y a pas que Murano. Moins connue est l’île de «Burano» où la plupart des gens se consacrent à la création mythique de la broderie. C’est là que j’ai pu apprécier une des plus belles dentelles que je connaisse. Nous avons également découvert un musée privé, qui pressant des masques, devant lesquels mon étonnement est indescriptible.
Bien sûr après un bon repas italien il sied d’aller au concert, chose pour le moins facile vu le vaste choix qu’offrent les diverses salles de concert et églises qui se métamorphosent dès la tombée du soleil.
Plus commercial, mais pas moins fréquenté c’est le «Ponte di Rialto». L’innombrable quantité de petites boutiques colore l’atmosphère de marchés italiens.
Nous avons visité une dizaine de musées, c’est peu par rapport au nombre existant. Toutefois, je n’ai pas résisté au plaisir d’arpenter le musée de la mode, un vrai régal pour une femme.
Tout séjour à Venise, la ville des Doges, n’est jamais assez long pour profiter pleinement de l’offre culturelle. Elle qui était la ville commerciale par excellence au cours des siècles.
Quand vous aurez du temps, faites-y un saut, alors rendez-vous à Venise.
V.vA
Photos: Viviana von Allmen
Piazza San Marco
Costumes d’époque
Ponte de Rialto